Volonté d’innover, d’être utiles à la société, de sortir des sentiers battus, de faire partie d’une communauté qui ne baisse pas les bras et capables d’appréhender les difficultés, des phrases qui traduisent bien la volonté des nouveaux start-upper. Décryptage.
En mai 2023, l’optimisme est au rendez-vous
Selon le sondage Opinionway pour LCI, la CCI et Tribune, l’état d’esprit des chefs d’entreprise s’améliore nettement :
- l’indicateur de l’optimisme atteint 81 points, le plus haut niveau observé depuis février 2022 et le début de la guerre en Ukraine (92 points).
- Malgré cette dynamique, la confiance dans les perspectives de l’économie française pour les 12
- prochains mois reste basse : 27% (+4 points depuis avril).
- 21% des entreprises ont contracté un PGE, en particulier chez les entreprises qui comptent un salarié ou plus (30% contre 17% dans les entreprises sans salarié).
- Parmi les entreprises qui ont contracté un PGE, 17% l’ont déjà remboursé complètement (+8 points depuis octobre 2022). Le remboursement des PGE cause moins de problèmes : 23% des entreprises concernées rencontrent des difficultés, contre 33% en octobre 2022.
- 9 dirigeants sur 10 perçoivent l’impact de la hausse des taux d’intérêt sur l’économie française (91%), dont 31% voient des conséquences très importantes.
- 29% des chefs d’entreprise déclarent que cette hausse a des conséquences sur leur entreprise
Étude réalisée auprès d’un échantillon de 1 016 dirigeants d’entreprise, mai 2023 par Opinionway.
Les entrepreneurs toujours optimistes
Premier réseau associatif de financement et d’accompagnement des entrepreneurs, Initiative France a réalisé une enquête auprès de 1 730 entrepreneurs. Elle recherchait à connaître leurs projets et leurs aspirations. Pour les aider à traverser l’orage économique, tous ont bénéficié d’un financement par le prêt d’honneur à taux zéro et d’un accompagnement gratuit.
Affectés par la crise énergétique et l’inflation, les entrepreneurs gardent un état d’esprit positif.
- 53 % des entrepreneurs projettent d’assurer la croissance de leur entreprise en 2023.
- Deux entrepreneurs sur trois considèrent l’impact écologique, social et sociétal de leur entreprise comme au moins aussi important que l’enjeu économique.
- Affectés par la crise énergétique et l’inflation, les entrepreneurs gardent un état d’esprit positif.
- 53 % des entrepreneurs projettent d’assurer la croissance de leur entreprise en 2023.
- Deux entrepreneurs sur trois considèrent l’impact écologique, social et sociétal de leur entreprise comme au moins aussi important que l’enjeu économique.
La crise énergétique et l’inflation sont des freins pour les entrepreneurs. 58% des entrepreneurs sont concernés par la hausse des matières premières. Certains secteurs sont davantage au centre de la spirale. 86% des agriculteurs, 80% des gérants d’hôtels-cafés-restaurants et 69% des professionnels de l’industrie et de l’artisanat. L’activité de 45 % des entreprises est affaiblie par la hausse des coûts énergétiques et notamment les gérants d’hôtels-cafés-restaurants (70%) et les agriculteurs (53 %). Les entrepreneurs évaluent à 5,9/10 l’impact de la conjoncture économique sur leur activité. Et dans certains secteurs, le regard porté sur l’impact de la conjoncture économique est plus sévère : l’agriculture (6,5), l’hôtellerie-restauration (6,3), les commerces (6,3). Dans l’hôtellerie-restauration, 27 % des entrepreneurs rencontrent des difficultés pour recruter, un chiffre supérieur à la moyenne des entrepreneurs (21 %).
En mai 2019, quelle était la vision des entrepreneurs ?
Le baromètre d’Opinion/Way commandé par le label We Are Innovation (WAI) de la banque BNP Paribas paru lundi 13 mai 2019 est révélateur de l’esprit dynamique des start-upper. Leur enthousiasme leur permet de s’extraire du climat économique morose. Certes, ils sont aux prises avec les défis financiers et autres mais ils les affrontent avec une fougue qui ne peut que nous donner une image optimiste de l’avenir. 92% des 200 start-up sondées indiquent avoir une grande confiance dans l’avenir de leur entreprise et 96% d’entre-elles qualifient leur activité de » passionnante « alors que 79% des dirigeants d’entreprise classique sont seulement confiants dans le futur. La différence montre que l’état d’esprit des startupper est au beau fixe.
Pourquoi donc cet optimisme des start-upper ?
La volonté d’être apporteur de nouveauté se retrouve dans le besoin d’innover 95% mais aussi d’être utile à la société 81 % et de participer à sa transformation.
Cette volonté de créer, elle est fort explicite dans le verbatim proposé dans l’étude :
- « La volonté de créer des nouveaux médicaments, proposer des nouvelles solutions pour les patients, faire partie d’une nouvelle aventure pour l’humanité. »
- « Une envie d’être acteur des changements que nous souhaitons voir dans le monde. »
- « Offrir un nouveau service qui n’était pas sur le marché. »
Mais aussi 83% apprécient l’indépendance offerte par l’entrepreneuriat, c’est-à-dire gérer son temps et ne plus dépendre d’un patron, résumée dans ces quelques phrases
- « C’est d’être indépendant c’est-à-dire être son propre patron. »
- « Pouvoir gérer mon propre emploi du temps. »
- « L’envie d’être à mon compte, de faire un environnement de travail qui me correspond. »
- « Pour la liberté, il n’y a pas de hiérarchie lourde. »
- « Pour être autonome, rechercher un équilibre entre mes missions au quotidien et mon idéal de vie.
- « Pour la liberté d’avoir ma propre stratégie. »
Plus qu’une entreprise, la start-up est une aventure
L’attrait de l’aventure, synonyme de rêve, d’ambition, d’esprit de groupe, est revendiquée notamment dans le recrutement qui transforme les équipes en famille. Un attrait qui se traduit par une plus forte envie d’embaucher de nouveaux collaborateurs 73% que les dirigeants des entreprises classiques 9%.
Les difficultés sont pourtant pléthores :
- l’obtention de fonds (46%),
- les difficultés financières (56%)
- les ressources humaines (33%)
- le commercial (30%).
Mais ils aimeraient bien trouver un soutien plus prononcé. 75% des dirigeants de start-up en attendent plus de la part des banques et 67% des pouvoirs publics.
Et aussi développer une collaboration plus étroite avec les grands groupes (88%).
Le contexte économique et social ne freine pas l’optimisme des start-upper. 76% d’entre eux considèrent que les conditions économiques actuelles sont optimales pour se lancer dans l’aventure entrepreneuriale.
* Sondage téléphonique réalisé par Opinion Way en mars 2019 auprès d’un échantillon de 200 dirigeants de start-up. Ces start-up devaient respecter plusieurs critères : avoir au moins 2 ans d’existence et moins de 100 salariés, avoir réalisé au moins une levée de fonds d’un montant minimum de 250 000 euros.