Comment savoir si mon idée est bonne ?

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Souvent lorsque l’on se décide à créer son entreprise, ceux qui sont là pour vous en dissuader sont légions et n’hésitent pas à manifester le fait qu’il ne s’agit pas d’une idée judicieuse. Pourtant, de nombreux dirigeants ayant réussi montrent que, malgré les critiques, les détracteurs ont souvent tort et qu’ils ont bien fait de ne pas les écouter. Zoom sur ce qui peut vous permettre de savoir si votre idée est la bonne.

La meilleure des preuves : la confrontation au client

Si vous voulez vous prouver que votre idée tient la route, rien de plus efficace que de la confronter au prospect. Si les études sont nombreuses pour vérifier que votre idée est viable, vous pouvez aller plus loin pour vérifier s’il s’agit d’une vraie bonne idée : la vendre. La première vraie preuve du concept passe non pas par l’épreuve théorique mais bien le baptême du feu à savoir : est-ce que quelqu’un est vraiment prêt à mettre la main au portefeuille pour acquérir mon produit/service ?

Ceci est d’autant plus vrai que la personne ne fera ni partie de votre groupe d’amis ni de votre famille même s’il représente parfois un excellent indicateur (déjà dans votre capacité à vendre). N’hésitez pas à sortir de votre zone de confort et à tester votre idée. Vous pourriez bien avoir en prime des retours utiles qui vous permettront de l’améliorer, d’offrir des services complémentaires ou d’avoir des sources d’amélioration. 

Demander aux personnes de vous financer

On n’a pas toujours des personnes capables de mettre au capital de notre entreprise. Mais si une fois votre idée exposée, vous sentez que des personnes seraient réellement prêtes à mettre la main à la poche pour entrer le capital, c’est déjà qu’elle a quelque chose de séduisant. Bien sûr, ils peuvent le faire pour vous car ils ont confiance dans votre capacité à mener un projet à bien mais la plupart du temps, ils ne s’y risqueront pas s’ils ne croient pas en votre projet.

De la même manière, vous pouvez vérifier si vous avez des personnes qui sont désireuses de rejoindre votre équipe en tant qu’associé et qui croient en votre projet. Une manière judicieuse de vérifier si votre projet attire. Mais ce n’est pas parce que personne ne peut ou ne veut que l’idée ne soit pas pertinente. Parfois c’est le cas mais n’oubliez pas que certaines mini-améliorations peuvent transformer complètement même une idée à la base mauvaise en bonne. 

Faire une étude de marché

Bien entendu vous pouvez procéder à une étude de marché pour vérifier si vos prospects seraient prêts à acheter votre produit et affiner toutes les données que vous avez. Vous pourrez ainsi avoir une base de confirmation. Cependant, n’oubliez pas que vous ne devez pas la fausser et qu’elle doit demeurer la plus objective possible. Surtout, prenez les avis positifs comme négatifs. Les avis négatifs sont souvent bien plus instructifs qu’on ne le croit. Même si on a souvent tendance à vouloir se rassurer et à ne vouloir prendre en compte que ceux qui font notre éloge, on apprend plus des critiques comme des échecs par rapport aux victoires. Elle n’est pas aussi représentative que la vente mais reste tout de même un réel indicateur.

Attention tout de même à ne pas la biaiser et à ne pas prendre en compte uniquement les résultats qui vous conviennent. L’étude de marché a également une autre utilité : celle de vérifier que votre cible potentielle ce n’est pas que vous. Il faut que votre marché, même de niche, soit suffisamment grand pour que vous puissiez atteindre la rentabilité. 

En parler tout simplement

Une des tendances reste encore et toujours de cacher son idée et de ne « surtout pas en parler » de peur de se la faire piquer. Pourtant le fait d’en parler à de multiples vertus et notamment de vous rendre intelligible. Ainsi et pour ne prendre qu’un exemple, au début de Dynamique-Mag, certains porteurs de projets parlaient du « cloud » mais n’arrivaient strictement pas à se faire comprendre. L’idée qui paraissait pourtant tenir la route intuitivement ne rencontrait aucun succès. Et pour cause, le tout était tellement mal expliqué qu’il était impossible de comprendre le fonctionnement pourtant aujourd’hui complètement démocratisé.

Avoir une bonne idée c’est bien mais pouvoir en parler reste tout de même une pratique pertinente surtout quand vous serez amené à vendre ou à convaincre. Si vous voulez aller plus loin, il existe tout un tas de concours qui vous permettront de tester auprès d’un public expert que votre projet tient la route. Vous pouvez également essayer d’intégrer des structures comme des pépinières, des incubateurs ou encore des accélérateurs qui vous permettront de base d’avoir une réponse sur la viabilité ou non apparente de votre projet. Un refus ou une acceptation ne signifie pour autant que celui ne peut pas marcher. Les jurys ne sont pas des experts dans tous les domaines et parfois ne croient pas en un projet malgré qu’il soit viable. 

Convaincre votre banquier

Si votre banquier décide de vous ouvrir un compte professionnel, c’est déjà plutôt une base. A défaut, il faudra peut-être peaufiner votre business plan ou encore votre manière de parler de votre projet. S’ils n’ont pas la science infuse, pas plus que les jurys, cela vous permet d’avoir un premier retour objectif. Attention tout de même car ce n’est pas la preuve que votre entreprise va marcher mais seulement un commencement que vous ne partez pas totalement dans le décor notamment si toutes les banques vous refusent l’ouverture du compte. Elles disposent parfois de données cependant de business similaires et vous informer des motifs de refus même à titre officieux peut être source d’apprentissage.

Pour conclure cet article, sachez qu’il n’y a que très peu de mauvaises idées et que l’exécution joue un rôle primordial. Même une idée apparemment peu fiable peut rencontrer le succès et vous serez surement amené à faire des pivots pour la rendre plus viable. Votre connaissance va s’affiner avec la confrontation au marché et votre volonté de vous étendre. Ne restez pas figer sur une réponse négative ou positive mais intéressez-vous à la cause pour en traiter les effets qui seront souvent que votre idée ne rencontre pas le succès escompté.

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