Se développer en franchise ! BAB : Cap sur une franchise où il fait bon vivre

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Allegra Gohe, fondatrice de BAB, Bar à Beauté nous livre les secrets de sa réussite en Franchise. Un concept qui respecte la santé des clientes et des esthéticiennes par l’utilisation de produits naturels. Il tient aussi compte du temps précieux des clientes. Avec un chiffre d’affaires en constante augmentation, elle a pour rêve de s’implanter dans tout l’hexagone.

Comment est né votre concept et que faites-vous aujourd’hui ?

Le concept est le corollaire de plusieurs voyages aux États-Unis pendant lesquels j’ai découvert les kiosques implantés dans les centres commerciaux. C’était avant les années 2000 et j’ai été convaincue qu’il fallait absolument que l’on implante ce concept en France. Ensuite, je me suis installée en Normandie pour ouvrir un institut de beauté traditionnel. Il n’y avait aucun concept de kiosque à ce moment-là. Puis s il s’est implanté dans quelques centres commerciaux avec uniquement des prestations pour les ongles. Et là, j’ai été persuadée qu’il fallait que je me lance mais en y ajoutant les prestations phares des instituts de beauté c’est-à-dire à la fois les ongles, les extensions de cils et toutes les prestations pour le regard.

Les ongles n’étaient pas mon cœur de métier à la base et cette prestation me faisait peur car cette activité utilise des produits qui sont chimiques et l’exposition pour les esthéticiennes est très très forte. Ce n’est pas comme pour la cliente qui va recevoir les effluves des produits chimiques de façon bénigne (acétone ou autres produits nuisibles pour la santé) et donc je voulais réaliser le concept avec des produits qui soient « green ». Sauf que quand on parlait à l’époque de produits verts ou bio aux clientes, elles ne se sentaient pas concernées et il n’y avait quasiment pas de marques qui les avaient adoptés.

Comment se sont passés les débuts ?

Nous avons implanté le premier kiosque au Docks 76 à Rouen avec les prestations phares des instituts de beauté qui a rencontré un fort succès. A la suite de cela, un an jour pour jour, nous avons ouvert le deuxième kiosque puis le troisième et, à partir de là, nous avons été convaincus qu’il s’agissait d’un modèle que nous arrivions à suivre facilement et nous avons voulu l’implanter en système de franchise.

Nous avons été accompagnés par la société Progressium pour créer le modèle en Franchise. Et, en octobre 2018, la première a ouvert à Saint Pierre des Corps près de Tours. En parallèle, nous avons continué à développer nos succursales. Aujourd’hui nous possédons 9 succursales en nom propre et nous en sommes à la troisième franchise. Les franchisés qui sont déjà installés cherchent à devenir multi-franchises donc nous sommes en train de chercher d’autres emplacements et nous avons de nouvelles ouvertures qui sont prévues pour avril, mai et juin pour Nantes, Tours et Orléans.

Qu’est-ce qui vous a donné envie de passer par la Franchise ?

Il s’agissait d’un modèle que j’arrivais à suivre et que je cernais bien. Je connais bien les esthéticiennes et le métier et j’avais envie de partager mon expérience et de développer le concept un petit peu partout car, ce qui est dommage, c’est que c’est un métier qui n’est pas très homogène et qui va un peu dans tous les sens. Donc je voulais avoir un concept clair et transparent afin que la cliente s’y retrouve et qu’elle ne soit pas déçue d’un kiosque à un autre. Il s’agissait de diffuser un ensemble de techniques mais avec en priorité l’hygiène et des produits sains car actuellement on retrouve tout et n’importe quoi.

Je voulais proposer une offre limpide, avec un protocole pour la cliente. Enfin, l’avantage du franchisé c’est que nous avons une personne qui gère sa société et qui est donc investi. Gérer trop de personnel devient rapidement difficile avec l’augmentation du nombre de points de vente. D’ailleurs la deuxième franchisée est une ancienne salariée.

Combien de temps cela vous a pris entre la volonté de créer le premier kiosque et l’idée ?

Je dirais un an pour être vraiment performante sur les protocoles mais également pour trouver les bons partenaires et les bons produits. J’avais vraiment une « idéologie » sur la qualité des produits. Aujourd’hui nous travaillons principalement avec des vernis à base de pommes de terre, manioc, blé et où il y a 97 % d’ingrédients naturels tout en gardant leur efficacité. Pour les trouver, le chemin a été ardu. A l’heure actuelle, il existe trop de produits chimiques sur le marché qui sont des perturbateurs endocriniens pour les femmes.

Et pour la franchise ?

C’est un peu pareil, cela nous a pris la même durée que pour rôder le concept donc un an avec l’aide de Progressium. Cette entreprise nous a beaucoup aidés par exemple à réaliser un manuel de savoir-faire car cette mise en place n’était pas notre métier ou encore la capacité à nous indiquer si le projet était viable ainsi que la rentabilité. Une autre difficulté était de trouver la bonne candidate qui comprenne bien le projet. Heureusement j’étais accompagnée. Il fallait aussi modéliser le concept et pouvoir adapter le kiosque sur-mesure à la galerie. J’ai dû prendre un architecte pour sa conception.

Quel type de franchisés vous recherchez ?

Nous ne recherchons pas des investisseurs. Nous cherchons des personnes qui veulent s’investir dans le kiosque et y travailler. Pas forcément des esthéticiennes mais nous avons besoin de personnes qui soient en contact avec la clientèle et qui sont sur place. Nous ne voulons pas d’une personne qui se contente de venir chercher la caisse une fois par mois. Nous souhaitons quelqu’un qui puisse suivre le protocole et avoir des connaissances dans l’esthétique même si ce n’est pas son métier pour comprendre les prestations que l’on propose aux clientes.

Comment cela se passe quand on devient franchisé ?

Vous avez trois semaines de formation qui se déroule au siège social de la société. Nous sommes également un établissement référencé DATADOCK et donc les Franchisés peuvent être pris en charge par leur OPCO. Pendant 3 semaines nous allons réaliser une formation où nous allons revoir toutes les prestations de la carte donc à la fois théoriques et pratiques sur des modèles. Ensuite arrive la mise en situation sur les kiosques pilotes comme si le franchisé se retrouvait sur son propre kiosque. Il y a 17 jours de formation théorique et pratique dont 5 jours où le franchisé se trouve sur un kiosque et où il effectue toutes les tâches de l’accueil à l’encaissement. Pour devenir franchisé BAB Bar à Beauté, il faut compter un investissement global de 90 K€ (hors droit au bail) dont 30 K€ d’apport personnel.

Est-ce que vous continuez les développements en propre ?

Notre objectif est désormais davantage de nous développer en franchise mais nous ne voulons pas perdre certains espaces en centres commerciaux donc si j’ai des emplacements qui s’avèrent intéressants pour notre entité, nous n’allons pas les laisser filer et donc créer des succursales. Notre objectif à terme est de mailler la France. Aujourd’hui, nous sommes vraiment sur le côté ouest de la France et notre volonté demeure de descendre beaucoup plus bas.

Quels ont été vos facteurs clés de succès ?

Le côté green a vraiment plu, c’est d’ailleurs ce que nous avons mis en avant. Le concept sans rendez-vous également, cela veut dire qu’il n’y a pas de contraintes pour la cliente. Si les esthéticiennes sont occupées, nous donnons à la cliente un bipper qui lui permet par exemple de continuer son shopping et de ne pas attendre. Enfin le côté Français car tous nos produits et tout ce qu’on utilise est Français. Être bien cadré sur les prestations, rechercher les innovations, l’hygiène participent à la réussite.

Que faites-vous au niveau de l’accompagnement ?

Nous répondons à toutes leurs questions. Nous avons mis en place une hotline s’il y a des questions par exemple sur le protocole ou sur une prestation en particulier. De plus, nous avons également une animatrice réseau qui se déplace sur les kiosques régulièrement. Tous les mois nous mettons en avant des promotions et donc nous leur envoyons des affiches et nous gérons la communication par exemple sur les réseaux sociaux comme Instagram et sur Facebook. Nous essayons aussi de mettre en place des inaugurations ou des évènements sur les kiosques de manière régulière. Le franchisé gère son équipe et son chiffre d’affaires.

Notre rôle est de le booster et de le motiver ainsi que de faire des réunions. Nous restons toujours en contact par le biais des emails, des sms… Aussi, nous réalisons des vidéos explicatives mais nous sommes à leur écoute. Nous les rencontrons souvent car nous sommes également une centrale d’achats. Ensemble nous sommes plus forts !

Quelles sont les conditions pour entrer chez vous en tant que franchisé ?

Nous sommes sur des contrats d’une durée de 5 ans. Le droit d’entrée, plus l’assistance initiale nous sommes à 12 000 euros. Avec la formation qui coûte 4 000 euros cela revient à 16 000 €. Au niveau de la redevance nous sommes à 5,5 % et à 1,5 % pour la communication. Pour l’implantation en kiosque notamment dans les centres commerciaux, la surface peut être de 12 à 24 m2. Il est aussi possible de s’implanter dans une cellule, dans une boutique de 15 à 40 m², mais toujours au sein des galeries ou des centres commerciaux. Les conditions également pour être franchisé chez BAB, sont que le candidat ait les mêmes valeurs que nous et s’investisse à fond dans le projet.

Quel va être le plus grand défi à venir ?

Aujourd’hui, nous souhaitons réaliser une application, qui au lieu de donner un bipper à la cliente pour savoir le temps d’attente estimé sur un kiosque BAB, qui lui évite des déplacements et d’attendre inutilement. Elle recevra directement l’information sur son application et pourra voir précisément combien de temps elle va attendre.

Qu’est-ce qui vous a le plus surpris dans la franchise ?

La rapidité car cela a été très vite un succès. Il a fallu trouver des candidats mais nous avons été bien été accompagnés par Progressium qui a répondu aux demandes de renseignements. Il a donc fallu se structurer rapidement. C’est la raison pour laquelle je me suis associée avec Johanna Fournier qui est la directrice administrative et Clément Coquais qui s’occupe de tout ce qui est installation et viabilité des kiosques.

Les franchisés sont-ils de vrais entrepreneurs ?

Les franchisés ont certes besoin d’accompagnement mais clairement oui, ce sont de vrais entrepreneurs. Ils peuvent nous faire des propositions sur des prestations ou des produits. Nous considérons nos échanges comme un lien qui nous permet d’avancer tous ensemble. Ce n’est pas juste un rapport d’argent car sinon nous créerions des succursales. Ils ont la possibilité de proposer des suggestions ou encore de nous transmettre des retours sur un produit afin que nous améliorions toujours davantage les prestations et d’être au plus près de ce que la cliente veut. Après ils peuvent organiser leurs propres communications même s’ils doivent respecter la typo et la charte graphique et nous les faire valider, réaliser des promotions spécifiques mais nous leur donnons un conseil notamment sur la viabilité afin qu’ils ne tombent pas dans une impasse.

Quelles sont les obligations des franchisés ?

Ils doivent nous transmettre tous les mois le chiffre d’affaires réalisé et nous donner leurs statistiques afin de pouvoir contrôler ce qui a été effectué et réalisé et de pouvoir les accompagner et les soutenir sur les ventes, sur le panier moyen, leur permettre d’évoluer. Aussi, ils doivent vraiment suivre le protocole BAB strictement. Nous ne souhaitons pas d’improvisation dans ce domaine et bien sûr ils doivent respecter les valeurs de l’enseigne.

Les franchisés ont certes besoin d’accompagnement mais clairement oui, ce sont de vrais entrepreneurs.

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