Le tri des déchets au bureau, la donne à appliquer

A lire !

Le tri des déchets pour une entreprise et ses collaborateurs est la mise en évidence de l’intérêt que l’entreprise porte à la préservation de la planète. Si déjà les différentes couleurs de poubelles ont entraîné au fur et à mesure une modification des comportements, il est important de véhiculer un nouvel état d’esprit.

La prise conscience de l’impact de nos déchets nous conduit à instaurer dans nos habitudes de vie le tri des déchets. Mais elle nous impose aussi à réfléchir à nos achats pour ne pas multiplier les déchets. Que doit-on faire et comment faire ?

13 millions de Français travaillent dans des bureaux, soit 46 % de la population active. Chaque salarié y passe en moyenne 200 jours par an,. Il y produit entre 120 et 140 kg de déchets sur le lieu de travail selon l’ADEME. Face aux pollutions et à la pression exercée par nos modes de consommation sur les ressources naturelles, il est devenu impératif de réduire notre production de déchets dans tous les moments de notre vie et donc du travail.

Le tri des déchets, un enjeu majeur pour les entreprises

Depuis juillet 2016, les professionnels ont l’obligation de trier 5 types de déchets : papier/carton, métal, plastique, verre et bois dans des poubelles dédiées. C’est le tri 5 flux des déchets.

Entreprises, commerces, administrations, collectivités… Tous les professionnels – ou sites où sont installés plusieurs professionnels partageant le même service de collecte – qui produisent ces types de déchets sont concernés par l’obligation du tri 5 flux. Ainsi, les entreprises, commerces, administrations ou sites professionnels de plus de 20 personnes doivent également respecter l’obligation de tri 5 flux si la majorité de leurs déchets est composée de papiers de bureau (imprimés papiers, publications de presse…) selon les nouvelles lois de protection de l’environnement.

Quel est le processus ?

–  L’entreprise analyse son volume de déchets et son coût de gestion (stockage, collecte, traitement des déchets…). Son état des lieux lui permet d’identifier les différentes filières de tri et les prestataires les plus adaptés pour collecter les déchets.

–  L’entreprise peut :

·  soit trier directement avec 5 bacs dédiés (papier/carton, métal, plastique, verre et bois) ;

· soit mettre l’ensemble de ces 5 types de déchets dans une seule et même benne. Ceci à condition de les stocker séparément des autres déchets (déchets alimentaires par exemple).

C’est ensuite le prestataire de collecte des déchets (privé ou public) qui se charge d’amener ces poubelles dans un centre de tri.

–  Le prestataire qui collecte les poubelles fournit, annuellement, une attestation de collecte et de valorisation des 5 flux de déchets. Cette attestation permet de connaître le devenir des déchets (traçabilité). C’est une preuve du respect de l’obligation du tri 5 flux en cas de contrôle.

Mais tous les déchets ne correspondent pas aux 5 flux !

Chaque professionnel doit faire en sorte que l’ensemble des déchets qu’il produit (ceux du tri 5 flux, les déchets électriques, alimentaires, etc.) soient correctement traités. À lui de mobiliser les prestataires et les filières de tri en capacité de gérer chacun de ces déchets. Aux yeux de la loi, celui qui produit un déchet doit s’assurer de son traitement.

Les déchets alimentaires sont des biodéchets qui peuvent se décomposer. Ils doivent faire l’objet d’un tri à part comme ceux du tri 5 flux. Ils peuvent être transformés en compost ou être utilisés dans des usines de méthanisation qui produiront de l’énergie.

 Faire collecter vos déchets

Dans le traitement de vos déchets, deux solutions s’offrent à vous. La première est de faire appel à des organismes publics ou privés. La seconde est de mutualiser vos déchets avec ceux d’entreprises présentes dans votre secteur géographique . Cela dans le cas où vos déchets ne sont pas assez importants pour faire appel à un prestataire.

A savoir !

La réglementation impose la tenue d’un registre. Il doit être présenté sur demande aux autorités, pour de nombreuses catégories de déchets : déchets dangereux, emballages, etc.

Adopter un nouveau comportement : acheter avec parcimonie

La meilleure attitude est de créer le moins de déchets possible. Il s’agit d’inciter chacun à une démarche « zéro déchet » au bureau. Celle-ci engendre le fait de repenser les achats en amont, en commençant par acheter avec parcimonie. Cet engagement écologique est pour l’entreprise une source de réduction des coûts. Ce qu’il intéressant de constater c’est qu’au travail il s’avère nécessaire d’instaurer de nouvelles habitudes et de changer les mentalités.

Selon une étude, aux questions suivantes :

« Le tri des déchets est-il mis en place ? », seuls 53 % des collaborateurs interrogés répondent « Oui », tandis que 34 % répondent « En partie » et 13 % « Non ».

Ce manque de tri concerne aussi bien des déchets de consommation courante (seules 61 % des organisations déclarent recycler les canettes et bouteilles en plastique) que des déchets spécifiques du secteur tertiaire (seules 35 % recyclent le papier).

Il est important que chaque entreprise et service s’interroge sur ses réels besoins, afin de limiter la surconsommation. Une politique d’optimisation ou de rationalisation des consommables peut ainsi être entreprise par le service Achats. Dans tous les cas, les solutions de tri doivent être prises en compte dès l’achat, et respectées lorsque les fournitures arrivent en fin de vie.

 Sensibiliser le personnel à la gestion des déchets

Pour sensibiliser vos salariés au quotidien, communiquez sur la gestion des déchets : affiches, stickers, journal d’entreprise, e-mailings, etc mais surtout rencontres pour dialoguer et trouver les meilleures idées.

Pour réduire et gérer les déchets, votre entreprise les salariés doivent être au cœur de la démarche. Ils devront se sentir impliqués, valorisés, et conscients que ce qu’ils effectuent au nom du tri sélectif contribuera au développement de l’entreprise et à l’avenir de la planète.

Plus d'articles

Derniers articles