Entreprise : Comment choisir une mutuelle santé pour vos salariés ?

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Le coronavirus nous rappelle à quel point la santé demeure fondamentale pour chacun. Depuis la loi ANI, applicable au 1er janvier 2016, les entreprises ont l’obligation de proposer une mutuelle santé pour leurs salariés. La perception du risque actuel incite les entreprises à revoir leurs contrats afin de prendre en compte l’anxiété des salariés et de proposer des niveaux de remboursement plus importants que dans le passé et adaptés à leurs besoins réels. 

Une mutuelle santé : comment cela marche ?

On croit souvent que la mutuelle santé est surtout utile pour des soins comme le dentiste ou encore les lunettes. Il faut d’abord bien comprendre que le fonctionnement d’une mutuelle entreprise est plus large puisqu’il inclut notamment l’hôpital. Les périodes d’hospitalisation liées au coronavirus, souvent proches de 3 semaines, nous rappellent qu’avoir une mutuelle peut-être fortement utile pour les collaborateurs car le reste à charge est souvent onéreux. La mutuelle santé agissant en complément des garanties de base de l’Assurance maladie de la sécurité sociale, elle peut être fortement appréciée en cette période et constitue ainsi une sécurité pour vos salariés. 

Si l’on regarde souvent le niveau de remboursement pour déterminer la mutuelle à choisir, il n’est pas le seul critère à prendre en compte puisqu’il faut également se pencher sur les services associés comme le tiers payant qui permet au salarié de ne pas avancer les frais en pharmacie par exemple. D’autres services proposés par les mutuelles comme l’analyse tarifaire, des simulations de prise en charge ou encore des conseils sont fort appréciés par les salariés. Dans tous les cas, il faudra surement vous pencher, cette année à nouveau sur votre mutuelle d’entreprise car vos salariés risquent cette fois-ci d’y être beaucoup plus attentifs car ils auront eu à s’y intéresser de près puisqu’eux-mêmes ou leurs proches ont été confrontés à la maladie et à ses conséquences pour payer les soins. 

Un équilibre à trouver entre remboursements et prestations

Pour trouver la bonne mutuelle d’entreprise, le plus simple reste de prendre l’avis de vos salariés qui pourront vous donner une bonne indication sur le tarif maximum souhaité et sur les postes qu’ils souhaitent particulièrement voir couverts par la mutuelle santé. Ils ont dans leur entourage des personnes qui évoqueront leur chance d’avoir une mutuelle performante et vous donneront leurs critères d’appréciation. Il faut comprendre que chaque mutuelle santé couvre des actes et soins différents. Très logiquement, plus le niveau de garanties est élevé et plus logiquement la cotisation mensuelle sera élevée. Elle doit être le plus adaptée possible à chaque cas et il reste possible de permettre de souscrire à des surcomplémentaires individuelles mais il vous faudra déterminer celle que vous proposez de base. Prenez également en compte votre budget car n’oublions pas que la moitié de la cotisation reste à votre charge. Attention tout de même car vous devez avoir la même couverture pour une catégorie de personnel. Il ne s’agit pas de créer des iniquités. Si vous ne savez pas trop comment choisir de base, sachez que votre branche professionnelle a peut-être prévu de la labelliser certains contrats. 

De nombreux facteurs font varier le prix global comme le nombre de salariés que vous avez, votre activité ou encore l’âge moyen dans votre entreprise, il n’est donc pas seulement dépendant des prestations que vous allez prendre. 

Le principal : vérifier l’offre

Le premier bon réflexe quand vous choisissez la mutuelle d’entreprise reste de ne pas vous fier qu’à son coût. Vous l’aurez bien compris, moins elle est chère, moins elle couvre. A l’heure actuelle regarder le niveau des remboursements de soins hospitaliers demeure une priorité, ne serait-ce que pour rassurer les salariés. Autre frais à particulièrement regarder ceux liés à l’ophtalmologie et au dentaire qui restent toujours parmi les plus invoqués par les salariés surtout si votre entreprise se trouve dans une zone reculée où le premier spécialiste risque fortement de dépasser les honoraires normaux.  D’autres éléments sont à regarder comme les services associés comme entre autres les frais de kinésithérapie, ostéopathie mais pas seulement, les délais de remboursement restent également à prendre en compte car ils mettent souvent en difficultés les patients qui hésitent à aller se faire soigner en raison de leur trésorerie. Si les salariés ont des enfants, ils seront particulièrement attentifs aux maladies et accidents liés à leur âge et qui nécessitent souvent des visites chez les spécialistes (oto-rhino-laryngologiste, pédiatres…) qui se révèlent être souvent en dépassements honoraires.

La portabilité de la mutuelle d’entreprise 

Celle-ci reste souvent négligée par les chefs d’entreprise car elle permet aux salariés de continuer à bénéficier de la mutuelle d’entreprise à la fin du contrat de travail sous certains critères comme le fait de ne pas avoir été licencié pour faute la faute lourde, de pouvoir bénéficier de l’assurance chômage ou d’avoir été salarié depuis au moins un mois. Reste que les salariés eux y sont attentifs notamment si vous proposez un contrat à durée déterminée ou si vous faites appel à des saisonniers, intérimaires, travails en contrat précaire ou à des contrats d’apprentissage ou de professionnalisation. Elle s’applique également aux personnes ayant démissionné pour un motif “légitime”. Mais aussi, vos salariés peuvent continuer à en bénéficier et donc profiter du contrat avantageux de l’entreprise après leur départ à la retraite. Ils devront bien sûr prendre en charge la cotisation patronale. La portabilité d’une mutuelle entreprise s’effectue de manière automatique pour le salarié mais l’employeur se doit d’informer l’assureur de la rupture du contrat de travail et de préciser le maintien des garanties dans le certificat de travail. Comme elle couvre également les ayants droit, les salariés y prêtent parfois une attention particulière. A noter que la reprise d’une activité salariée met fin aux droits et que la portabilité est limitée à 12 mois.

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