Les cyber-acheteurs ne font qu’augmenter chaque année et selon Médiamétrie, il serait 1,7 millions de plus cette année. Les habitudes d’achat se transforment et la confiance dans les sites en ligne s’est considérablement renforcée depuis quelques années. Si elles se sont modifiées c’est tout l’achat en ligne qui semble bouleversée comme le montre cette étude et les entreprises vont devoir en conséquence s’adapter aux nouvelles tendances de l’e-commerce.
L’interaction entre les internautes
Si les internautes raffolent des tchats en ligne, il faut bien considérer que les entreprises ne sont pas encore équipées pour répondre à cette demande, 75% d’entre elles ne les ont pas encore intégrés à leur stratégie marketing. On comprend bien que ce ne soit pas si facile que cela. En effet, la réponse aux différents tchats demande des ressources supplémentaires afin de gérer les demandes rapidement, l’internaute ne souhaitant pas la plupart du temps attendre pendant plusieurs heures qu’on lui réponde avec son tchat ouvert. Il s’agit d’une véritable demande puisque 90% des consommateurs préfèrent utiliser les messageries comme Messenger ou WhatsApp pour communiquer avec les entreprises. Avec l’arrivée de l’Intelligence Artificielle, une partie de la conversation peut aujourd’hui être gérée même s’il reste souvent nécessaire de mettre en place des ressources pour pouvoir répondre à des demandes plus élaborées.
La tendance à la personnalisation
La nouvelle génération dite « Digital Native Vertical Brands » (DNVB) cherche aujourd’hui une personnalisation de plus en plus poussée. Elles n’hésitent pas à participer à la « conception, la fabrication et la distribution de leur(s) produit(s) ». La tendance va être naturellement à ce que le produit soit donc unique tout en préservant ses qualités essentielles. Cette personnalisation est souvent à la charge du client par le biais d’une automatisation. La couleur d’un modèle ou encore la capacité à personnaliser celui-ci à son prénom en sont des bons exemples.
La sécurisation plus poussée
La Directive Européenne sur les Services de Paiement (DSP2) devrait bientôt rendre l’authentification par voie biométrique comme la norme d’ici 2022. Selon une étude Visa, 2016, 2/3 des consommateurs souhaiteraient y avoir recours pour mieux sécuriser leurs transactions. Mais concrètement, qu’est-ce que c’est ? Il s’agit d’une technologie qui permet de prendre en compte vos caractéristiques physiques (comme votre empreinte du doigt que vous avez peut-être utilisée pour l’Apple store par exemple) ou comportementales propres (comme la reconnaissance vocale). Elle permet d’authentifier que vous êtes bien l’auteur d’une transaction grâce à la « mesure du corps humain ». Elles n’ont pas toutes le même niveau de fiabilité cependant.
Exit l’achat, bonjour la location
Autre tendance de l’e-commerce actuellement, la location est devenue la règle. Fini le temps où chacun voulait devenir propriétaire de son bien et où cela signifiait réussite sociale. Si l’investissement immobilier reste dans les habitudes traditionnelles, les français sont nombreux aujourd’hui à privilégier la location à l’achat. La tendance existait déjà dans un certain nombre de secteurs comme le cinéma ou l’automobile. Toutefois, elle tend à se généraliser à d’autres biens comme l’électroménager, voire le secteur vestimentaire. Selon un sondage France TV Info, 2017, il serait ainsi 70% des Français à privilégier l’usage sur la propriété.
Une augmentation de la e-vente en BTOB
Le BtoB n’échappe à la règle selon laquelle les ventes passent de manière constante par internet. Les ventes en ligne auraient ainsi augmenté de près de 50% selon une étude de la Fevad 2019. Si cela est vrai c’est avant tout parce que l’investissement sur l’e-commerce a augmenté de la même manière pour les acheteurs industriels qui y consacrent désormais 49% de leur budget. Les entreprises restent peu nombreuses à se spécialiser sur le créneau du BtoB sur internet, il existe donc une véritable opportunité si on en suit les méthodes d’achat.
La Vidéo prend une place prépondérante
Pour 2020, le format vidéo devrait se démocratiser. Elle devrait être prochainement davantage présente sur les sites et un site qui contient de la vidéo possède selon une étude pour Vidéo Explainers 53 fois plus de chances d’atteindre la 1ère page de Google. Elles génèrent 12 fois plus de partages même si elles sont en général orientées sur des sujets viraux et demandent des coûts de production beaucoup plus importants. Une donnée à prendre en compte pour les futurs comportements à venir.
La vente par abonnement, une tendance
Si l’abonnement avait disparu dans certains domaines, il tend à refaire surface et les articles de consommation courante n’y échappe pas. De plus en plus de produits sont concernés par des abonnements réguliers. Cette tendance montre particulièrement un attachement à la marque et à la volonté des clients d’y être reliés. Si celle-ci est parfois très contraignante, elle peut donc représenter une bonne pratique pour les années à venir afin de fidéliser les clients et s’assurer d’une récurrence du chiffre d’affaires. Selon une étude Odoxa & Emakina, 2018, 64% des 18-25 ans « consommeraient des produits ou services par abonnement ».
D’autres éléments sont également à prendre en compte comme le fait que l’écart générationnel tend à se réduire (Aujourd’hui 84% de cyberacheteurs ont ainsi + de 65 ans). Le passage responsive à l’adaptive design ou encore l’arrivée des achats responsables n’est pas à négliger.