Les freelances, toujours plus aimés et sollicités

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Contrairement à ce que certains ont écrit, la crise sanitaire n’a pas mis à terre les freelances, bien au contraire, leur développement est monté en flèche. Si l’entrepreneuriat a la côte, le statut de freelance crée un véritable engouement. Si autrefois, on considérait les freelances comme un palliatif pour ceux qui n’arrivaient pas à trouver de l’emploi, la réalité a bien changé. De nombreux talents s’orientent vers ce statut qui offre une liberté supplémentaire. De plus, les grandes entreprises ou les start-up n’hésitent plus à y faire appel et même les plébiscitent. 

Le marché du travail a fortement évolué ces dernières années. D’ailleurs, les nouveaux statuts, comme celui de travailleur indépendant, ont gagné en popularité. Ils sont désormais près de 80% des cadres à estimer que le statut est adapté aux attentes des actifs. Ils ne sont désormais plus à la marge et représenteraient près d’un million de personnes. Un récent sondage IFOP exclusif pour FREELANCE.COM met en lumière la nouvelle perception des cadres. De plus, les dernières lois leur ont donné un statut moins précaire.

Un travail devenu populaire auprès des cadres

Aujourd’hui le statut de freelance récolte une bonne opinion auprès des cadres puisqu’ils sont près de 77% des cadres à le déclarer. Ce statut est devenu très populaire. Ils sont d’ailleurs près de 3 français sur 10 à déclarer avoir déjà songé à un départ en Freelance. Il faut dire que de nombreux cadres n’hésitent plus à devenir freelance afin de faire valoir leurs compétences. Celles-ci ne sont pas forcément reconnues à leur juste mesure lorsqu’ils évoluent au sein des entreprises. Or, ils représentent une valeur financière ajoutée sur le marché. La sécurité de l’emploi attire de moins en moins au profit d’une indépendance, de la possibilité d’agir librement et d’obtenir un salaire plus intéressant. 

Des avantages non négligeables 

C’est d’abord la liberté qui plaît. Notamment sur le fait de pouvoir s’organiser librement qui attire puisque 25% des déclarants en font leur première motivation. La possibilité de choisir ses missions (17%) et l’accointance avec les sujets traités (12%) ne sont pas en reste.  Les structures hiérarchiques font également preuve de désamour car l’absence de hiérarchie (11%) attire une partie d’entre eux. Pour un interrogé sur trois, c’est avant tout la volonté de trouver un équilibre entre la vie professionnelle et la vie personnelle qui séduirait dans ce statut.

Ces lacunes des entreprises qui les font fuir

Il faut constater que les entreprises vont devoir travailler sur de nombreux points si elles ne veulent pas être désertées dans l’avenir. La sécurité de l’emploi ne suffit plus à garder les talents mais pour quelle raison ?

Déjà les entreprises doivent mettre du sens au travail et afficher leur reconnaissance. 21% des sondés estiment que c’est la première raison qui est cause de départ mais ce n’est pas tout. Les entreprises devront dans les années à venir à donner du sens à l’action qui va au-delà de la réalisation d’un chiffre d’affaires et de faire des ventes. L’entreprise doit aujourd’hui contribuer à un but plus noble et les nouvelles générations ne s’y trompent pas. La transparence jouera en ce sens un rôle essentiel pour les entreprises qui souhaitent continuer à attirer les talents. 

Elles doivent ensuite travailler sur la liberté de s’organiser. Aujourd’hui le télétravail fait nombre d’adeptes et le nombre de métiers qui peuvent en faire usage a largement augmenté. Les nouvelles technologies permettent aujourd’hui de pouvoir s’organiser tant dans sa vie privée que professionnelle où il faut se l’avouer les conditions de vie rendent parfois difficiles l’harmonisation des deux plannings. Les salariés désirent aujourd’hui pouvoir résoudre certains problèmes comme les enfants malades sans avoir à rendre des comptes sans arrêt à leur employeur. Aujourd’hui, il s’agit davantage d’atteindre des objectifs et de réaliser une tâche que de faire des heures de présence au bureau. Notons tout de même un effort notoire de bon nombre d’entreprises de s’adapter à cette dynamique moderne. 

Ces phénomènes qui vont contribuer à l’expansion

Le développement de statuts comme celui de freelance complété avec le statut par exemple de portage salarial devrait amener ceux qui ont des compétences rares sur le marché à ne rejoindre le rang des salariés. Ils offrent à la fois la protection contre le chômage et les avantages de l’indépendance. Reste que tous les métiers n’y sont pas adaptés et que la recherche de clients s’avère une contrainte incontournable même si certaines entreprises ont créé de véritables réseaux qui leur ont permis de développer leur clientèle. Il n’y a qu’à voir le développement des sites internet pour les freelances pour comprendre que trouver une mission va être de plus en plus simple et qu’on ne recherche plus seulement du conseil. 

Le manque de visibilité

pour les entreprises devrait également contribuer à faire en sorte que ce type de statut se développe. Certaines grandes sociétés sont devenues très frileuses à recruter et le cadre légal d’autrefois est devenu trop contraignant dans un monde qui bouge à vitesse grand V. Les entreprises ont besoin de certaines compétences à des moments précis et parfois de courte durée et pas à d’autres. Difficile dans ses conditions de s’engager dans un contrat à durée indéterminée surtout quand nombre de tendances ne resteront qu’éphémères. 

Le besoin sur le long terme

d’un type de compétences va aussi contribuer au développement des freelance. En effet, les entreprises sont aujourd’hui à différents stades de développement. Si la mise en place de certaines pratiques implique d’intégrer des compétences, le délai nécessaire peut être supérieur à celui autorisé par les contrats à durée déterminée, une législation qui reste donc obsolète du fait du non renouvellement à l’infini de ces derniers. 

En bref, il faut s’attendre dans les années à venir à ce que l’emploi salarié tel que nous le connaissons devienne minoritaire même si ce ne sera pas la réalité dans tous les domaines. Être salarié d’un grand groupe ne fait aujourd’hui plus rêver. 

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