L’impact environnement : une donnée devenue majeure

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Si l’impact environnemental était un sujet qui semblait réservé à quelques entreprises et dirigeants particulièrement sensibles à la question, il est aujourd’hui au cœur de la préoccupation de chacun. 7 dirigeants sur 10 considèrent aujourd’hui qu’il s’agit d’un enjeu fort.

Selon les résultats du baromètre Eurogroup Consulting 2020 des Grandes Entreprises Françaises (BGE) qui mesure chaque année le dynamisme et les défis de l’économie française, l’impact environnemental ne serait plus une donnée secondaire. Ils mettent en exergue que 70% des dirigeants répondants considèrent sa prise en compte de l’impact comme un enjeu fort, un enjeu partagé de plus par 45 % des collaborateurs. 

Un risque pourtant pas considéré comme majeur

Les dirigeants le considèrent aujourd’hui comme un enjeu fort mais pas un risque majeur. En effet, si nous considérons les risques qui les préoccupent, ils ne sont que 19% à penser qu’il s’agit d’un risque majeur ou fort. Bien loin derrière « la concurrence, la guerre des prix, les risques juridiques et législatifs ou encore le niveau de la croissance ». En réalité nous pouvons considérer que les entreprises ont conscience qu’elles doivent donner du sens à leur action mais qu’elles l’associent avant tout à un enjeu auprès de la clientèle et des collaborateurs. Ils sont ainsi 53% à le prendre en compte dans leurs produits et/ou services et 45 à le faire % dans leurs actions publiques (type mécénat). Les investissements ne sont pas en reste pour 39% (financiers, R&D) alors que seulement 36% le prennent en compte dans leur système de production et organisation interne. 

Une transformation des mentalités

Il faut dire que l’impact environnemental semblait il y a quelques années l’apanage de quelques entreprises soucieuses mais aussi fondée sur une volonté de communiquer sur les valeurs de l’entreprise. Aujourd’hui, ce n’est clairement plus le cas et les entreprises considèrent cet investissement comme une nouvelle donne. A noter que pour les dirigeants, il ne s’agit donc plus d’utiliser ce thème comme une opportunité pour acquérir crédibilité et notoriété puisque seulement 38% le considèrent comme une opportunité forte (à 38%) alors que 95% y voit un enjeu ou un moyen. D’après cette étude, il se situe ainsi « bien avant les acquisitions ou la conquête de nouveaux marchés à l’international, et même que le renouvellement de l’offre, la dynamisation des forces commerciales ou la réduction des coûts ».

Anticipation ou sensibilité ?

S’il reste difficile de se mettre à la place de chaque dirigeant, il est clair que la mise en place d’actions comme le déploiement d’un plan de réduction des plastiques ou le lancement d’une gamme de produits durables reste une priorité. Il est clair que l’ignorer pourra fortement nuire à l’image des entreprises si les entreprises ne prennent pas en compte le gâchis, la maltraitance animale, l’exploitation de mineurs ou encore la discrimination. La sensibilité par rapport à l’environnement a très largement pris le pas chez la plupart des Français et les bad buzz dans le domaine devraient pleuvoir dans les prochaines années et pourront défaire une réputation durement acquise par les entreprises. Les dirigeants ne le conçoivent pas encore comme un risque fort mais ont quand même conscience qu’il sera au cœur d’un enjeu déterminant dans l’avenir. 

Un enjeu pour les collaborateurs

Il est évident que le fait d’intégrer du sens au travail de chaque collaborateur deviendra un motif non seulement de rétention des talents . Celui-ci engendrera comme corollaire du sens aux actions portées par les entreprises sur l’impact environnemental. Il reste donc nécessaire de le prendre en compte dès aujourd’hui pour ne pas subir un turn over délétère dans les prochaines années. Il semble aujourd’hui inconcevable de considérer que la jeune génération ne portera pas un particulier intérieur à l’impact de leur société sur l’environnement alors qu’elle relaie désormais au second plan le salaire. La transformation dans la consommation semble également imminente et l’image d’une entreprise ne se fait pas en une journée. L’anticipation semble donc de mise dans le domaine et ne devrait pas être qu’un effet de mode mais représenter une véritable préoccupation de chacun dans les années à venir. 

Cette sensibilité sans risque majeur reste une bonne nouvelle et les entreprises auront leur rôle à jouer dans la préservation de notre environnement.

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