Les cookies c’est un clic pour accepter, parfois sans lire, le droit à l’intrusion dans votre vie privée. Les internautes se sont habitués aux questions en français ou en anglais. Qu’importe qui leur demande d’accepter ou de refuser les cookies. Il suffit pour eux de cliquer pour avoir le droit à de plus amples informations et de naviguer comme bon leur semble.
Selon le sondage demandé par la CNIL à l’ifop, les cookies malgré le nom anglais qui aurait pu se révéler être un frein sont connus des internautes. D’ailleurs, ils en comprennent l’implication. Pourtant, quand ils les acceptent, les Français sont loin d’être vigilants et attentifs aux conséquences. D’ailleurs 65% des personnes interrogées qui donnent leur accord à l’utilisation de leurs données personnelles en ligne reconnaissent ainsi avoir déjà accepté le dépôt d’un cookie sans en être tout à fait d’accord. Que ce soit par facilité, ou parce que leur refus allait devenir des obstacles sur leur navigation. On peut imaginer que l’internaute est plus centré sur le site qu’il regarde. Les cookies sont loin d’être leurs préoccupations prioritaires. Ils cliquent sans vraiment prêter attention car ce qu’ils veulent lire avant tout c’est le contenu du site.
Une protection loin d’être la panacée.
L’efficacité de la demande d’autorisation de dépôt de cookie est loin d’être performante pour protéger la vie privée en général. Certes les internautes considèrent la demande d’accord préalable comme indispensable. Ils reconnaissent son utilité, mais ils sont conscients de la non-efficacité de cette protection sur leur vie privée. Reste que c’est toujours mieux que rien. Même si 65% la considèrent inefficace dont 19% qui la qualifient de très inefficace.
Et pourtant les français sont demandeurs d’un encadrement législatif. 70% conviennent du caractère indispensable de la loi imposant aux sites d’obtenir l’accord des utilisateurs pour se servir des données de navigation via des cookies, mais là où le bât blesse c’est que si cela freine la navigation, ils sont loin d’y être favorables. D’ailleurs, seuls 30% indiquent que cette demande est importante mais qu’ils préféreraient s’en passer car cela prend trop de temps. De plus en plus préoccupés par la question de la protection des données personnelles et devant l’avalanche des vols de données, les Français approuvent sans conteste les mesures réglementant une utilisation par des tiers qui pourrait se faire à leur insu s’ils ne donnent pas leur accord.
Un duo accepter ou refuser loin de remporter leur adhésion
Si les Français veulent être protégés, ils ne veulent pas non plus qu’on leur demande leur accord à tout bout de champ. Les sites, qui semblent vous harceler par leur demande de confirmation à chaque fois que vous leur rendez visite, provoquent un certain agacement de la part des internautes. Plus des 3/4 (77%) souhaitent ainsi qu’une nouvelle demande de consentement pour utiliser des cookies ait lieu au moins tous les 3 mois, plus des 2/3 (67%) au moins tous les mois et 40% lors de chaque visite (dont 50% des 65 ans et plus). A l’opposé, seuls 15% des personnes interrogées ne souhaitent pas qu’un site leur redemande un nouveau consentement.
Donner son accord, c’est accepter l’intrusion de sites
A partir du moment où on leur demande leur accord, il n’y a pas d’opposition de principe à l’utilisation des données de navigation via les cookies. Ainsi, ¾ des Français donnant leur accord aux différents types de sites. Et il faut se dire que les Français connaissent bien les cookie. En effet, (95%) Français déclarent les connaître. De manière plus impressionnante, une large majorité affirme précisément voir la raison d’être des demandes d’acceptation ou de refus (67%). Ce qui témoigne de la diffusion de l’information. =