Je n’ai plus de trésorerie, je fais quoi ?

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La trésorerie est la préoccupation majeure des dirigeants. Difficile dans ce contexte de concurrence accrue due entre autres aux nouvelles technologies de pouvoir toujours avoir une trésorerie au beau fixe. Pour nombre d’entreprises qui travaillent avec de grands groupes, les paiements peuvent parfois et même souvent prendre du retard.

Selon Intrum, une société spécialisée dans le recouvrement, les retards de paiement entre entreprises étaient en moyenne de 11 jours à fin 2021. Ce délai a depuis augmenté de 50% pour passer à 17 jours en France, selon la dernière édition de l’European Payment Report. La hausse est encore plus marquée pour les entreprises travaillant avec le secteur public : de 9 jours de retard en 2021 à 23 jours aujourd’hui. Or, les retards sont responsables chaque année de 25% des faillites. Pour une TPE, il lui faudra trouver de la trésorerie en attendant le paiement.

Pour une TPE, recourir au crédit bancaire à court terme représente bien souvent une solution afin d’assurer l’équilibre de la trésorerie de l’entreprise. De nombreux dispositifs existent pour se donner un coup de boost financier dans les moments un peu difficiles. Suivez le guide. Les crédits à court terme, comme leur nom l’indique, sont des prêts d’une durée limitée, inférieure à un an. Ils peuvent être reconduits chaque année par la banque si la situation financière de l’entreprise le permet. A l’inverse, ils peuvent faire l’objet d’une remise en cause par le banquier. Pourquoi un prêt à court terme ? Ces derniers ont pour objet d’assurer l’équilibre de la trésorerie de la société. Ils servent, par exemple, à couvrir un temps de stockage, un délai de fabrication ou de paiement accordé aux clients. Ils permettent ainsi de faire face aux dépenses courantes de l’activité comme les salaires ou le loyer.

Le découvert autorisé

Affichée comme l’une des premières solutions en matière de crédit court terme, le découvert permet à l’entreprise d’avoir un solde négatif jusqu’à un certain plafond et pendant une durée limitée. Son grand avantage réside dans sa souplesse et sa mise en place très rapide, au coût relativement peu élevé. En effet, les intérêts ne courent que pendant l’utilisation. Attention cependant, car il demeure rarement accordé à une jeune entreprise à l’exception de quelques situations particulières. Généralement, la banque ne se positionne sur un découvert que lorsqu’elle obtient le premier bilan de l’entrepreneur et que ce dernier présente des points positifs. De même, si la banque l’accorde rapidement, elle peut le supprimer tout aussi rapidement. Un délai de 2 mois doit être respecté par le banquier s’il estime que la société ne pourra pas honorer la régularisation du découvert.

La facilité de caisse

Les facilités de caisse, également appelées avances de trésorerie, permettent à l’entreprise de bénéficier d’une avance sur une durée assez courte. Ce dispositif prend la forme d’un contrat écrit, autorisant la société à un découvert d’une durée inférieure à 15 jours par mois. Il précieant les conditions en matière de montant et des taux d’intérêt. Concrètement, il s’agit de couvrir les décalages ponctuels éventuels entre les dépenses et les recettes, comme par exemple entre la vente et le paiement du client. Le versement des intérêts reste proportionnel à la somme utilisée et à la durée.

Le crédit de campagne

Ce prêt, matérialisé lui aussi sous forme d’un contrat, couvre l’activité saisonnière de certaines entreprises. Il permet de répondre aux besoins de trésorerie des sociétés dont l’activité de vente annuelle n’a pas encore débuté. Le montant des intérêts est là aussi proportionnel à la somme utilisée et à la durée du crédit. N’oubliez pas de bien présenter le cycle de production de votre société ou la saisonnalité de votre activité, ainsi que ses incidences sur le plan de trésorerie pour définir ensuite avec votre banquier les conditions de votre crédit de campagne. Soyez précis et convaincant. En fait, il s’agit d’un crédit risqué pour le banquier ca fondé sur une vente future (donc hypothétique) des marchandises.

L’affacturage

L’affacturage est l’opération par laquelle un établissement spécialisé (le factor) prend en charge le recouvrement des créances professionnelles d’une entreprise. Le fait de transmettre sa créance permettra d’avoir un financement rapide, une garantie irrévocable de paiement et la gestion de son poste client avec recouvrement. La TPE verse des commissions au factor. Une première correspondant à ses frais de gestion, une seconde équivalente à l’avance de trésorerie consentie et enfin la participation à un fonds de garantie pour couvrir le risque d’impayés.

L’escompte commercial

Si certains de vos clients vous paient sous forme d’effets de commerce, il vous est possible de les escompter à votre banque et d’obtenir ainsi la trésorerie relative à ses effets sans attendre les dates d’échéance. Si l’entreprise a conclu avec son organisme bancaire un contrat de ligne d’escompte, ce dernier avance la somme, diminuée des agios correspondant au délai restant jusqu’à l’échéance. L’escompte commercial ne peut donc être utilisé qu’avec les clients qui règlent par effets de commerce mais la banque peut toutefois le refuser pour certains clients jugés trop risqués.

Le financement Dailly

La mobilisation de créances dailly est la cession ou le nantissement de créances clients. Ce dispositif s’établit sur l’intégralité des comptes clients. Contrairement à l’escompte pour lequel la société doit attendre l’acceptation de la créance de son client, le financement Dailly représente un gain de temps. L’entreprise peut céder à la banque ses factures quels que soient les moyens de règlement.

La mobilisation de créances nées sur l’étranger (MCNE)

Ce dispositif de financement à court terme, limité dans son montant, permet de faire financer ses créances à l’export dès la sortie des biens du territoire douanier français. Le montant des fonds à disposition se détermine au moment de la mise en place. Il existe d’autres formes de financements, comme le crédit de préfinancement de marchés publics, les avances sur marchandises ou encore les crédits par signature. Les dispositifs de financement à court terme restent nombreux pour les petites structures qui peuvent y voir un atout afin de booster leur trésorerie dans les périodes difficiles.

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