Les soft skills et les valeurs : le top pour recruter

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Inutile de le cacher : les critères de choix d’une entreprise ne sont plus les mêmes. Ce n‘est pas seulement parce que l’entreprise a changé mais bien parce que les candidats n’ont également plus les mêmes attentes. La rémunération, certes, les intéressent mais ils sont fort conscients du fait qu’ils consacrent une majeure partie de leur journée et de leur vie au travail alors autant que le temps investi soit agréable et qu’il corresponde à leurs soft skills et les valeurs.

Il est assez drôle de constater que l’émergence d’une société, de plus en plus de services, où l’information circule vite et où le travail à distance est possible, a également transformé les compétences et les diplômes recherchés. 

Les soft skills : motifs de choix d’une entreprise

Lavazza a réalisé un baromètre sur la perception des 10 soft skills les plus répandues. L’étude a été menée auprès d’un échantillon de 1 001 personnes, représentatif de la population cadre française. Les interviews réalisées par questionnaire auto – administré en ligne du 3 au 9 septembre 2019. Les résultats étaient déjà pour le moins significatifs. Ainsi, 84 % des cadres considèrent que le soft skills jouent un rôle déterminant dans la sélection de l’entreprise à intégrer. Pour corroborer cette idée, les moins de 35 ans sont particulièrement convaincus de l’importance à leur accorder et 37 % seraient nettement influencés dans leur choix pour rejoindre une entreprise qui met en avant ces derniers. 

Face à la difficulté de recruter, les entreprises utilisent d’autres leviers que la rémunération pour les séduire et elles essaient de proposer de nouveaux avantages aux cadres qu’elles veulent recruter (67 %). En ce sens, 48 % des cadres considèrent qu’il est plus facile que par le passé de négocier sa rémunération à la hausse lors du recrutement.

La sensibilité à différentes valeurs de l’entreprise

Les jeunes talents ne veulent plus seulement une carrière au top et un salaire élevé. Ils sont en quête de sens. Leur tendance à intégrer des start-ups en est la manifestation et ils n’hésitent pas à se poser des questions sur les valeurs d’une entreprise et les raisons qui les conduiraient à travailler avec celle-ci plutôt qu’une autre. Ils ne veulent pas être en désaccord avec leurs espoirs. Pour attirer et garder les « talents », les entreprises doivent créer un environnement où la vie professionnelle et la vie personnelle sont en harmonie.

Selon, Hélène Ly et Chrystel de Foucault, dans leur excellent ouvrage Recruteurs : 80 questions pour réussir vos entretiens, conseillent « d’aligner votre questionnement sur l’esprit et les valeurs des entreprises que vous représentez afin qu’il n’y ait pas de décalage entre ce que vous montrez et la réalité du poste. Un recrutement très original pour une entreprise au fonctionnement classique n’aurait pour résultat que d’entraîner la déception des candidats. Dites-vous que ces derniers vous jugeront en fonction de vos questions, de vos réactions et de votre manière de gérer l’échange. N’oubliez pas qu’on peut considérer qu’eux aussi vont vous « recruter » ». 

TOP 7 des valeurs

Selon une autre enquête menée par IFOP pour LR Technologies Groupe auprès d’un échantillon de 1 001 personnes, représentatif de la population des cadres du privé, le top 5 des cadres en matière de valeurs d’entreprises (parmi 17 testées) est le suivant :

  • La récompense des efforts fournis (on pense bien entendu à la juste rémunération des salariés) – 64 %
  • L’équilibre entre la vie privée et la vie professionnelle (valeur centrale pour cette population aux horaires conséquents, mais surtout pour les femmes qui la citent davantage et les jeunes, particulièrement sensibles à cet enjeu) – 63 %
  • Le bien-être des salariés. Surtout mis en avant par les jeunes cadres – 49 %
  • La possibilité pour les salariés d’élargir leurs compétences (il est ici question de mobilité interne et de formation) 48 %
  • L’égalité hommes-femmes (elle figure dans le top 5 surtout grâce aux femmes qui sont 67 % à y être très sensibles contre seulement 31 % des hommes) 42 %

Les jeunes cadres se montrent encore plus exigeants sur deux valeurs davantage liées à l’épanouissement personnel. 67 % sont en effet « très sensibles » à l’équilibre vie-privé / vie pro et 58 % au bien-être des salariés.

A noter que l’engagement environnemental de l’entreprise est aussi une valeur. 59 % des cadres interrogés déclarent que la démarche RSE de l’entreprise est un critère important au moment de choisir une entreprise, et que les nouvelles habitudes écologiques qu’on prend dans une entreprise influencent notre comportement en dehors de l’entreprise (83 %).

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