Dans ce monde en plein bouleversements et au cœur de mille incertitudes, les entreprises sont conscientes qu’elles doivent davantage écouter les attentes des salariés et surtout y répondre. Un réel défi pour les satisfaire et créer une véritable émulation.
Parmi ces attentes, les salariés évoquent un besoin de sens, de bien-être et de flexibilité au travail. Trois points essentiels qu’il ne faudra donc pas négliger ! En effet, la crise économique, l’émergence de l’intelligence artificielle et les discussions autour des retraites et du chômage, entraînent chez les salariés français une forte demande d’harmonisation entre leur vie professionnelle et personnelle.
Un salarié sur deux estime que sa santé mentale est bonne
Selon les résultats de l’étude Great Insights 2024 de Great Place To Work, la moitié des salariés prétend avoir une bonne santé mentale. Cependant, 35 % reconnaissent vivre, « des hauts et des bas ». 24 % affirment que leur vie professionnelle a un impact négatif sur leur santé mentale. Cette influence négative atteint même 35 % chez les répondants qui occupent une fonction RH. Les femmes et les non-cadres soulignent particulièrement la dégradation de leur santé mentale. Ne pas y prêter attention générera à plus au moins long terme un lot de des conséquences préjudiciables aussi bien pour l’entreprise que pour les collaborateurs.
Mais pourquoi donc ?
Trois raisons sont au podium : le burn-out (31 %), la perte de sens et l’ennui (23 %) ou encore la gestion de la pression et de l’urgence (20 %). Surtout, un salarié sur trois soit 34 % s’avère critique envers son entreprise et lui reproche de ne pas prôner des actions de prévention ou de soutien sur le sujet de la santé mentale. 61 % des salariés français estiment également que leur entreprise ne fait rien, ou juste des actions cosmétiques dans le domaine de la qualité de vie au travail (QVT). Or, les entreprises ne peuvent ignorer le burn-out et autres risques psychosociaux. Elles doivent donc mettre en place une stratégie pour protéger la santé de leurs collaborateurs.
La flexibilité au cœur de leur attentes
La flexibilité n’est plus un choix. Pourtant, l’implanter n’est pas si simple. Que l’on parle de la semaine de 4 jours (73 % des salariés français la plébiscitent) ou de la flexibilité du temps de travail/lieu de travail, l’enjeu est de taille. En effet, la mise en œuvre reste complexe car les besoins de l’entreprise impliquent parfois une présence constante selon le secteur et demandent donc d’avoir des ressources humaines qui peuvent concilier les attentes de chacun. Cette flexibilité vers plus d’autonomie dans l’organisation du travail est largement plébiscitée, signe d’une volonté de concilier les impératifs professionnels avec les besoins personnels.
Le manager de proximité, nécessaire à la bonne harmonie
Le travail est en évolution permanente et le manager de proximité demeure le premier lien qui permet de créer la cohésion des équipes. Or, sa mission va considérablement évoluer avec l’omniprésence de l’intelligence artificielle et des outils digitaux qui va transformer l’organisation du travail.
En effet, l’utilisation des nouveaux outils digitaux, dont l’IA, est identifiée comme une priorité des entreprises, selon 31 % des salariés interrogés. Mais comment les salariés envisagent-ils l’apport de l’intelligence artificielle ? Optimisation de la gestion du service d’information, meilleure productivité ou encore automatisation des tâches répétitives et routinières sont les premières pistes évoquées. Pourtant, le bât blesse. En effet, 44 % des collaborateurs considèrent que leur niveau de connaissances sur l’IA et de son impact sur le travail est insuffisant. Aussi, certains craignent même que l’IA leur fasse perdre leur emploi. Il est donc indispensable de bien accompagner cette mise en place car elle peut devenir un pôle d’angoisse et de stress.
Les millenials et les seniors : deux réalités
Aujourd’hui, mieux vaut faire évoluer un collaborateur que de le perdre et d’en recruter un nouveau. Garder les millenials représente un véritable enjeu. Tiphaine Galliez, Directrice Consulting chez Great Place souligne : « Ils sont impatients, ils sont connectés, ils ont besoin de sens, ils veulent de l’autonomie et ils veulent de la responsabilité. Tout ceci impactera le rôle du manager, qui lui-même devra évoluer avec les outils et les tendances de l’entreprise ». Un challenge incontestable.
A cela s’ajoute l’âge de départ à la retraite plus tardif. En effet, ces départs à la retraite plus tardifs obligent les organisations à valoriser les seniors, en donnant de l’importance à leur savoir-faire et en facilitant l’échange entre les différentes générations. 44 % des employés reconnaissent ainsi les efforts pour stimuler la communication intergénérationnelle et 42 % apprécient les initiatives visant à donner une plus-value à l’expérience des seniors.