Rapport de Philippe HAYAT sur l’entrepreneuriat

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Le rapport de Philippe Hayat vient d’être remis à la demande de Fleur Pellerin, Ministre des PME, de l’innovation et de l’Economie Numérique. Celui-ci s’articule autour de proposition ayant pour but de favoriser l’entrepreneuriat et notamment celui de croissance

Le Rapport de Philippe HAYAT se base sur plusieurs constats :

  • La présence d’une image négative du monde de l’entreprise et d’une « culture peu incitative à l’initiative ».
  • L’absence de formation et d’information sur l’entrepreneuriat
  • La méconnaissance du monde entrepreneurial par les jeunes
  • Le peu de jeunes entrepreneurs qui crée à la sortie des études et la naissance des Pôles Entrepreneuriat-Etudiants.
  • La « faiblesse chronique de la valorisation de la recherche française » ainsi que la multiplication des acteurs et des structures avec le constat qu’il existe plus d’unités de valorisation administratives qu’entrepreneuriales.
  • La faible « production d’entreprises technologiques innovantes en France, malgré un soutien affirmé des Pouvoirs Publics ».
  • L’inefficacité des outils de mesure de la croissance et la non prise en compte des potentiels dans l’enregistrement administratif des créations d’entreprises
  • La « réduction possible du taux d’échec entrepreneurial » avec le constat d’un « foisonnement de financements locaux centrés sur la création plus que sur le suivi ».
  • La fiscalité inégale de l’entrepreneur qui a un risque moins bien rémunéré et pour conséquence une tentation d’entreprendre ailleurs et une fuite future de business angels.
  • L’insuffisance en nombre de « business angels » en France et le besoin déterminant de financement d’amorçage qui pourrait être une mission de service public.
  • La difficulté « d’attirer les talents dans les jeunes entreprises et de les intéresser au capital » avec la nécessité « d’une motivation collective, mais aussi d’une certaine flexibilité »
  • L’insuffisance de la transmission de la culture et de l’envie d’entreprendre au collège et au lycée.

Pour résoudre ces difficultés et améliorer l’image des entrepreneurs, 11 propositions ont été ainsi faites autour de 5 moteurs :

  • « Populariser l’entrepreneuriat auprès du grand public,
  • Enseigner l’entrepreneuriat aux jeunes pendant leur cursus scolaire,
  • Favoriser la création d’entreprises technologiques,
  • Accompagner les entreprises de croissance dès leur création
  • Motiver les talents qui prennent le risque d’entreprendre »

Voici ainsi les propositions qui ont été faites :

  • Proposition 1 : « Lancer une campagne médiatique nationale d’encouragement à l’entrepreneuriat » afin de « donner à tous les entrepreneurs potentiels le bagage minimum nécessaire pour entreprendre ».
  • Proposition 2 : « Mettre en place des points d’information, de conseil et de formation auprès des différents publics d’entrepreneurs potentiels »
  • Proposition 3 : « Assurer une sensibilisation structurée à l’entrepreneuriat pour tous les collégiens et lycéens de 13 à 18 ans. Permettre à tout étudiant de l’enseignement supérieur de créer son entreprise sur son campus. »
  • Proposition 4 : « Généraliser les filières entrepreneuriat (de la formation à la création effective) dans l’enseignement supérieur. Pour un new deal entrepreneurial, Philippe Hayat, octobre 2012 »
  • Proposition 5 : « Structurer les unités de valorisation de la recherche selon une dynamique entrepreneuriale. Créer 1.200 créations d’entreprises technologiques à forte croissance par an d’ici cinq ans. »
  • Proposition 6 : « Organiser des écosystèmes Recherche / Enseignement / Incubation / Financement (« clusters ») dédiés à la création d’entreprises innovantes. Permettre le suivi des 7.000 (à terme 15.000) entreprises de croissance dès leur création. »
  • Proposition 7 : « Se doter des outils pour repérer les entreprises de croissance dès leur naissance. Renforcer la pérennité et le développement des 7.000 entreprises de croissance créées chaque année (à terme 15.000). »
  • Proposition 8 : « Assurer localement l’accompagnement de toute entreprise de croissance, à chaque phase de son développement. Pour un new deal entrepreneurial, Philippe Hayat, octobre 2012 »
  • Proposition 9 : « Inciter fiscalement l’entrepreneur à la croissance et la prise de risque. Augmenter le nombre d’investisseurs individuels de 8.000 à 50.000, et leur montant moyen investi à 100.000 €. »
  • Proposition 10 : « Inciter fiscalement les « business angels » à financer l’amorçage des entreprises. Inciter au recrutement des talents dans les PME ».
  • Proposition 11 : « Proposer aux salariés un « pacte social PME » pour davantage d’intéressement, de responsabilité sociale, mais aussi de flexibilité. »

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