« Ça y est, c’est décidé, je crée mon entreprise ! Mon idée est géniale, mon Business Plan béton, les clients vont se précipiter, … Je mesure les risques que je prends, je sais que je m’engage dans un chemin difficile mais je suis sûr de moi et j’ai hâte de développer cette activité qui me correspond, dans laquelle je vais enfin pouvoir me réaliser ».
Cette sensation est grisante et donne un sentiment de quasi invulnérabilité puisque rien ne semble devoir entraver la réussite du nouveau dirigeant d’entreprise. Celui-ci ressent une motivation, une énergie qui vont lui permettre de triompher de tous les obstacles.
Les trois dernières années ont contraint nombre d’entrepreneurs à acquérir une plus grande sagesse. C’est une bonne nouvelle. Les embûches ne sont pas que pour les autres. Il faut donc envisager, même si l’on est un optimiste né, les circonstances exceptionnelles. Les crises, les maladies, les grèves, les manifestations… et donc anticiper et donc prévoir. C’est justement notre sujet.
Une sensation à pondérer.
Cet état d’esprit positif, indispensable à la réussite d’un tel projet, ne doit pas masquer un minimum de lucidité et doit pousser l’entrepreneur à envisager toutes les hypothèses avec sérénité. Or, une hypothèse ne peut être écartée : l’accident ou la maladie qui empêche l’entrepreneur de travailler.
Un problème pourtant peu envisagé
Bien souvent l’entrepreneur a travaillé en tant que salarié avant de décider de se lancer dans la création d’une entreprise. La question du maintien de son niveau de vie en cas d’accident ou de maladie, ne lui est jamais venue à l’esprit tant elle semble évidente. Chaque mois, il a constaté sur son ancienne fiche de paye que différentes retenues étaient opérées. A ces retenues étaient associées des garanties qui le protègent en tant que salarié. Qui va se charger de maintenir le niveau de vie de l’entrepreneur si celui-ci n’est plus en mesure de travailler ? Pourquoi se poser une telle question alors que l’on est en pleine confiance ? Voilà un « non » sujet, qui plus est anxiogène et perçu comme compliqué. N’a-t-il pas mille choses plus urgentes et importantes à faire ?
La Prévoyance : Un réflexe à mettre en place.
La création d’entreprise reste une entreprise à haut risque pour la famille, le mode de vie et tout ce que l’on a construit. Si de nombreux entrepreneurs ne se paient pas et considèrent qu’il s’agit d’un risque, mettre en place des garanties au moins équivalentes à celles d’un salarié est loin d’être un luxe et ne représente pas une charge insurmontable. Rappelons que le coût de cette protection est imputable en charge.
L’un des premiers réflexes de l’entrepreneur devrait être de mettre en place une prévoyance car le jeu en vaut la chandelle.
A savoir !
Depuis 2020, tous les Travailleurs Non Salariés (TNS), auto-entrepreneurs inclus , dépendent de la Sécurité Sociale des Indépendants (SSI), elle-même affiliée au régime général de la sécurité sociale. Cependant, la Sécurité sociale n’indemnise pas indéfiniment vos pertes de revenus en cas d’arrêt de travail. C’est pour cela que les prévoyances santé (ou assurance maintien de revenu) viennent directement compléter votre couverture santé de base.
Cet article a pour but d’expliquer avec des mots simples, le domaine essentiel de la protection sociale de l’entrepreneur.