L’éco-conception : une démarche transversale

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Tout produit ou service est source d’impact sur notre environnement. Adopter l’éco-conception va diminuer ces impacts négatifs et peut contribuer grandement à respecter l’environnement. Pour cela, il faut déjà comprendre que cela n’entraîne pas forcément contrainte, ni lourdeur. Cependant elle peut influer une belle place à l’innovation et à la créativité !

L’éco-conception, qu’est-ce que c’est ?

Cela consiste à intégrer le facteur environnement dès la phase de conception des produits, qu’il s’agisse de biens ou de services. Elle se caractérise par une vision globale : approche multi- critères (eau, air, sols, bruit, matières premières, énergie etc…) et une approche multi-étapes, car elle prend en compte toutes les étapes du cycle de vie des produits : depuis l’extraction des matières premières jusqu’au traitement des produits en fin de vie.

Pour quels types de produits ?

Toutes les entreprises qui peuvent agir directement ou indirectement sur la conception ou l’amélioration d’un produit sont concernées. Pour des produits existants, il s’agira de prendre en compte toute l’analyse du cycle de vie (ACV, voir ci-contre le schéma) et de travailler sur les étapes qui ont le plus d’impact en premier. Autant commencer par ce qui est facile et demande peu d’efforts pour implémenter la démarche.

Une démarche transversale

Toute modification ayant des répercussions sur l’ensemble de la chaîne, un contrôle doit être fait pour vérifier qu’il n’y a pas transfert de pollution ! « Pour un nouveau produit, la démarche est très différente, déclare Catherine Ronge, DG de O2 France et spécialiste de l’éco-conception. Il faut totalement repenser l’usage, et à un degré tel que le modèle économique peut lui aussi fortement évoluer. » En effet, pour un même produit, le louer ou le vendre n’a pas le même impact sur notre environnement ! Et ce n’est pas parce que vous dépolluez d’un côté que vous ne polluez pas plus de l’autre.

Quels sont les responsables dans l’entreprise ?

Toutes les étapes de la vie du produit étant concernées, la démarche est totalement transversale. L’éco-conception représente un formidable objectif qui fédère les collaborateurs et particulièrement les ingénieurs : sélection et approvisionnement des matières premières, fabrication, marketing, logistique, client etc… « La démarche d’éco-conception génère un effet d’entraînement vers plus de créativité », confirme Catherine Ronge. Cependant, elle est souvent insufflée par la direction qui doit montrer son attachement à la démarche. Sans soutien réel de la direction, pas besoin de vous dire qu’il ne s’agira que d’un outil de communication.

Quels sont les bénéfices de l’éco-conception ?

Incontestablement des bénéfices pour l’environnement : moins de matières premières, moins de ressources consommées, moins de déchets à traiter etc…

Ensuite, des réductions dans les coûts pour l’entreprise mais aussi des augmentations de marge, génèrent des gains en compétitivité, en image interne et externe.  Revoir parfois certains process pour diminuer l’impact entraîne parfois aussi des gains en termes de coûts qui peuvent être loin d’être négligeables.

De plus, l’entreprise réalise une différenciation sur le marché occupé. Compte-tenu de la pression ambiante, et de la prise de conscience générale, un donneur d’ordre ou un consommateur favorisera, voire bientôt exigera, un produit éco-conçu. Il s’agit aussi d’une démarche qui peut donner envie aux personnes sensibles de rejoindre votre équipe et favoriser l’engagement au sens de votre société.

Aux entreprises de le faire et de le faire-savoir !

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