Après-crise : la personnalité du dirigeant jouera à plein dans la recherche de financements

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Depuis plusieurs années, la tendance est à l’exaltation de la concertation dans la prise de décision : l’ère de l’homme providentiel semble révolue, seule la décision collégiale apparaît raisonnée et pondérée.

Celles et ceux qui décideraient seul(e)s sont montré(e)s du doigt par les gourous du management participatif. Et pourtant… au cœur de la tempête, c’est bien au capitaine du navire, le dirigeant d’entreprise, que l’on s’en remet. Dans le contexte fragile et incertain de la crise et d’un timide rebond, ses décisions pèsent lourd, notamment pour toutes les questions liées au financement de l’entreprise.

Les enseignements du baromètre

C’est pour connaître les actions et les orientations choisies par les chefs d’entreprise en matière de gestion financière dans un contexte économique tendu que l’Institut Sage a interrogé avec BVA 410 dirigeants de PME de 10 à 100 salariés en avril dernier. Les résultats de ce baromètre apportent plusieurs enseignements intéressants que je vous propose de partager.

Pendant la crise, on préfère la négociation avec le banquier à l’appel aux subventions (28 % contre 24 %). Cette tendance devrait se confirmer puisque les dirigeants qui ont connu des problèmes de financement des entreprises cette année (31 % des répondants) envisagent en priorité des crédits bancaires ou le recours à des fonds propres pour se financer dans les 12 prochains mois. En écho à mes propos, je dis à cet égard que le pouvoir de conviction et la personnalité du dirigeant face au banquier engage, du moins dans le cadre d’une PME, l’avenir de l’entreprise tout entière.

Un capitaine ne doit pas oublier son navire

Cependant, et bien évidemment, un capitaine n’est rien sans son navire. L’étude de l’Institut Sage montre que c’est au cœur même de sa structure que le dirigeant cherchera les solutions pour poursuivre le développement de son entreprise en 2011.

D’une part en puisant dans les fonds propres de l’entreprise pour se financer, d’autre part en capitalisant sur les ressources humaines : la formation sera le principal domaine d’investissement (74 % des répondants) et l’optimisation de la coordination du personnel le principal objectif.

Ces choix seront-ils pertinents ?  Espérons-le car la période de reprise fragile ne laisse pas de place à l’erreur. Plus encore que d’habitude, tout mauvais choix fera courir un risque important à l’entreprise.

Article par DAMIEN LOUVET | DÉLÉGUÉ GÉNÉRAL | INSTITUT SAGE

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