Financement des TPE et PME, des solutions pour combattre le pessimisme

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La fragilité accrue des pays de l’Union Européenne semble avoir terni l’optimisme renaissant des entreprises. Ainsi, l’inquiétude face à la crise concerne 85 % des dirigeants, soit le niveau le plus haut depuis janvier 2010. Loin de céder au pessimisme, la CGPME 75 valorise les solutions existantes pour le dirigeant en matière de financement.

Manque de crédit : trouver le bon interlocuteur

Quel est le meilleur interlocuteur pour répondre à une difficulté financière ? Pour répondre rapidement aux recherches des chefs d’entreprise, la CGPME 75 a mis en place une Cellule de soutien, composée de cinq tiers de confiance, ayant l’expérience de la gestion d’une PME. Cette cellule accompagne les TPE et PME en difficulté de financement sur les thèmes suivants :

  • suivi des banques,
  • fiscalité,
  • relations URSSAF,
  • restructuration d’entreprise
  • haut de bilan
  • gestion du compte client.

Lorsqu’un chef d’entreprise en difficulté contacte la CGPME 75, il est orienté vers un interlocuteur pouvant l’assister dans sa demande. Un exemple ? En cas de problème avec l’URSSAF, le dirigeant pourra s’entretenir avec un mandataire chef d’entreprise siégeant dans cette institution. Il sera ainsi plus à même de bien préparer son dossier pour régler un éventuel litige. Si ses difficultés persistent, le recours à un expert professionnel lui sera conseillé et facilité.

En matière de recherche de crédit, la CGPME 75 est tiers de confiance dans le processus de médiation. Près de 300 entreprises ont eu recours à son aide pour la constitution de leur dossier de demande de crédit. Elle peut être présente lors de la négociation et elle peut négocier avec la banque. Elle joue également un rôle d’interface auprès d’OSEO et du Médiateur, pour suivre le traitement du dossier.

 La médiation, un dispositif consolidé pour accéder au crédit

L’initiative de la CGPME 75 s’inscrit dans le contexte de la médiation du crédit. Celle-ci est en passe de s’installer durablement dans le paysage économique. Ce dispositif est ouvert à tout chef d’entreprise, qui rencontre avec sa ou ses banques des difficultés pour résoudre ses problèmes de financement ou de trésorerie. Le médiateur s’assure également du respect des engagements pris par les banques en faveur des entreprises.

Recourir au médiateur permet de ne pas rester seul face à ses difficultés. Il ne faut pas attendre d’être en situation d’urgence. Le but est de trouver des solutions concertées et adaptées à ses problèmes, de rencontrer des acteurs de proximité au service des entreprises en difficulté et de bénéficier d’une procédure gratuite, simple et rapide.

Depuis novembre 2008, 25 053 dossiers ont été traités, avec un taux de réussite de 63 %. Au 31 mai 2010, le cap des 200 000 emplois confortés par la Médiation du crédit a été franchi*1.

Les garanties d’OSEO pour les PME

Partenaire de la médiation du crédit, OSEO soutient l’innovation et la croissance des PME en partageant avec elles les risques. L’organisme est au cœur du plan de relance mis en place par le gouvernement, en tant que garant des TPE et PME ayant recours au crédit. En 2009, OSEO a accompagné, dans le cadre du Plan de relance, 23 500 entreprises, dans leurs projets d’investissement et de renforcement de leur trésorerie. Compte tenu de leur efficacité et des besoins persistants, les principales mesures de ce plan ont été prolongées en 2010.

Renforcer le soutien aux TPE

Reste que ces dispositifs ont tendance à bénéficier aux PME innovantes, ayant des perspectives de croissance. Les entreprises de petite taille sont toujours très vulnérables face à la crise. Régulièrement pointée par l’enquête mensuelle de la COFACE sur les défaillances d’entreprise, la situation des TPE est plus tendue que celle des autres entreprises.

Suite à l’action de la CGPME auprès de la Fédération des Banques, un premier pas a été fait par les banques. Celles-ci ont annoncé en mars 2010 mettre à disposition 96 milliards d’euros pour les TPE/PME. à cet égard, elles complètent le fait qu’OSEO réserve une partie du Fonds de Garantie Renforcement de la trésorerie des entreprises à destination exclusive des TPE. L’efficacité de ces dispositifs devra être évaluée, en fonction de la typologie des entreprises qui en ont véritablement bénéficié.

Des attentes fortes dans l’attitude des banques

L’attitude des banques demeure ainsi au cœur des préoccupations des dirigeants. La fréquence des entretiens entre banquiers et dirigeants a fortement augmenté. En effet, 68 % d’entre eux déclaraient en mai 2010 s’entretenir avec leur banquier au moins une fois par mois. Les banques se sont engagées à informer leur client sur leurs délais de réponse, devant être plus rapides. Pour autant, des efforts de communication sont encore à obtenir, pour donner plus de visibilité aux entreprises sur le moyen terme. Près de la moitié des dirigeants souhaitent connaître leurs notations bancaires, afin de mieux se positionner, d’évaluer leur marge de financement et leur possibilité de développement.

*1 L’ensemble des chiffres sont issus du Baromètre KPMG / CGPME sur le financement et l’accès au crédit, enquête récurrente consultable sur www.cgpme.fr.

Qu’est-ce que c’est ?

La CGPME, Confédération Générale des Petites et Moyennes Entreprises, est une organisation patronale interprofessionnelle, privée et indépendante, dont la représentativité est officiellement reconnue. Elle assure la représentation et la défense de l’ensemble des petites et moyennes entreprises, tous secteurs confondus (industrie, commerce, services, artisanat), au niveau national, tant auprès des pouvoirs publics que des partenaires sociaux, ainsi qu’au niveau international. Elle regroupe à la fois des fédérations professionnelles et des structures territoriales interprofessionnelles.

Article par CGPME ILE-DE-FRANCE

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