Focus sur les Scop

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Une Scop, société coopérative et participative, est une entreprise dont les salariés sont associés majoritaires au capital et qui reposent sur le principe coopératif de démocratie économique et de répartition équitable des résultats.

Au sein d’une Scop, tous les salariés ne sont pas forcément associés, mais tous ont vocation à le devenir. Sur le principe de vote : un associé = une voix, indépendamment du montant détenu au capital, les salariés associés prennent ensemble les grandes décisions en assemblée générale et élisent notamment leurs dirigeants. Le partage du résultat est équitable entre les salariés (participation), l’entreprise (réserves), et les associés qui sont majoritairement des salariés (dividendes). Enfin, les réserves restent définitivement la propriété de l’entreprise pour consolider sa pérennité.

Le système des Scop : pour qui ?

Une Scop, société coopérative et participative, c’est une entreprise qui vise d’abord à offrir un cadre de travail à celles et ceux qui veulent exercer et partager leur métier en commun. La Scop est adaptée à ceux qui cherchent à concilier réussite économique et épanouissement humain. Elle est adaptée à ceux qui accordent une priorité particulière au travail d’équipe et au management participatif, afin que chacun puisse s’exprimer, être reconnu et bénéficier du fruit équitable de son travail. La Scop est aussi une solution efficace pour permettre aux salariés de reprendre les rênes d’une entreprise sans repreneur, à la suite de difficultés économiques ou lorsque les dirigeants partent à la retraite ou encore dans le cas d’associations en recherche d’un cadre juridique d’entreprise permettant de conserver la logique du projet initial.

Monter sa Scop

Trop de porteurs de projet s’adressent au réseau des Scop avec des idées généreuses, mais en oubliant qu’une Scop reste avant tout une entreprise. Aussi, pour monter une Scop, il faut d’abord avoir un projet économique viable. La Scop est aussi une entreprise collective, ce qui suppose donc d’être au moins deux au départ. Autre point-clé : il faut un ou des dirigeants potentiels pour porter le projet. C’est particulièrement vrai pour les reprises d’entreprises par les salariés. Enfin, la personne ou l’équipe qui porte le projet doit avoir une réelle motivation pour l’esprit coopératif et le management participatif. En termes financiers, on peut démarrer une Scop à partir de 30 euros de capital social. Mais il est vivement conseiller à tous les porteurs de projet de pouvoir constituer au départ le capital social adapté à leur projet.

Les aides pour monter une Scop

Le premier contact d’un porteur de projet, en création ou en transmission d’entreprise, est le réseau Scop, comprenant 13 unités régionales animées au plan national par la Confédération Générale Scop.Leurs consultants accueillent et conseillent les porteurs de projet : étude de faisabilité économique, accompagnement juridique, assistance financière, suivi personnalisé et sessions de formations (management, gestion…).

Associer progression et épanouissement professionnel, c’est possible !

Quel que soit leur âge ou leur secteur d’activité, tous les salariés veulent aujourd’hui s’investir dans leur travail, avoir leur mot à dire, être reconnus et récompensés. Participer, travailler en équipe, construire et mener à bien un projet qui a du sens, être reconnu pour son travail et en recueillir les fruits, tel est l’objectif qui est au cœur même des Scop. Pleinement impliqués, associés aux résultats de leur entreprise, mais aussi au capital et aux grandes décisions, les salariés gagnent en motivation telle qu’en témoigne la dynamique qui s’installe lorsqu’une entreprise est reprise en Scop par ses salariés. Une étude de Patrick Guiol et Jorge Munoz, deux universitaires rennais, a démontré en 2009, que les entreprises à gestion participative – dont les coopératives- ont moins de congés maladie et d‘absentéisme que les entreprises à gestion traditionnelle.

« Il faut bien sûr, se garder de faire des Scop un paradis pour les salariés au travail » précise Patrick Lenancker, le Président de la Confédération générale des Scop : « Comme toutes les entreprises, les Scop sont des organisations humaines avec leurs forces et leurs faiblesses. Mais l’une des forces de notre modèle coopératif est de privilégier par nature l’épanouissement professionnel : lorsque des salariés créent ou reprennent leur entreprise en Scop, c’est pour exercer collectivement leur métier et progresser ensemble. ».

Article par PATRICK LENANCKER | PRÉSIDENT | LES SCOP

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