Goodvest, une entreprise d’excellence pour vos placements et pour la planète !

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Interview de Joseph Choueifaty, CEO et fondateur de Goodvest qui nous partage son envie de changer le monde et retrace avec nous les clés du décollage réussi de leur entreprise.

Quand et comment vous est venue l’idée de créer votre entreprise ?

L’idée m’est venue pendant le premier confinement. J’étais en master HEC Entrepreneurs et je cherchais à placer une partie de mon épargne de manière durable. Je me suis heurté à un vrai problème : même s’il y avait énormément de fonds labellisés ISR (Investissement Socialement Responsable, ndlr), il n’y avait aucun moyen d’avoir la preuve irréfutable que ces fonds n’investissaient pas dans les énergies fossiles ou bien respectaient l’Accord de Paris. Or, je voulais avoir la certitude que je ne finançais pas les énergies fossiles et que les investissements étaient vraiment durables. C’est pour cela que nous avons décidé de créer Goodvest. L’objectif, c’est de démocratiser un investissement responsable qui est transparent pour être certain que ce n’est pas du greenwashing. Nous avons construit notre propre méthodologie maison, qui, par exemple, est la première à être 100 % compatible avec l’Accord de Paris. Il s’agit d’une entreprise à mission.

Il me semble que vous avez un coassocié ?

Nous sommes deux cofondateurs. Mon associé, Antoine Bénéteau, est cofondateur CTO et s’occupe de toute la partie tech et produits. Quant à moi, je suis le CEO et je m’occupe principalement de toute la partie business.

Quand vous est venue l’idée ?

L’idée nous est venue en mars 2020 et le lancement a eu lieu en septembre 2021. Il a fallu un peu plus d’un an pour nouer les partenariats stratégiques avec notamment Carbon4 Finance qui nous accompagne sur l’empreinte carbone, Generali qui est l’assureur de nos enveloppes d’investissement. Notre activité demande un capital de départ important. Aussi, nous avons mis près d’un an pour définir la méthodologie, concevoir le produit d’investissement et le lancer.

Justement, quelles ont été les grandes étapes jusqu’à aujourd’hui ?

Les grandes étapes, cela a été d’abord le lancement du produit. Puis, nous avons, environ huit mois après le lancement, sorti notre onglet Impact, qui est unique sur le marché. Il permet aux épargnants de visualiser l’impact de leur épargne, connaître l’empreinte carbone de leur placement, les émissions de CO2 évitées et réduites ainsi que la trajectoire carbone directement depuis leur compte client. Cela a été une étape essentielle. Ensuite, quelques mois plus tard, nous avons lancé en fin 2022-début 2023, Goodvest Kids, qui est un deuxième produit qui permet aux parents d’investir pour leurs enfants. Et la nouvelle étape, c’est que nous avons lancé le Plan d’épargne retraite qui est donc notre troisième produit.

Où en êtes-vous aujourd’hui et qu’est-ce qui explique votre succès ?

Nous avons depuis le lancement de Goodvest convaincu un peu plus de 4 000 clients en 18 mois, ce qui fait que nous avons réalisé le meilleur lancement aujourd’hui sur les solutions d’épargne en ligne en France avec plus de 30 millions d’euros de collecte. Désormais, nous sommes très proches des 40 millions désormais. Nous avons connu un très beau lancement qui s’explique par notre différenciation. Aujourd’hui, des solutions d’investissement responsables sur le marché, il y en a quand même beaucoup. Des pure players, il n’y en a pas, mais des offres, il y en a beaucoup. Ce qui fait notre différence et que nous avons connu un tel succès, comme je le disais, c’est qu’aujourd’hui, nous sommes les seuls à avoir une vraie méthodologie qui ne va pas s’appuyer uniquement sur les labels.

Globalement aujourd’hui, la majorité des offres dites durables font du greenwashing. Il faut dire que notre méthodologie exclut intégralement ce qu’il y a de néfaste, notamment toutes les énergies fossiles. Quand quelqu’un investit sur Goodvest, il est certain qu’il n’y a pas un euro qui les finance et que cet investissement respecte l’Accord de Paris. Autrement dit que la trajectoire de deux degrés maximums de réchauffement climatique est respectée. Ceci est possible notamment grâce au partenariat que nous avons noué avec Carbon4 Finance qui donne une transparence complète sur l’impact des investissements des épargnants. C’est vraiment cela aujourd’hui qui explique notre succès commercial.

Qu’est-ce que fait Goodvest Kids ?

Goodvest Kids, c’est tout simplement la même offre que Goodvest, mais pour les parents qui souhaitent investir pour leurs enfants. Il s’agit de commencer à leur constituer un capital qui va servir pour financer les études ou bien un apport pour l’achat d’une résidence principale. L’idée de Goodvest Kids, c’est de proposer un produit d’épargne qui aura un rendement qui va être plus intéressant sur le long terme que les épargnes réglementées. Nous savons que le livret A aujourd’hui est à 3 % et qu’il est plafonné. L’inflation tourne autour de 6-7 % donc ce n’est pas très rentable surtout sur le long terme.

Quand nous parlons d’un placement de ce type, si vous l’ouvrez quand l’enfant est né et qu’il ne commence à utiliser cette épargne qu’au début de ses études ou même à la fin de ses études, il y a 18 ou 25 ans qui peuvent s’écouler. Et 18 ou 25 ans fois la différence qu’il y a entre le rendement des épargnes réglementées et l’inflation, cela peut coûter très cher sur le long terme ! Il y a un véritable enjeu à proposer un produit qui est plus adapté que les livrets aux mineurs.

Y a-t-il un autre enjeu ?

Le deuxième enjeu, qui est encore plus important, c’est de proposer un produit qui ne va pas détruire leur futur. Parce que les mineurs, qui naissent aujourd’hui, vont vivre en 2050 et pour la majorité, nous l’espérons, jusqu’à 2 100 voire au-delà. Ils vont connaître vraiment les conséquences du réchauffement climatique. Aujourd’hui, cela ne fait pas de sens de constituer l’épargne de ces enfants en finançant par exemple les énergies fossiles qui vont détruire leur avenir. Cela est le cas, aujourd’hui, de la majorité des produits d’épargne et également le cas des livrets. Du moins, on constate une très grosse opacité et des financements qui sont complètement désalignés avec les enjeux climatiques.

A quoi correspond la troisième activité que vous allez lancer ?

Le troisième, c’est le Plan d’épargne retraite. Il vient tout juste d’être lancé officiement. Le Plan d’épargne retraite, c’est un projet d’épargne de retraite complémentaire qui fonctionne de la même manière que nos deux premiers produits. Nous savons aujourd’hui qu’il y a un certain nombre de Françaises et de Français qui ne comptent pas uniquement sur les pensions de retraite qui seront versées par l’État et qui souhaitent dès maintenant commencer à préparer leurs retraites de leur côté.

Le Plan d’épargne retraite, c’est un produit qui est fait dans cet objectif. Il a des avantages fiscaux « classiques » qui ne sont pas négligeables. Vous pouvez déduire une partie des versements sur votre fiche d’impôts, selon des conditions qui sont bien précises, mais qui sont assez avantageuses. L’objectif du PER de Goodvest, c’est de permettre de préparer sa retraite, de bénéficier bien sûr d’une déduction fiscale mais surtout de le faire en investissant dans des entreprises et des projets qui vont permettre de lutter contre le réchauffement climatique.

« Aujourd’hui, cela ne fait pas de sens de constituer l’épargne de ces enfants en finançant par exemple les énergies fossiles qui vont détruire leur avenir. »

Quelle est votre méthodologie d’investissement ?

La méthodologie d’investissement est la même, que ce soit sur Goodvest, Goodvest Kids ou le PER. Ce qui va changer, c’est l’objectif du produit. Goodvest est une assurance-vie et ce sont des projets à moyen-long terme. L’assurance-vie est un investissement pour quelques années, généralement jusqu’à une dizaine d’années. Le Plan d’épargne retraite, c’est sur une durée qui est plus longue. Goodvest Kids, quant à lui, est un placement qui est plus adapté pour les mineurs.
L’objectif reste le même : ne pas financer les énergies fossiles, respecter l’Accord de Paris, donner de la transparence aux épargnants et aussi un niveau de personnalisation. En effet, nous donnons l’opportunité aux épargnants de choisir leurs thématiques d’investissement avec un portefeuille qui correspond vraiment à leurs valeurs. Nous allons proposer la thématique transition écologique qui est présente par défaut et des thématiques en plus qui sont optionnelles comme les forêts, l’accès à l’eau, les solutions climatiques, etc.

Vous parliez de 30, 35 millions récoltés. Est-ce que vous avez eu besoin de lever des fonds pour votre structure ?

Tout à fait. Nous avons déjà levé des fonds pour Goodvest. Nous avons effectué une levée de 2 millions d’euros l’année dernière et nous allons probablement lever à nouveau des fonds d’ici la fin de l’année. En pratique, nous nous sommes financés aujourd’hui à la fois par des Business Angels, des VCs et de la dette.

Pourquoi souhaitez-vous lever des fonds à nouveau ? Pour accélérer votre développement ?

Tout à fait. Il y a une problématique qui est primordiale, qui est celle de l’impact de l’épargne. Aujourd’hui, même si nous avons fait une levée au montant très élevé et que nous avons collecté près de 35 millions d’euros, c’est très peu par rapport à l’ensemble de l’épargne des Français et encore moins par rapport à celle des Européens. Si nous voulons vraiment accélérer les choses, il faut aller encore plus loin, plus vite, lancer de nouveaux produits, développer de nouveaux partenariats stratégiques et tout cela, forcément, demande du capital.

Comment est-ce que vous avez fait pour vous faire connaître, pour que l’offre marche tout de suite ?

Nous avons, dès le début, travaillé sur une méthodologie qui est très stricte. Elle fait qu’aujourd’hui, notre marque est reconnue par les experts de la finance comme la référence pour l’investissement et l’épargne engagés pour l’environnement. Cela fait que nous avons un bouche-à-oreille qui est très fort et qui vient de leaders d’opinion. Ils ont une audience importante et cela a été un gros levier.
Un autre levier réside dans la création de contenus. Nous faisons énormément de pédagogie, que ce soit sur l’investissement et notamment sur l’investissement à impact. En effet, nous produisons énormément de contenus, que ce soit sur les réseaux sociaux ou sur notre blog. Nous avons aussi un forum qui est dédié à l’investissement responsable où les gens peuvent poser des questions, échanger. Aujourd’hui, nous essayons de toucher un maximum de monde en produisant un contenu de qualité et en montrant vraiment « pattes blanches ». Nous donnons un maximum de transparence et c’est cela vraiment qui explique le démarrage rapide de notre entreprise, tout simplement.

Quels vont être les challenges à venir, les défis ?

Le challenge, c’est de passer au barreau de l’échelle supérieur ! Aujourd’hui, nous avons 4 000 clients. Nous en visons à peu près 10 000 à la fin de l’année et nous sommes plutôt en bonne voie pour les atteindre. Nous avons déjà doublé le nombre de clients depuis le début de l’année donc les 10 000 devraient sans trop de doute être atteints. Le challenge c’est de passer de 10 000 clients à 50 000. C’est ce que nous préparons déjà en construisant une offre vraiment à 360 degrés sur un investissement Impact. Nous avons l’assurance-vie, l’assurance-vie mineur et le Plan épargne retraite. Demain, nous voulons également proposer d’autres classes d’actifs comme par exemple l’immobilier, en private Equity. C’est tout cela nos défis. Il y a enfin un défi à créer de nouveaux partenariats qui représente un bel axe de développement avec beaucoup de potentiel.

Quelle a été la plus grande difficulté que vous avez rencontrée et surtout comment vous l’avez surmontée ?

La plus grande difficulté a été de construire un produit qui possède vraiment une méthodologie solide et transparente. Nous avons beaucoup travaillé pour la réaliser. Nous nous sommes appuyés sur des partenaires solides comme Carbon4 Finance et nous avons dû, dès le début, recruter quelqu’un pour prendre en charge la partie investissement socialement responsable et l’analyse des portefeuilles. Aujourd’hui, c’est déjà deux personnes qui sont à plein temps juste sur cet aspect. Nous nous sommes vraiment concentrés dès le début sur le fait d’apporter de la transparence.

Aujourd’hui, « on ne fait que ce que l’on dit et on dit uniquement ce que l’on fait », ce qui est une preuve qu’il n’y a pas de greenwashing. En fait, il n’y a pas de surprise. La méthodologie est disponible sur notre site et accessible à tous. Vous savez exactement pourquoi vous investissez quand vous le faites chez Goodvest. Nous essayons de garder une approche qui est humble et uniquement sur des placements écoresponsables.

Pourquoi était-ce si difficile ?

C’était difficile à mettre en place au début car il y a peu de transparence dans l’industrie financière. C’est de la transparence que nous sommes allés chercher en signant des clauses de confidentialité avec les sociétés de gestion pour récupérer tous leurs inventaires, en nouant des partenariats avec Carbon4 Finance ou encore en développant un onglet Impact sur notre compte client. Aujourd’hui, je pense que nous avons fait une bonne partie du chemin, mais il reste encore beaucoup à faire pour améliorer la méthodologie. Il faut donner toujours plus de transparence aux clients. Et c’est un chemin qui n’est pas près de s’arrêter !

3 Conseils de Joseph Choueifaty

  1. Prendre en compte le réchauffement climatique quelle que soit l’entreprise que les entrepreneurs vont lancer. Il y a deux raisons. Je pense que la double matérialité du réchauffement climatique, c’est crucial. Il faut se poser la question suivante : « Comment est-ce que mon entreprise et mon projet vont impacter le climat ? » Aujourd’hui, il est difficile de trouver des clients et des financements. Et cela va l’être de plus en plus. Il y a des normes qui sont en train de se mettre en place et vous ne pourrez les contourner si vous ne respectez pas cela.
  2. Prendre en compte la double matérialité. Il s’agit de se poser la question de « comment est-ce que le réchauffement climatique va impacter mon activité ». Peu importe le type de projet finalement car pour un projet immobilier, par exemple, il faut prendre en compte le réchauffement climatique. On ne va pas construire une maison à 50 centimètres au-dessus du niveau de la mer. C’est pareil dans toutes les entreprises.
  3. Il est important, aujourd’hui, d’avoir un objectif de développement économique et de chercher à atteindre d’autres objectifs. L’entreprise doit avoir une véritable mission. Cela ne s’adapte pas à toutes les entreprises, mais à beaucoup, quand même ! En tout cas, il faut définir des objectifs qui ne sont pas uniquement financiers. Je pense qu’aujourd’hui, cela peut aider dans beaucoup de choses. En plus d’avoir un impact positif moralement, cela aide dans le recrutement ou dans le financement. Même si, pour certains entrepreneurs, le climat n’est pas forcément leur tasse de thé, il y a d’autres enjeux sociaux et sociétaux qui existent.

« Nous avons, dès le début, travaillé sur une méthodologie qui est très stricte. Elle fait qu’aujourd’hui, notre marque est reconnue par les experts de la finance comme la référence pour l’investissement et l’épargne engagés pour l’environnement. Cela fait que nous avons un bouche-à-oreille qui est très fort et qui vient de leaders d’opinion. »

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