Les femmes doivent oser entreprendre !

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Les femmes ont créé près de 1,6 million d’entreprises en France ces 10 dernières années. La création d’entreprise constitue une opportunité d’emploi pour les femmes et un fort potentiel de croissance. Cependant, les femmes ne représentent environ que 35 % des créateurs d’entreprises.

Les femmes sont aussi nombreuses que les hommes à vouloir entreprendre, mais elles rencontrent encore des difficultés et hésitent plus souvent que leurs homologues masculins à franchir le pas.

Une créatrice accompagnée a plus de chances de réussite

Moins d’un tiers des créatrices d’entreprises bénéficient de l’appui d’un réseau d’accompagnement dans son parcours . A peine 35 % d’entre elles arrivent à mobiliser un emprunt bancaire au démarrage. Accompagnement et financements sont pourtant deux facteurs clés de succès. Pour promouvoir l’entrepreneuriat au féminin et faire progresser le nombre d’entrepreneures soutenues par des réseaux professionnels de la création d’entreprise, il existe des concours comme « Créatrices d’Avenir » ou des incubateurs comme Paris Pionnières par exemple.

Ainsi, à l’occasion de la Journée des femmes entrepreneures du salon SME dont elle est le partenaire exclusif, la Caisse d’Epargne révèle les résultats de son étude sur l’entrepreneuriat féminin en Europe portant sur un panel de 2 500 entrepreneurs en Allemagne, France, Italie, Royaume-Uni et Suède. Selon l’enquête réalisée avec le CREDOC en juillet 2019,  75 % des Françaises interrogées n’ont pas été soutenues par un réseau d’accompagnement lors de la création ou le développement de leur entreprise, dont 26 % en raison d’un manque d’information.

L’égalité hommes-femmes

Concernant l’égalité entre hommes et femmes, 63 % des femmes entrepreneures interrogées estiment qu’il est plus difficile pour elles de concilier vie professionnelle et vie personnelle. Dans les faits : elles déclarent travailler en moyenne 50 heures par semaine.

Sur le plan de la gestion de l’entreprise en revanche, les femmes s’estiment tout aussi compétentes, voire plus que les hommes, tant en termes de relation client que de ressources humaines, gestion financière ou développement commercial de l’entreprise.

L’accès aux financements et les relations à la banque

Contrairement aux idées reçues, moins de 3 femmes sur 10 trouvent l’accès aux financements plus difficile pour une femme que pour un homme. Dans les faits, 59 % d’entre elles ont eu recours à un prêt bancaire au démarrage de leur activité, contre 51 % des hommes créateurs. 

La garantie EGALITE femmes (ex FGIF), un dispositif performant mais méconnu

La garantie EGALITE femmes (ex FGIF)  est le seul dispositif national dédié aux femmes entrepreneures.
Son objectif est de faciliter l’accès au crédit bancaire des femmes pour financer la création, la reprise ou le développement de leur entreprise.

La garantie EGALITE Femmes :

– couvre jusqu’à 80% du montant du prêt bancaire,

– peut atteindre 50 000 € de montant garanti,

– permet l’exclusion des cautions personnelles. Il est néanmoins possible pour la banque de prendre des garanties réelles sur les biens financés par le prêt.

Le prêt bancaire couvert par une garantie Egalité Femmes doit financer des investissements et/ou du besoin en fonds de roulement.
Il a une durée minimum de 24 mois et peut être de tous montants.

Le coût pour l’entreprise de la garantie s’élève à 2,5% du montant garanti.

Entrepreneuriat au féminin

Les femmes entrepreneures ont en moyenne 48 ans. Davantage présentes dans les métiers de services, elles sont en général plus diplômées. Toutefois, elles gèrent de plus petites entreprises en nombre de salariés et en chiffre d’affaires. Comme leurs homologues masculins, les femmes ont choisi d’entreprendre avant tout pour s’épanouir professionnellement et par véritable goût d’entreprendre, mais aussi pour gérer au mieux l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée.

L’aventure entrepreneuriale est perçue comme un véritable défi mais  a contrario entreprendre est épanouissant. les femmes entrepreneures se disent à plus de 60 % heureuses dans leur vie actuelle pour les européennes… Et ce chiffre s’élève à 78 % pour les Françaises. Le choix d’entreprendre et de prendre en main son destin professionnel. Parmi les principales motivations, les Françaises sont 41 % à déclarer entreprendre pour ne plus avoir de hiérarchie et 39 % d’entre elles estiment que l’entrepreneuriat leur permet de prendre en main leur destin professionnel.

Le déclic pour entreprendre

Près d’un tiers des Françaises citent un événement professionnel (licenciement, mobilité…) comme élément déclencheur de leur projet entrepreneurial, derrière les Allemandes et les Suédoises (37 %).

Enquête réalisée avec le CREDOC en juillet 2019 auprès de 2 500 entrepreneurs femmes et hommes, âgés de plus de 18 ans, à temps plein, hors micro-entreprises en Allemagne, France, Italie, Royaume-Uni et Suède.

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