Solidaire… avec style !

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Interview de Sakina M’Sa qui réinvente le stylisme en y intégrant une dimension sociale. Pas de misérabilisme, mais un fort engagement en faveur de l’insertion par l’activité économique. Une entreprise humaine, rentable, et stylée !

A 14 ans, Sakina M’Sa attrape le virus d’une passion qui ne la quittera plus ! C’est décidé, elle deviendra styliste. Quelques années plus tard, elle crée sa propre maison de couture, en y installant les valeurs qui lui sont chères : la solidarité, le développement durable et l’engagement en faveur de la dignité des femmes. Un vrai ovni dans le secteur de la mode, où la dimension sociétale est parfois bien mise de côté !

Social et rentable

Sakina M’Sa crée d’abord sa marque sous forme d’ateliers, puis décide de la transformer en entreprise en 2002 pour faire grandir l’aventure. Pour elle, l’entrepreneuriat social ne doit pas être synonyme de « misérabilisme ». En vraie entrepreneure, elle sait que sa marque doit être rentable pour pouvoir faire vivre correctement ses salariés et se développer. De plus, elle ne veut pas faire de compromis dans sa recherche d’excellence pour la qualité de ses vêtements. Pas facile d’allier des envies de solidarité avec des exigences de rentabilité… L’entrepreneure fait alors appel à la chaire Entrepreneuriat solidaire de l’Essec. Le challenge : trouver un business model viable pour cette jeune marque. Le modèle économique ainsi défini a pour vocation l’insertion des femmes par l’activité économique. Côté développement durable, les vêtements sont fabriqués grâce à de la récupération des chutes d’étoffes des grandes maisons de coutures.

La vitesse supérieure

Sakina M’Sa remporte de nombreux prix récompensant à la fois sa démarche et la qualité du travail de son équipe. En 2010, elle bénéficie d’une bourse de la Fondation PPR pour la Dignité et les Droits des femmes. à côté de cela, l’entreprise reçoit le soutien de marraines de renom comme Anne Lauvergon ou Mercedes Erra. Aujourd’hui, la marque de Sakina M’Sa emploie 7 personnes et a réussi à séduire les journalistes de mode. Prochain challenge : passer à la vitesse supérieure. L’entrepreneure cherche désormais des investisseurs pour élargir la distribution et créer une trentaine d’emplois d’ici deux ans. Sakina M’Sa entend bien faire rimer entrepreneuriat social avec développement international !

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