Les différents types de mauvais business plan (partie 2)

A lire !

Nous avons pu voir différents types de mauvais business plan (le business plan : MBA, Google, Prix Nobel d’économie, et le business plan d’excuse) aujourd’hui. Voici donc la seconde partie de l’article avec d’autres catégories de mauvais business plan à éviter.

Le business plan « Encyclopédie Encarta » ou trop volumineux

Il s’agit du business plan qui fait 120 pages car l’entrepreneur veut « tout dire dans les moindres détails pour être le plus précis possible. J’ai donc fait une étude de marché très complète. Vous avez l’analyse en 50 pages dans les annexes, et nous vous avons aussi mis l’étude Xerfi qui souligne la croissance du M-commerce et montre que notre marché est prometteur. J’ai aussi mis à disposition la thèse du professeur Markstein qui démontre que notre solution technique est la plus appropriée. Bonne lecture ». Bref, n’oubliez pas, un business plan doit être concis (20-25 pages) et aller directement au but. Les investisseurs n’ont pas le temps de tout lire. Dans le pire des cas, ils vous poseront des questions pour vérifier vos dires.

Le business plan slogan ou l’absence de chiffre

Il s’agit du business plan qui affirme tout, avec grandiloquence… mais sans aucun fait ni chiffre pour étayer la démonstration. « Nous serons les leaders mondiaux du marché des smartphones pour enfants, marché pléthorique et en forte croissance. D’après nos premiers tests clients, les utilisateurs plébiscitent notre produit. ». Tels les slogans de campagne d’un candidat à la présidence de la république, ce genre de phrases sonne finalement assez creux et ne dit rien sur votre projet. Certes, les investisseurs veulent investir sur une vision et une équipe mais ils veulent des faits, concrets, des résultats tangibles pour les rassurer. Ils veulent également que vos chiffres confirment que vous n’allez pas droit dans le mur et savoir que vous pourrez vérifier avec des métriques vos performances.

Le business plan Lance Amstrong

C’est le business plan truffé de mensonges. L’entrepreneur, soucieux de réussir sa levée de fonds sans se faire trop diluer, décide d’enjoliver la réalité de manière disproportionnée et c’est parfois le cas dans la partie chiffrée. Les mensonges peuvent cependant être de différents types : 

  • Nous avons déjà 500 clients (alors qu’il s’agit du prévisionnel de l’année ou du carnet de commande prévisionnel)
  • Nous ferons 30% de marge (alors que cela paraît peu probable même pour vous)
  • Notre croissance sera de 50% par an.

Le problème c’est qu’à force de pitcher ces phrases, vous commencez vous-mêmes à croire à ces « mensonges ». Attention car cela peut se retourner contre vous car, lors d’une levée, votre valorisation mais surtout votre pacte d’actionnaires (et les clauses de dilution) se fondent sur votre business plan. Mentir dans son business plan, c’est se priver, en cas de seconde levée, de toute possibilité de négociation ou même se priver d’une possibilité de lever une seconde fois. La transparence paiera toujours plus !

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