Le coaching centré sur la solution : une approche originale et efficace !

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Le coaching dans les incubateurs notamment s’impose dans l’aide aux porteurs de projets. Pourtant le coach se doit d’éviter toute projection de sa propre expérience sur celui-ci et le soumettre à une emprise qui au lieu de mener à son terme le projet risque de le freiner. Pour éclairer le lecteur, en voici les principaux postulats afin d’en comprendre la philosophie, le fonctionnement et la pertinence dans une démarche de coaching.

Quelques fondamentaux

Tandis que la psychanalyse fait son apparition dans l’accompagnement au sein de l’entreprise dans le prolongement d’une démarche analytique classique centrée sur le(s) problème(s) rencontré(s) dont on cherchera à comprendre la genèse et les causes, se développe corrélativement une approche qui propose d’adopter un angle de vue radicalement différent. Issue de l’école de Palo Alto en Californie, berceau de la PNL (programmation neurolinguistique) et d’une nouvelle théorisation de la communication, elle se veut systémique et tournée vers les solutions directement actionnables par le sujet ou le groupe.

Une démarche systémique

Voici une première différence avec la démarche analytique. Elle vise à considérer l’individu dans l’environnement au sein duquel il évolue et à travers ses interactions avec les autres. C’est ce que l’on nomme en PNL et en coaching « l’écologie du système ». Telle l’homéostasie en langage scientifique, le coach devra veiller en permanence à ce que le changement souhaité respecte bien « l’écologie » de la personne.

Le passage du pourquoi au comment

S’il demeure bien évidemment fondamental d’accueillir le problème soulevé, la difficulté rencontrée afin de clarifier la demande réelle et ainsi formuler avec pertinence le ou les objectifs à atteindre (étape préalable à tout coaching réussi) il s’agira ici de passer rapidement du « pourquoi cela ne marche pas pour moi ? » au « comment faire pour que cela aille mieux ? Que puis-je mettre en œuvre que je n’aie pas déjà tenté jusqu’à présent ? »

La déconstruction du problème

« L’ineptie, c’est de refaire la même chose et d’espérer un résultat différent » .

Benjamin Franklin

Bien qu’empreinte de jugement dans sa formulation, cette citation sert ici à illustrer le phénomène humain suivant : confronté à un problème identifié, l’individu aura naturellement tendance à y apporter les mêmes réponses et à les reproduire à l’infini même si celles-ci s’avèrent au final inopérantes soit « encore un peu plus de la même chose s’il vous plaît ! »

Par le biais d’un questionnement méthodologique, le coaché va évoquer les moments ou situations ou le problème ne se pose pas. Car lorsqu’une personne parle de son problème, elle parle également de son « non-problème » !

La prise de conscience de ces moments d’exception va permettre de fractionner le problème tel un amas rocheux qui se fissurerait et libérer ainsi ce que l’on nomme des « espaces ressources » directement actionnables par le sujet lui-même.

C’est donc ce changement de regard, de position de perception du problème comme l’on dit en PNL qui va le rendre enfin soluble !

Le comportement et non la personne

L’ombre du zèbre n’a pas de rayures » René Char.

Cet aphorisme rappelle, s’il en était besoin, qu’une bonne compréhension du monde qui nous entoure et des autres nécessite d’aller au-delà des apparences. Cette méthode nous invite à bien faire la distinction entre ce que la personne manifeste (son comportement) de ce qu’elle est (son individualité). C’est ce que l’on appelle « l’externalisation » du problème.

Le coach dans sa démarche de « co-production » avec le coaché cherchera donc à mettre à jour l’intention positive manifestée par la personne (pour elle mais aussi pour les autres). C’est à dire considérer que derrière chaque comportement aussi dysfonctionnel puisse-t-il paraître en apparence se cache toujours une intention positive pour le sujet.

La notion d’état limitant et non négatif

Conséquemment, dans cette approche, il s’agira de redéfinir le problème en tant que différence entre « ce qui est » et « ce que l’on souhaite » en termes de changement. On parlera dès lors d’état limitant car Il convient de toujours garder à l’esprit que ce que l’on juge aujourd’hui comme inadéquat, négatif, voire dysfonctionnel a eu une fonction utile à un moment donné de notre vie. Le travail consistera à faire émerger l’état désiré correspondant à la situation dans l’ici et maintenant.

Qu’il s’agisse de thérapie, coaching ou consulting, l’objet n’est pas ici de remettre en cause la pertinence de la démarche analytique (il est bon de rappeler à ce titre que coaching et thérapie peuvent être menés de concert ; le coaching n’étant pas une thérapie !) mais de proposer une autre voie tournée vers le présent et le futur plutôt que le passé, centrée sur la description des faits plutôt que sur les explications et enfin concentrée sur les ressources plutôt que ses limites. Tout le travail consistera donc à les faire émerger…puisqu’elles sont là, présentes en chacun de nous.

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