L’innovation : recherche et développement – Part 2

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Le mois dernier nous avons mis en avant que l’innovation, sujet d’actualité utilisé de manière abusive par nos politiques comme réponse à la crise, ne pouvait pas venir de nos universités car peu de jeunes choisissent cette voie aux perspectives salariales guère prometteuses et timidement reconnues par nos industries. Force est de constater que dans plusieurs domaines spécifiques notre pays regorge d’entreprises mondialement reconnues à la pointe de leur technologie. D’où, nos industriels implantés dans le monde entier, tirent leur avantage innovant pour rester compétitifs…de France ?

Innovation émergente de la France ?

Tous ces groupes mondiaux de premier rang ont la chance de pouvoir utiliser les savoir-faire et les talents innovants partout dans le monde où ils sont implantés. Cette répartition géographique est un atout majeur dans la course à l’excellence. Néanmoins, est-ce que cette innovation de nos industriels français peut-elle être considérée comme émergente de la France ? La réponse est non !

Est-ce que finalement le crédit d’impôts recherche, qui se trouve en fait souvent être un salaire déguisé sous couvert de la recherche, ne devrait-il pas être redéfini pour « obliger » nos entreprises à réellement dédier de façon transparente cet argent à la recherche ?

Que se passe-t-il de l’autre côté de l’atlantique ?

Depuis quelques années, les compagnies américaines se sont aperçues qu’elles ne faisaient plus que de l’innovation par croissance externe. A tel point que certains serials entrepreneurs se positionnent comme de vrais spécialistes de l’anticipation des futurs besoins de grosses industries et développent des produits pour que leurs sociétés se fassent absorber dans les 3 ans.

Liberté, moteur de l’innovation 

Cette démarche est très intéressante car elle montre bien que l’innovation doit être détachée de la vie de l’entreprise avec ses besoins de rentabilité. Si l’on remonte un peu dans l’histoire, la plupart des grosses entreprises innovantes américaines de ces dernières années ont commencé dans un garage. Ces sociétés, avec peu de financement, étaient pourvues de ressources intellectuelles phénoménales et ont su démontrer à l’époque que cette liberté était très certainement le moteur de l’innovation.

Google : 20% de temps dédié à des projets personnels

Fort de ce constat, Google, ce pionnier innovant, est le premier à « imposer » à ses développeurs un quota de temps (20%) obligatoire dédié à des projets personnels qui sortent du cadre professionnel, redonnant ainsi une liberté à l’esprit créatif.

Depuis, toutes les grosses sociétés (Apple, LinkedIn etc..) lui ont emboité le pas, en constatant que de nombreuses innovations qui en ressortaient, n’avaient aucun lien direct ou indirect relié au cœur du business de l’entreprise.

Comment ces groupes agissent-ils ? Tout simplement en créant un incubateur interne avec des fonds dédiés. Cette création à trois vocations essentielles :
1. La valorisation de l’employé qui se révèle plus talentueux dès que son cadre restrictif est levé.
2. L’accompagnement de l’employé par l’employeur entrepreneur dès le départ. Etre innovant ne signifie pas être entrepreneur. Et d’ailleurs qui mieux que l’employeur entrepreneur pour épauler, guider et conseiller son employé pour prendre son envol ?
3. La fructification de son investissement, loin d’être anodine, qui existera dès le premier jour d’embauche de son employé et continuera sous forme de participation lorsque celui-ci développera une innovation.

Je pose la question : à quand une société française qui serait une spin-off d’un grand groupe et qui deviendrait mondialement connue sans être absorbé avant cette reconnaissance ?

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