Les 8 étapes du processus de recrutement

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Dans le contexte actuel, pour pouvoir dépasser les difficultés le gouvernement a proposé de nombreuses aides. Hausse de l’activité, remplacement d’un salarié qui quitte temporairement ou définitivement l’entreprise, départ à la retraite, envie de développement ou de franchir de nouvelles étapes du processus de recrutement pour affronter et dépasser la crise ? Le recrutement en est la clé. 

La nécessité de recruter s’impose parfois d’elle-même. C’est un pas en avant pour l’entreprise. C’est une décision importante qu’il ne faut pas prendre à la légère. Le projet d’embauche est un processus qui peut être long et contraignant à l’issue du quel le dirigeant deviendra employeur et devra gérer et manager une personne supplémentaire.

1. Pourquoi recruter : Définition du besoin

Avoir un carnet de commandes qui explose est-ce une raison suffisante pour passer par l’embauche ? L’entreprise prospère et veut s’agrandir. Il est nécessaire de quantifier l’importance d’un nouveau salarié dans la boîte. Sera-t-il indispensable ? Il faut évaluer les besoins en moyens humains. Peut-on occuper la personne supplémentaire en temps plein ? Il faut définir les objectifs du recrutement envisagé, définir le poste à pourvoir et le profil recherché. Si le recrutement est lié à un turn-over ou à un départ à la retraite, est-il nécessaire de remplacer le salarié à l’identique ? Cette partie est la base du projet d’embauche.

2. La rémunération

Tout travail mérite salaire. La rémunération est le point phare du projet d’embauche. C’est la rétribution du travail fourni par le salarié et cela occupe une place prépondérante dans la relation de travail. Il faut se fixer des limites mais rester ouvert à la négociation. Il convient de demander au salarié quelles sont ses prétentions salariales et voire si ces dernières peuvent correspondre au prix fixé. Le dirigeant doit respecter le code du travail et les conventions collectives et ne pas descendre en dessous du salaire minimum.

3. Les aides au recrutement

Le projet d’embauche est bien lancé. Financièrement, une embauche coûte cher à un dirigeant. Il existe de nombreuses aides et mesures à l’embauche pour vous permettre d’alléger le coût de votre recrutement. 

– Aides pour l’emploi des jeunes

Dans le contexte de la crise sanitaire du Coronavirus COVID-19, le Gouvernement a présenté le 23 juillet 2020 un plan de soutien massif à l’emploi des jeunes. Ce plan, doté d’une enveloppe de 6,5 milliards d’euros,  et propose  :

  • Une aide de 4 000 € (en terme de compensation de charges) pour tout jeune recruté entre août 2020 et janvier 2021. Il s’agit d’une baisse du coût du travail sur l’ensemble des contrats de travail de plus de 3 mois des jeunes de moins de 25 ans, jusqu’à 2 Smic, accessible pendant 6 mois aux secteurs marchands et non marchand, sous la forme d’une compensation de charges, versée par l’ASP trimestriellement pendant 1 an au plus abaissant forfaitairement le coût à hauteur de 4 000 € sur un an.
  • Une prime pour favoriser l’apprentissage et les contrats de professionnalisation. Il s’agit d’une aide exceptionnelle de 5 000 € ou 8 000 € par contrat préparant à un diplôme ou un titre de niveau master ou inférieur, signé entre le 1er juillet 2020 et le 28 février 2021, sans condition sur le nombre d’apprentis pour les entreprises de moins de 250 salariés, et sous conditions pour celles de 250 salariés ou plus, d’absence d’assujettissement à la contribution supplémentaire à l’apprentissage (CSA).

– Aides pour l’embauche d’un travailleur handicapé

– Aides pour l’embauche en alternance

Certains types de contrats permettent aux entreprises de recruter des jeunes qui suivent une formation en alternance tout en réduisant le coût de ces embauches :

  • le contrat d’apprentissage engage un employeur (maître d’apprentissage) avec un jeune apprenti. Cette formation doit permettre d’obtenir un diplôme d’État ou un titre inscrit au répertoire national des certifications professionnelles (RNCP).
  • le contrat de professionnalisation  concerne la poursuite d’une formation qualifiante après la formation initiale. Il permet d’obtenir un certificat de qualification professionnelle ou un diplôme ou un titre enregistré au RNCP.

– Aides pour l’embauche d’un demandeur d’emploi

Le contrat unique d’insertion (CUI) est une aide dont l’objectif est de faciliter l’embauche des personnes sans emploi rencontrant des difficultés sociales et professionnelles d’accès à l’emploi. Cette aide versée par l’Agence de Services et de Paiement (ASP) se calcule en fonction d’un pourcentage du Smic par heure travaillée, dans la limite de la durée légale hebdomadaire de travail. Il y a deux types de CUI :

  • le CUI – CIE (contrat unique d’insertion -contrat initiative emploi) qui concerne les employeurs du secteur marchand, cotisant au régime d’assurance chômage
  • le CUI – CAE (contrat d’accompagnement dans l’emploi) qui s’adresse au secteur non marchand.

A la suite de la crise sanitaire du Coronavirus COVID-19, il est possible de conclure ou de renouveler un contrat d’insertion pour une durée totale de 36 mois jusqu’au 10 janvier 2021.

– la réduction générale des cotisations patronales

La réduction générale des cotisations patronales (ex-réduction Fillon, également appelée « zéro cotisations Urssaf ») a pour objectif de baisser les cotisations patronales de l’employeur pour les salaires n’excédant pas 1,6 Smic mensuel. Le calcul de la réduction est égal au produit de la rémunération annuelle brute soumise à cotisations par un coefficient.

– Aides pour l’embauche dans les zones en difficultés

Afin de lutter contre le chômage, il existe aussi des dispositifs d’aide à l’embauche destinées aux entreprises implantées dans certains secteurs géographiques connaissant des difficultés socio-économiques : les zones de revitalisation rurales (ZRR), les zones de restructuration de la défense (ZRD), les quartiers prioritaires de la ville (QPV).

4. Contrat à court ou long terme ?

Après avoir défini le profil du candidat recherché et le poste à pourvoir, il faut déterminer la durée. Une embauche de longue ou de courte durée ? Il y a différentes possibilités.
CDI : Contrat à Durée Indéterminée
CDD : Contrat à Durée Déterminée
– Interim (Travail temporaire, sur mission)

5. Diffuser l’offre d’emploi

Une fois que tout est en prédéfini, il ne reste plus qu’à « communiquer » sur ce poste. Soit par le biais d’Internet (réseaux sociaux, sites d’emplois…) soit à l’aide des cabinets de recrutement ou des agences pour l’emploi. La rédaction de l’offre d’emploi est essentielle et doit être claire. Il faut bien préciser le salaire, la fonction occupée, le type de contrat… Il ne faut pas non plus se tromper dans l’intitulé du poste et éviter ainsi d’induire un candidat en erreur.

6. Choisir le « bon » candidat

L’offre a été diffusée en masse et de nombreux candidats ont répondu présents. Le plus gros du travail reste à faire. Trier les candidatures reçues.
Pour sélectionner le bon candidat, il en convient de procéder par étapes.

– Trier les premières candidatures avec lettre de motivation et CV, en choisissant celles se rapprochant davantage au profil recherché.
– Vérifier les références des candidats
– S’entretenir avec les candidats, dans un premier temps par téléphone en rappelant les informations essentielles, le salaire, le type de contrat, les conditions de travail et la fonction occupée…
– Choisir les personnes qui correspondent au mieux aux attentes et organiser un entretien visuel avec elles.

Il est aussi possible dans certains cas, de faire passer des tests d’aptitudes pour savoir si la personne sera apte ou non à occuper le poste à pourvoir.

En effet, choisir le « bon » candidat s’avère primordial, surtout dans les postes gradés. Donc connaître les spécificités dans le recrutement de cadres par exemple requière de ne pas se tromper. »

7. Respecter les obligations liées à l’embauche

Le candidat est choisi. Il ne reste plus qu’à signer le contrat d’embauche. Pour le dirigeant, le travail n’est pas encore terminé. L’employeur a quelques obligations supplémentaires à réaliser…

– déclaration unique d’embauche,
– immatriculation auprès des caisses de retraite,
– inscription auprès de la médecine du travail,
– tenue d’un registre unique du personnel,
– tenue d’un registre de l’inspection du travail,
– établissement d’un bulletin de paie

– tenue d’un livre de paie,

8. Accueillir et faciliter l’intégration du nouveau salarié

L’embauche est effective, le nouveau salarié intègre l’entreprise. L’employeur aura pour mission de réussir son intégration. Si le salarié se sent bien dès les premiers jours, il sera plus efficace et performant sur son poste et trouvera rapidement sa place dans l’entreprise. Un salarié qui se sent bien est un salarié plus motivé et plus productif.

Le recrutement apporte des points positifs à une entreprise. Le chef d’entreprise peut augmenter son chiffre d’affaires et ses marges. Il peut aussi avec l’aide d’une personne supplémentaire, dégager du temps qu’il peut consacrer à d’autres tâches dans la société. Le recrutement est la preuve que l’entreprise est stable et qu’elle connaît une évolution positive.

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