Sortir de la concurrence face au géant

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À force de multiplier les stratégies pour réussir face à des concurrents géants, vous pourriez bien connaître un beau succès. Les alternatives de sortir de la concurrence face au géant sont simples : soit le concurrent vous mange, soit c’est vous qui l’absorbez. Le petit qui finit par manger le grand : possible ?

Un phénomène assez rare

Soyons clairs : les histoires de petites entreprises qui finissent par absorber le concurrent géant qu’elles challengeaient sont très rares. Il existe par contre plusieurs cas où la petite entreprise finit par se retrouver au niveau de son concurrent géant, voire par le dépasser sur le marché. C’est notamment le cas dans le secteur des nouvelles technologies où de jeunes entreprises innovantes peuvent réussir à détrôner un géant n’ayant pas su se remettre en cause suffisamment tôt. 

À ce titre, l’exemple de la multinationale Kodak est très parlant. Ayant été pourtant les premiers à mettre au point la technologie de la photographie numérique, ils n’ont pas su repérer le potentiel de cette nouvelle technologie. Au final, de jeunes entreprises qui ont exploité le filon du numérique suffisamment tôt ont réussi à faire flancher le géant. Aujourd’hui, le géant Kodak qu’on pensait invincible s’est retrouvé en faillite. Si le même avenir n’est pas à souhaiter pour les grands fleurons de l’industrie, cet exemple prouve que tout est possible pour les entreprises sachant surfer habilement sur les tendances. Le prochain challenger qui s’imposera sur le marché et fera de l’ombre aux multinationales de son secteur, c’est peut-être votre entreprise. Il ne tient qu’à vous de rejouer l’histoire de David contre Goliath !

Se faire racheter par le géant !

La croissance de votre entreprise pourrait bien commencer à intéresser votre concurrent géant. Lorsqu’ils remarquent des petits challengers qui commencent doucement à s’imposer, les groupes n’hésitent pas à dégainer rapidement leur proposition de rachat. Des offres qui peuvent s’avérer très intéressantes financièrement… Ainsi, lorsque le groupe L’Oréal s’est aperçu en 2006 que le rachat de The Body Shop pouvait lui permettre de mettre un pied dans le retail et de développer son approche éthique, ses dirigeants se sont empressés de faire une offre à la fondatrice de la marque. La transaction s’est élevée à 652 millions de livres sterling. Belle opération pour la fondatrice ! 

Autre exemple : l’entreprise Pastas Party, spécialisée dans l’organisation de soirées de rencontres entre célibataires, qui s’est faite racheter par son concurrent direct, Meetic. Souhaitant se développer sur des événements de rencontre offline, le groupe a opté pour le rachat d’une start-up possédant une bonne expertise du créneau. 

Le rachat d’une start-up encore petite, mais déjà très « tendance » peut également intéresser le grand groupe désireux de rajeunir son image. C’est ce qui s’est passé récemment pour la jeune entreprise Tumblr, acquise par Yahoo. Pierre Guérin, cofondateur de Noova, une plateforme de e-commerce dédiée aux objets innovants conçus par les startups, deux ans après sa création, Noova est rachetée en 2017 par le Toulousain Brico Privé, site professionnel d’articles de bricolage. 

Une pratique qui continue

Quant à Google, il est devenu le géant qui avale en continu depuis 2011, nombre de startup dont pour 2019 ainsi le rachat de FiBit pour 2,1 milliards de dollars, entreprise innovante dans les objets connectés que l’on porte sur soi (wearables), notamment les bracelets d’activité mais aussi les montres et de même Looker, spécialiste de l’interconnexion de bases de données pour les services cloud, pour de 2,6Md$, un prix qui dépasse les rachats habituels.

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