Christophe Colomb et la reprise d’entreprise

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Le 3 août 1492, Christophe Colomb embarque avec son équipage à bord de 3 navires, la Pinta, la Niňa et la Santa Maria, avec pour objectif la découverte des Indes Orientales. Le 12 octobre, la terre est en vue. Christophe Colomb et ses hommes rencontrent alors ceux qu’ils nomment « les Indiens », persuadés qu’ils ont atteint leur but. Toutefois, Ils ne le savent pas encore mais ils viennent de découvrir… l’Amérique ! A l’instar de Christophe Colomb et la reprise d’entreprise, le repreneur s’aventure sur un océan et affronte des vents qui lui réservent bien des surprises.

Vous nous direz que la comparaison ne s’impose et pourtant, elle s’impose dans ce monde où les bouleversements ne cessent de contrarier nos projets et nous obliger à prendre des risques.

Bien sûr avant de se lancer dans l’aventure, le repreneur a pris soin d’étudier tous les aspects de l’entreprise qu’il reprend. Il a aussi lu et relu les différentes expériences des repreneurs pour voir les différents scénarios auxquels il sera confronté. Par exemple, les repreneurs qui ont réussi, les repreneurs qui ont échoué, les repreneurs qui ont, grâce à leur ingéniosité, mis en place des idées innovantes et qui ont permis à l’entreprise de prendre un nouveau départ. 

Un cap à fixer par le repreneur

Fidèle à Sénèque, pour qui nul vent n’est favorable à celui qui ne sait où il va, le repreneur a pris le soin de fixer précisément un cap. Sa fiche-projet lui tient lieu de boussole. Elle définit la destination (le secteur géographique), les richesses convoitées (le secteur d’activité, la taille et la rentabilité de la cible), et les moyens d’y parvenir (l’apport personnel et la capacité à fédérer des financiers). Le repreneur constitue alors son équipage. Expert-comptable, avocat et conseil-acheteur lui éviteront bien souvent d’accoster en terres hostiles.

Le parallèle avec Christophe Colomb

Les vents capricieux de la reprise d’entreprise l’amèneront souvent à croiser des contrées inattendues, bien différentes de l’objectif initial. Le repreneur devra alors faire sien le principe de sérendipité, que l’on peut définir par l’art de trouver autre chose que ce que l’on cherchait.
Le « sérendipiteur » est la personne qui sait, à un certain moment de son projet, tirer profit de circonstances imprévues.

De nombreuses découvertes par sérendipité

Dans le domaine scientifique, les découvertes par « sérendipité » sont nombreuses. Ainsi, le Post-it, le Téflon, le Velcro, le micro-onde, la pénicilline par Alexander Fleming, la structure de l’ADN…
Nous pourrions citer des innovations telles que :

  • le Coca-Cola,
  • la tarte Tatin
  • les Bêtises de Cambrai.
  • le sachet de thé
  • le téflon
  • la pénicilline

Toutes ces découvertes « accidentelles » sont le fruit de chercheurs opportunistes, curieux, ayant de grandes qualités d’ouverture d’esprit et d’adaptabilité.

Des qualités d’adaptation nécessaire

Ce sont souvent ces qualités d’adaptation qui permettent aux repreneurs de faire aboutir leur projet, loin des schémas d’acquisition préconçus, après de multiples concessions et réflexions sur leur cadrage d’origine.

Confronté à un dossier en « terra incognita », un repreneur trop rigide fera machine arrière, sans étudier l’opportunité qui se présente. A l’inverse, un Christophe Colomb de la reprise poussera les investigations sur le dossier, sans a priori. Il y découvrira peut-être son Eldorado.

Pour prendre le contre-pied de Sénèque, le repreneur doit se convaincre que nulle destination n’est favorable à celui qui ne sait pas s’adapter aux vents.

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