Les nouvelles économies : l’exemple d’Epson

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Depuis des années, les produits ont des durées de vie de moins en moins longues, chacun le constate. De nos téléphones qui ne restent plus qu’une année dans nos mains avant que la batterie ne fonctionne plus à nos fameux lave-linges qui étaient incassables, toutes les durées de vie se sont abaissées. Les nouvelles économies apparaissent et tendent à contredire cette manière de fonctionner. Ils augmentent la durée de vie de nos produits.

Une nécessité pour la planète

7 milliards d’individus occupent la planète bleue qui est de moins en moins capable de subvenir aux besoins d’une population qui devraient atteindre 9,3 milliards en 2050 et plus de 10 milliards d’ici la fin du siècle. On le sait, nous consommons trop et déjà plus que la planète ne produit (1,1 planète). Pire il est prévu que nous consommions 2,3 planètes en 2050. La nécessité de consommer moins mais mieux se fait ressentir partout. Pour reculer ce qui apparait désormais comme de plus en plus inévitables, les consommateurs sont de plus en plus responsabilisés mais l’effort semble être insuffisant.

La modification des schémas de pensées

Les entreprises sont de plus en plus éco-responsables. En témoigne, le nombre de labels apparus ces dernières années et les efforts de communication de la plupart des grandes enseignes. Au-delà d’un effet de mode, ce sont tous les produits qui sont affectés par cette éco-responsabilité : emballages recyclables, produits moins polluants… Au-delà de ce changement, de nombreux business ont émergés afin de protéger notre planète. Pur Projet, créé par Tristan Lecomte, fondateur d’Alter Eco, et Vittel, appartenant au groupe Nestlé Waters France, très engagée dans la préservation de l’eau, via le programme Agrivair, en sont un exemple. En 5 ans de collaboration, près d’un million d’arbres ont été plantés en Amazonie et 30.000 hectares de forêt primaire préservés. 

L’exemple d’Epson : le changement par l’innovation

Mais le changement ne s’arrête pas là. Ce sont tous les business models qui sont repensés. L’illustration parfaite est le cas d’Epson qui vient d’apporter une innovation sur l’impression jet d’encre, PrecisionCore et son RIPS, annoncé lors de la conférence de presse à Vienne le 19 mars dernier.

Première innovation, elles coutent moins en énergie (jusqu’à – 80%). Jusque là une bonne nouvelle mais le schéma reste assez classique. 

Plus intéressant, l’innovation d’Epson réside principalement dans la durée de vie des cartouches grâce à l’option RIPS (Replace Inkjet Pack System). Celle-ci permet l’impression jusqu’à 75 000 copies en noir et blanc sans remplacer les cartouches, soit la consommation moyenne d’une PME sur 3 ans (en moyenne 2000-2500 copies par mois)

Comme nous l’a déclaré, M.Kubota, Global COO of the printer division; , lors d’une interview réalisée par Dynamique à l’occasion du lancement : « Nous sommes à l’écoute de nos clients et de nos partenaires. Nous avons créé les technologies PrecisionCore et RIPS suite à plusieurs remarques qui nous ont poussé à trouver des solutions pour imprimer plus, plus vite, tout en respectant la planète. Nous avons vraiment pris conscience de l’impact environnemental depuis la catastrophe nucléaire (Fukushima) au Japon ».

Un changement profond

Cette innovation représente en réalité un changement plus profond qu’il n’y parait. Déjà, la priorité d’Espon n’est plus de vendre un « maximum » des cartouches, la facturation étant générée en fonction du nombre de pages imprimées. Le tout étant contrôlé par son réseau de revendeur à distance.

En analysant le nouveau business, on s’aperçoit que plus la cartouche tient longtemps et que plus les dysfonctionnements de la machine sont rares, moins l’entreprise aura de frais qui viendront affecter le prix final. D’une économie basée sur le renouvellement permanent du produit, nous passons à une économie basée sur la qualité du produit. Le but de l’entreprise devient d’assurer une continuité de service sans interruption à toute heure et tout moment.

Autre avantage : plus besoin de changer les cartouches et donc plus besoin de générer des « frais » supplémentaires pour la planète et les clients notamment ceux relatifs à l’acheminement pour lesquels les entreprises ne gagnent (en général) aucune marge. Le prix peut être diminué de ces frais et rendre plus compétitif le produit auprès de l’acheteur en termes de prix.

Les manipulations, moins nombreuses des cartouches, diminuent également le nombre de dysfonctionnements et d’interventions de technicien, ce qui permet à l’utilisateur et à l’entreprise d’avoir moins de problèmes à gérer et une meilleure image pour cette dernière.

Désormais, on le comprend, l’ensemble des business models vont (et doivent) évoluer. Ce premier exemple devrait être suivi par de nombreux constructeurs… du moins on l’espère.

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