Babyloan, le site de micro crédit qui change votre vie

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Arnaud Poissonnier se destinait à devenir architecte mais « trop nul à l’école » il a trouvé sa place comme banquier. Petit, le fondateur de Babyloan était déjà empli d’empathie pour son prochain… Une nature humaine pour un projet à taille humaine.

Babyloan, des rebonds de hasard

Le parcours d’Arnaud Poissonnier n’est pas étranger à ce qu’il effectue aujourd’hui avec succès. Le fondateur de Babyloan à découvert tout à fait par hasard le microcrédit dans le cadre d’un partenariat de compétences entre la banque où il travaillait et l’ONG française ACTED : c’était en 2005, lors d’un voyage au Tadjikistan où Arnaud. P s’est découvert une passion.
Lassé par son travail à la banque à la fin de l’année 2005, notre ex-banquier travaille durant une année chez ACTED pour les aider à développer leurs activités de microcrédit. C’est à ce moment qu’en tombant par hasard sur un article de journal qu’Arnaud Poissonnier a découvert le 1er site américain de financement de projets solidaires, Kiva.
Lorsqu’il découvre Kiva, notre futur entrepreneur propose à ACTED de créer un site de microcrédit similaire en France. C’est à partir de ce moment-là que tout a commencé.

L’accouchement de Babyloan n’aura pas été sans douleur

Les premières difficultés rencontrées concernent la montée en puissance un peu plus lente que la courbe prévue. Lorsque les français désirent se montrer généreux, ils donnent de l’argent à la Crois Rouge, à médecins sans frontières, etc. mais ils maltraitent les petits acteurs. Au début, lorsqu’ils sont peu connus, ils sont contraints de toujours se créer une notoriété… Aujourd’hui, Babyloan est une marque. Mais tout cela prend du temps et beaucoup d’énergie. De plus, depuis 2 ans, Arnaud. P ressent la crise par la baisse de générosité du grand public. Même si Babyloan ne fait pas les frais de cette crise et au contraire poursuit sa croissance, le fondateur n’est pas dupe : « on sent que ça tire la langue ».
Enfin, comme Babyloan ne gagne pas encore d’argent, l’entreprise sociale a dû lever plusieurs fois des fonds pour financer son développement. 800.000 € ont ainsi été levés en mars 2014, une somme qui permettra une refonte totale du site web de Babyloan et son lancement dans de nouveaux pays.

Le méga site de micro crédit

Babyloan est l’univers des sites de financement participatif parmi lesquels se distingue par une spécialisation dans le micro crédit. Le fonctionnement est simple : les internautes viennent sur le site, découvrent un tas de projets de micro-entrepreneurs, des bénéficiaires de microcrédit. L’internaute choisit le projet qu’il souhaite parrainer et avec sa carte bleue, ouvre un compte sur le système pour prêter tout ou une partie de la somme nécessaire à ce petit projet.
C’est ce qu’on appelle l’économie informelle, les petits artisans, la petite épicerie du coin, etc. tout un tas de petits métiers d’autosubsistance qui permettent aux gens de survivre, à tel point que la taille moyenne d’un projet s’élève à 400€, ce qui est tout petit. En France, c’est un tout petit peu différent. 20% de la production de prêts solidaires de Babyloan concernent les petites activités de services à la personne, etc. Il s’agit généralement de chômeurs en fin de droit, des exclus du système bancaire qui veulent créer leur petite activité.

Questions

« Babyloan », c’est original : D’où vient ce nom ?

Tout d’abord de l’anglais Baby Loan, un « bébé crédit » qui est un jeu de mots autour de la ville de Babylone. De plus, c’est un nom commercial absolument magnifique et je suis d’autant plus immodeste que nous l’avons trouvé tout à fait par hasard sachant que trois mois avant le lancement du site nous n’avions pas de nom. Un jour, la fille avec qui j’ai lancé le site m’appelle et à ce moment-là, elle écoutait les Babylon Circus. Et là, c’est devenu clair. Nous avons déposé le nom le lendemain sans problème.
C’est grâce aux Babylon Circus qui sont juste un groupe de rock qu’on a opté pour ce nom empli de sens. Du coup, nous avons appelé les Babylon Circus pour les remercier et aujourd’hui, ils sont devenus prêteurs sur Babyloan.

Quels sont les trois mots par lesquels vous vous caractériseriez en tant qu’entrepreneur ?

« Un peu fou » parce qu’i faut l’être pour partir dans un boulot pareil parce que c’est un boulot de malade.
« Hyper créatif » parce que lorsque nous sommes sur un projet nouveau, un site nouveau, un marketing nouveau, etc.…il faut tout inventer tandis qu’on ne connaît rien.
« Ténacité » parce qu’il faut en avoir. On aurait pu mourir 10 fois mais je n’ai jamais lâché l’affaire.

Comment avez-vous fait financièrement pour lancer Babyloan ?

Aucun apport personnel. Comme j’ai été banquier pendant 12 ans, j’avais un bon carnet d’adresses. Alors avec ma belle idée et mon beau power point je me suis rendu auprès de toutes mes relations en présentant mon projet. Au départ, on a amorcé avec de petits capitaux et avec l’aide de la BRED et de l’ONG ACTED. Depuis, nous faisons un tour de table tous les ans et nous réunissons de nouveaux actionnaires. Aujourd’hui, le capital de Babyloan en compte plus de 150.

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