Zoomdle bouleverse les codes du shopping en ligne

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C’est une petite trouvaille qui a fait son entrée sur la pointe des pieds, dans le monde des applications. La société Zoomdle, créée en janvier, est une start-up qui révolutionne l’expérience shopping et projette à court terme d’atteindre des objectifs ambitieux. 

« L’anecdote à l’origine de Zoomdle est assez marrante » explique Axel Canus, le Directeur Général qui pilote l’aventure. « Philippe Journo, son PDG, était en vacances l’été dernier avec son épouse feuilletant un magazine au bord de la piscine. Elle, a vu un sac, dans les pages mode, qui lui plaisait particulièrement. Lui, utilisait au même moment l’application Shazam. Ils se sont dit que ce serait merveilleux de pouvoir flasher un produit et utiliser une technologie intelligente pour faire du shopping. » 

Fort de son expérience dans le commerce classique (Philippe Journo est PDG et fondateur de La Compagnie de Phalsbourg, spécialisée dans l’immobilier commercial), il est mis en relation avec Axel Canus grâce à une amitié commune. Il lui donne les rênes du projet. Ce trentenaire passionné par l’esprit start-up se charge lui-même des recrutements et s’entoure rapidement d’une équipe complémentaire de 8 personnes pour mettre sur pied l’application Zoomdle (zoomdle.com).

Révolutionner l’acte d’achat

Lancée en avril, l’application Zoomdle s’adresse plus particulièrement aux femmes. Pour l’utiliser, il faut un magazine Biba ou Grazia (deux supports du groupe Mondadori, actuellement partenaires de la start-up) et un coup de cœur pour un produit figurant dans les rubriques modes flashables des magazines, estampillées de la pastille Zoomdle.

L’application s’appuie sur une technologie de reconnaissance visuelle et propose une expérience différente du shopping. En flashant la page du magazine, les lectrices peuvent s’offrir en un clic le produit désiré. « A partir de ce moment là, nous nous chargeons de tout jusqu’à la livraison effectuée en moins de 24 heures si la commande est passée avant midi » explique Axel Canus. « Nous faisons le choix d’un très beau packaging pour mettre en valeur l’achat. La cliente a l’impression de recevoir chez elle un cadeau ».

« Une ambiance start-up »

Pour mettre sur pied l’idée, l’équipe de Zoomdle se rapproche de la presse magazine féminine en partant du constat que leurs lectrices sont « une cible plus à même d’acheter ». Mais pas seulement ! « La réalité est que la presse papier n’est pas dans son meilleur état », analyse Axel Canus. « Une technologie comme Zoomdle permet d’entamer une migration vers le 100% digital. Nous proposons une valeur ajoutée aux titres et un véritable partenariat, vu que nous versons aux magazines une contribution financière ».

Pour l’instant, seules quelques pages sont concernées par le « flash-and-buy » proposé par Zoomdle. Les produits sont choisis au préalable par les journalistes des magazines. Ensuite l’équipe de la start-up prend contact directement auprès de la marque pour savoir si le produit est disponible et noue un partenariat avec le fournisseur.

L’argent n’est pas la difficulté principale de l’équipe de Zoomdle (son actionnaire principal, Philippe Journo figure en 2013 au 143e rang des plus grandes fortunes françaises du magazine Challenges). Toutefois, la petite entreprise connait d’autres difficultés. « Comme toute start-up, nous avons des barrières à l’entrée. Notre véritable difficulté est l’approvisionnement. » Surtout que l’équipe se cale sur le rythme de sortie des magazines – pour l’instant, un mensuel et un hebdomadaire. « C’est intensif ! » admet Axel Canus « Nous travaillons beaucoup et nous nous amusons aussi… Une ambiance start-up en définitive ! »

Une entrée sur le marché « soft launch »

L’application intègre le marché sur la pointe des pieds en privilégiant les deux magazines partenaires. « Nous avions la possibilité d’organiser un lancement en grande pompe ou privilégier une stratégie soft launch. Nous avons choisi cette dernière option » précise Axel Canus. Peu de communication est organisée en amont sinon sur les réseaux sociaux des médias féminins et auprès des clients cibles. Un moyen également de vérifier si la chaine logistique fonctionne et si aucun couac technologique ne vient perturber la sortie de Zoomdle.  » Il n’y a rien de pire qu’une première expérience basée sur la déception… » analyse le Directeur Général.

Le pari est réussi puisque, depuis début avril, 10 000 téléchargements de l’application ont été enregistrés et que les premiers retours des marques et des magazines partenaires sont positifs. Actuellement, la start-up négocie avec d’autres titres de presse et ambitionne d’être présente dans 10 titres d’ici la fin de l’année. A l’avenir, elle souhaite aussi multiplier l’offre sur l’ensemble des pages d’un magazine, y compris les publicités, et révolutionner l’acte d’achat – pas seulement auprès des femmes – pour vendre de la décoration, des accessoires ou – pourquoi pas- des voitures ? La révolution digitale est en marche.

3 questions à Axel Canus, directeur général de Zoomdle

Quel a été votre parcours jusqu’à la création de Zoomdle ? 

A la sortie de mes études, je m’associe, pendant deux ans et demi, pour créer DepotWeb, une chaine de dépôt-vente aux enchères sur eBay. Je cofonde par la suite LP Sports, spécialisé dans la gestion d’infrastructures sportives, avec qui je lève des fonds. En 2010, j’accompagne le développement de la start-up Citydeal, devenue Groupon avant d’être membre fondateur de Jumia, en 2012, une entreprise de commerce électronique, au sein de Rocket Internet France et Afrique.

Qu’est-ce qui vous intéresse dans l’entrepreneuriat ?

J’ai une passion pour les start-ups et plus précisément pour celles spécialisées dans le web. Après mon Master à l’ESCP Europe, j’ai baigné dans la création d’entreprise et ça m’a mis en appétit !

Quelles sont vos relations avec le monde de la presse ?

C’est un milieu passionnant qui marche à une vitesse folle et qui peut-être comparé à la gestion d’une start-up. Le rythme de bouclage d’un magazine en moins d’une semaine est effréné. Travailler avec la presse me plait beaucoup. Surtout que nous avons un objectif commun : apporter de la valeur aux clients.

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