S’associer avec un membre de sa famille

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Les échecs d’entreprise liés à une mauvaise association sont légions. Disputes entre associés, rôles mal définis … La volonté de s’associer avec quelqu’un que l’on connaît bien et notamment un membre de sa famille n’est pas dénuée de sens. Est-ce cependant une véritable bonne idée ?

Les raisons de s’associer avec sa famille

La première et peut être, la plus grande raison de s’associer en famille, réside dans le fait que de nombreuses études montrent que les entreprises familiales sont plus pérennes. Vous augmentez les chances de survie de votre entreprise, ce qui n’est pas négligeable quand on sait que la plupart des entreprises ferment au bout de 3 ans.

L’autre avantage se trouve dans la confiance.

Même s’il arrive que les membres d’une même famille se jouent des tours, il est souvent plus difficile pour eux de le faire sans avoir de conséquences sur le plan familial. Cette dernière sera forcément au courant des agissements des uns et des autres. Or, le risque de mécontenter l’ensemble de la famille en cas de mauvais coup est élevé. On voit mal un associé faire en sorte d’éjecter un autre associé de la même famille ou détourner des fonds… Même si cela peut toujours arriver.

Les disputes entre associés de la même famille engendrent généralement moins de conséquences. Habitués à se disputer depuis leur plus jeune âge, on voit mal des frères ou des sœurs, par exemple, garder une rancune à vie sans avoir préalablement essayé toutes les voies d’apaisement. Il est plus facile de froisser l’orgueil de quelqu’un que l’on connaît moins bien ou de mal prendre une réflexion de la part de son associé s’il n’est pas membre de votre famille. Les disputes même importantes se calment en général assez vite.  

La connaissance de l’autre est aussi un élément clé.

S’associer en famille revient souvent à le faire avec quelqu’un dont on ne peut aussi bien ignorer les qualités personnelles que professionnelles. Même si parfois ce n’est pas le cas, la majeure partie du temps, les associés d’une même famille cernent parfaitement le fonctionnement de l’autre. Ceci peut vous éviter bien des soucis et des surprises.

Les éventuels bénéfices reviennent également à la famille pour ceux qui ont un attachement tout particulier à conserver ou créer du patrimoine. En cas de décès, les règles de fonctionnement des parts doivent tout de même être bien définies afin de ne pas créer un conflit par la suite entre les membres de la famille. 

Une communication facilitée. Les associés d’une même famille n’ont en général aucun souci pour exprimer leur avis même fortement. Les informations circulent donc mieux, ce qui peut représenter un véritable gain de temps.

Les revers de la médaille

Mais les avantages peuvent aussi devenir des inconvénients. Si la dispute est trop importante ou si la confiance se brise, l’ensemble de la famille peut se retrouver divisé et le conflit s’étendre, là où il se serait confiné à l’univers du travail.

Si la communication est facilitée, elle devient plus facilement animée. Elle est plus franche et moins réfléchie. Cela peut amener à des conflits réguliers qui peuvent peser sur les salariés. Il est nécessaire de les contrôler car ils peuvent vite plomber l’ambiance de l’entreprise.

Le respect de la vie privée de l’autre peut aussi se retrouver malmené. Les deux associés auront tendance à ne pas prendre en compte les règles de base concernant l’intrusion dans la vie de l’autre. On pense notamment à des coups de téléphone qui peuvent être très tardifs…

Enfin, le rapport entre les associés d’une même famille peut se retrouver faussé. Les conversations familiales peuvent vite tourner autour de l’entreprise. Les moments de repos peuvent ainsi s’en trouver affectés. Cela peut nuire sur le long terme à la productivité de chacun. De la même manière, il devient difficile de se plaindre de son associé dans les repas de famille par exemple.

Quelle que soit votre décision, les exemples de réussites et d’échecs d’entreprises familiales sont nombreux. Dans le cas d’une association, n’oubliez pas que vous devrez établir des règles comme si votre associé n’était pas de votre famille.

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