BeezUp, la start-up au service des e-commerçants

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Entrepreneur dans l’âme, pour Michel Racat, créer sa boite est plus qu’une évidence, c’est sa vocation. En 2009, le dirigeant fonde alors BeezUp avec l’aide de ses associés. En phase avec l’ère du numérique, le concept affiche une philosophie qui se veut au service des e-commerçants.

Une volonté d’entreprendre

Le dirigeant et co-fondateur de BeezUp, Michel Racat, effectue un double parcours. Il suit une formation d’entrepreneur et, en parallèle, une formation d’étudiant au sein de l’Isep où il devient ingénieur en informatique et télécom.

Depuis l’âge de 15 ans, Michel Racat entretien son désir de devenir entrepreneur. Une volonté animée entre autres par sa culture familiale. « Avec un père entrepreneur, j’ai été baigné dans ce milieu relativement jeune. J’ai un père qui possède un restaurant dans Paris, cela fait 40 ans qu’il détient l’affaire. Cette culture familiale d’entreprendre est devenue naturelle pour moi. Il fallait que j’entreprenne, que je crée l’innovation. », confie le dirigeant de BeezUp.

Cette envie d’entreprendre se manifeste d’abord au travers de divers projets. Aidé par un ami, Michel Racat met en place des sites d’actualités sur les technologies de la mobilité, qu’ils adaptent en fonction de l’évolution du marché. Après cette aventure, il souhaite professionnaliser les choses. Il crée ainsi une boutique en ligne de distribution d’accessoires pour les appareils mobiles.

Ce n’est pas dans le domaine de la restauration que veut se lancer le dirigeant, mais bel et bien dans celui de l’informatique : « J’ai toujours été passionné par l’informatique, j’ai d’ailleurs eu mon premier ordinateur à l’âge de 8 ans. ». Pour lui, quand on sort d’une école d’ingénieur ou d’un type de parcours similaire, il est laissé de la place aux jeunes pour pouvoir innover. Et les investissements nécessaires pour démarrer s’avèrent plus faibles que pour des activités traditionnelles (pas de fonds de commerce à acheter,…). De ce fait, l’entreprise BeezUp se voit entièrement autofinancée.

BeezUp : l’idée née d’une solution

La principale difficulté dans le domaine informatique, particulièrement dans l’e-commerce, repose sur le fait que les concurrents se situent à la porte à côté. Pour un internaute, passer d’une boutique en ligne à une autre, « c’est un clic de plus ». Ce qui fait alors la différence, outre l’aspect marketing, c’est la vitrine. « Plus une vitrine est grande, plus des clients potentiels nous voient. », explique le co-fondateur. Ces vitrines se matérialisent par des espaces publicitaires, des places sur des comparateurs de prix, dans des bannières. Et c’est cette visibilité qui permet d’attirer plus d’acheteurs potentiels sur son site.

« En démarrant l’activité, quand on investissait 100 euros, on en gagnait 30, donc on en perdait 70. En améliorant la méthode, la façon dont on plaçait nos produits, la manière dont on choisissait les annonces qu’on allait mettre en avant, un an plus tard, quand on investissait 100 euros, on en gagnait 300. C’est cela qui a fait vivre et générer le chiffre d’affaires de la boutique. », dévoile Michel Racat. Etant des cybermarchands, ils ont souhaité mieux se référencer sur ces comparateurs afin d’augmenter leur rentabilité. C’est en cherchant à optimiser leur rentabilité qu’ils trouvent alors des méthodes qui, selon eux, pourraient servir au plus grand nombre.

De là est né le concept de BeezUp : aider des sites marchands à se référencer. Cette société a été créée pour fournir mais aussi pour bien gérer tous ces sites comparateurs de prix de façon centralisé.

La stratégie de communication

Pendant plusieurs années, ils travaillent beaucoup à se faire connaître. Au démarrage de l’entreprise, ils n’hésitent pas à se présenter à des salons dédiés aux entreprises, en particulier en Espagne, en Italie, en Allemagne ainsi qu’en France.

« Aujourd’hui, notre volonté c’est de proposer un service clé en main, le plus simple possible et qui réponde au besoin d’un plus grand nombre de marchands, de toutes petites boutiques à de très grandes. », affirme le dirigeant. Pour ce faire, leur politique s’articule autour du fait de travailler de la manière la plus transparente possible en affichant leurs tarifs en ligne, l’ensemble de leurs conditions et règles de fonctionnement.

Une offre gratuite permet d’ailleurs à des marchands de tester le principe. Suivant cette logique, la communication se fait en premier lieu sur les réseaux sociaux. Des experts en e-commerce, des personnes s’occupant de la veille, se posent la question de savoir comment améliorer le référencement. BeezUp communique également dans la presse (nouveautés technologiques, témoignages de clients,…).

L’entrepreneuriat : se heurter à la difficulté

Comme nous le confie Michel Racat : « Le développement d’une start-up, ce n’est certainement pas un long fleuve tranquille. Il y a des torrents, il y a des cascades, des montagnes à franchir. La difficulté c’est d’avoir tous les matins la même envie : que son entreprise réussisse ».
Et ce, pour le dirigeant, malgré les difficultés, malgré les portes fermées, que cela vienne des complexités administratives, de l’équipe qu’il faut trouver, du contexte de départ. Ou encore du fait de devoir apprendre, en tant que jeune diplômé à structurer une société, à mettre en place les différents services, les différentes procédures, en parallèle de l’apprentissage de son propre métier.

Une ambition internationale qui prend de l’envergure

Leur service est disponible dans plus de 20 pays. En termes de ventes opérationnelles, se distingue 5 pays : la France, l’Allemagne, l’Espagne, l’Italie et l’Angleterre.

L’entreprise ouvre, fin d’année précédente, un bureau à Francfort lui permettant de gérer ses clients en Allemagne et en Pologne, à partir de l’Europe de l’Est. Pour le reste, leurs recherches, développements, et la majorité des ventes s’effectuent à Paris. Pour le dirigeant, « c’est l’équipe qui fait l’entreprise ». Il est donc important que l’équipe de la société passe du temps ensemble, qu’elle crée une dynamique. « On se bat tous les matins pour créer l’innovation, ce qui veut dire qu’on ne doit pas stagner, si on stagne, on va mourir. ». L’équipe se retrouve tous les jours au travail, ce qui lui permet de créer cette dynamique ensemble.

A long terme, leur objectif est de s’étendre davantage à l’international, notamment en direction des pays de l’Europe de l’Est, des pays nordiques, de l’Amérique du sud, de la Russie. Le fait de détenir des ingénieurs de qualité en France leur permet de posséder des produits de qualité, et leurs outils du web leur permettent de générer d’importants coûts, de faire de l’export et de créer de la valeur à l’international.

3 questions à Michel Racat, dirigeant et co-fondateur de BeezUp

Estimez-vous avoir eu des coups de chance ?

« Le jour où l’on a lancé le produit sur le salon e-commerce en 2009, on a postulé à un concours au Havre. Et on a remporté le prix de la solution digitale la plus innovante de l’année. Le fait d’avoir remporté ce prix constitue une vraie chance pour l’entreprise. »

Comment vous définiriez-vous en tant qu’entrepreneur ?

« Je suis un entrepreneur passionné, un entrepreneur dans l’âme, j’aime mon métier, et on peut le dire, je suis un peu geek. »

Le meilleur conseil que vous donneriez à de jeunes ou de futurs entrepreneurs ?

« Une entreprise est souvent limitée par ses dirigeants. Je pense que c’est surtout lié à la vision des dirigeants et à leur niveau à organiser leur structure. Je pense qu’il faut se remettre en question plutôt qu’accuser les autres. Et quand on réfléchit, on trouve des solutions. Au final, on découvre que la limite pour l’entreprise qui l’empêchait de réussir repose sur le fait que ses dirigeants n’avaient pas la maturité nécessaire pour identifier les solutions qu’ils pouvaient apporter.

L’échec d’une entreprise est très souvent lié à une incompétence ou à une erreur de ses dirigeants. Dans la conduite d’une entreprise, il faut toujours se relever. Le jour où on arrête de se relever, l’entreprise est morte. Il faut garder son envie de réussir malgré les échecs, ne pas se laisser abattre. Finalement, l’échec n’est qu’un enseignement pour réussir. Et je pense que l’objectif c’est de faire réussir nos entreprises. »

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