La surinformation

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Si autrefois, il existait une difficulté à se fournir de l’information, force est de constater que la tendance est aujourd’hui inverse avec une quasi obligation de faire le tri, voire à se couper des sources pour éviter de perdre trop de temps.

Des informations partout !

Aujourd’hui les sources d’information sont omniprésentes. Vous les recevez via votre boite email, mais aussi par le biais d’actualités via tous vos supports : ordinateur, tablette ou encore mobile. Nos outils professionnels, qui nous servent à être plus réactifs, entraînent l’effet pervers. Vous êtes plus connecté à l’information que jamais. Le problème ? Vous perdez un temps précieux à les consulter sans prendre un seul instant de répit.

Le phénomène FOMO dont nous avons parlé plus tôt aggrave la situation. Ainsi selon le rapport de la Direction générale du travail (DGT) et du Centre d’analyse stratégique (CAS) sur « l’impact des technologies de l’information et de la communication (TIC) sur les conditions de travail », deux tiers des cadres déclarent souffrir de surinformation et vivre sans cesse dans l’urgence. Ils reçoivent aujourd’hui dix fois plus d’informations qu’ils n’en recevaient il y a dix ans. Ils en produisent également environ 10 % de plus chaque année. Mais, surtout, ils leur consacrent plus de 30 % de leur temps de travail quotidien. Et ce temps ne cesse de croître.

Une difficulté à gérer le flux d’information

Ce flux d’information constant peut être difficile à gérer. Ainsi Mindjet Manager, spécialiste mondial des solutions d’amélioration du travail collaboratif en entreprise, a publié une enquête qui révèle que seulement 22,3 % des sondés pensent être capables de gérer le flux d’informations alors que 17,3 % se sentent incapables de tout gérer. Pire 7 % sont totalement submergés. Les dirigeants sont affectés aussi puisque 65 % des entrepreneurs avouent consulter leur boîte mails à mauvais escient en France selon l’ORSE.

Les conséquences de la surinformation

Ce ne sont pas les seules conséquences de la surinformation. Ainsi, une étude menée par l’Université de Californie à Irvine a révélé que les employés de bureau sont interrompus en moyenne toutes les trois minutes par des e-mails, des appels ou des messages instantanés. Cette interruption constante génère du stress et de l’anxiété, en augmentant les niveaux de cortisol, l’hormone du stress. Parallèlement, cela engendre une perte de productivité. C’est ce que nous montre une étude menée par l’Institut de recherche Pew qui a révélé que les Américains, par exemple, passaient en moyenne plus de 11 heures par jour à interagir avec les médias. Autre conséquence : nos appareils électroniques peuvent perturber notre sommeil en réduisant la production de mélatonine, l’hormone du sommeil comme le prouve une étude de l’Université de Harvard.

Reprendre le contrôle sans manquer l’information essentielle

Pour éviter de vous faire envahir et d’être à l’affût de la moindre information, rien ne vous empêche de créer une journée sans e-mails entre vos collaborateurs ou entièrement déconnectée comme l’ont fait autrefois CANON et PRICEMINISTER. En dehors de cette déconnexion forcée, rien ne vous empêche de limiter vos sources d’informations. Vous pouvez également utiliser des outils de filtrage. Ainsi, vous pouvez paramétrer votre courrier électronique avec des alertes personnalisées. Cela vous permettra de trier automatiquement vos emails en fonction de leur pertinence. N’hésitez pas également à vous désabonner des sources inutiles dont les newsletters que vous ne consultez plus. 

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