Reprise d’une entreprise : ce qu’il faut savoir avant de se lancer

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Reprendre une entreprise pourrait s’avérer être une bonne alternative à la création d’entreprise pour ceux qui désirent devenir leur propre patron. Mais attention, le projet n’en est pas moins complexe et il faut une bonne organisation pour arriver à ses fins. Un petit tour d’horizon des étapes-clés à suivre.

Les circonstances actuelles ont bouleversé le paysage de la reprise d’entreprise et avant tout il faut bien observer les perspectives du secteur et aussi s’il dépend fortement des importations qui pourrait le rendre vulnérable à court ou long terme et si les clients compte tenu de l’inflation remettent en question leurs achats. 

1. Définir un projet

Identifiez le secteur d’activité et le métier qui vous attire pour votre reprise, le type d’entreprise, sa taille en nombre de salariés et en chiffre d’affaires, son emplacement géographique. Commencez à vous informer sur les entreprises existantes à reprendre et formez-vous un projet réaliste en vous basant là-dessus. N’oubliez pas également que reprise peut donc signifier déménagement et nouvelle vie. Accordez-vous avec votre famille sur cet aspect et vérifiez bien que vous aurez toutes les infrastructures nécessaires en ce qui concerne votre vie privée, surtout si vous avez des enfants qui vont encore à l’école.

2. Trouver une entreprise à reprendre

Il s’agit d’une étape primordiale mais difficile, requérant beaucoup d’ardeur et de patience, et le fait est qu’il y a des concurrents. Il n’existe en général qu’une entreprise en France pour 5 repreneurs, mais cela dépend du secteur concerné. Pour y parvenir, faites appel aux réseaux spécialisés de mise en relation vendeur et repreneur, aidez-vous de votre entourage, suivez des formations dédiées à la reprise, allez dans les salons dédiés, recherchez des entreprises à revendre sur Internet ou adressez-vous au greffe du tribunal de commerce pour connaître les entreprises qui doivent fermer.

3. Rencontrer le vendeur

Une fois que vous avez trouvé votre perle rare, prenez rendez-vous le plus rapidement possible avec le vendeur pour évincer vos éventuels concurrents. C’est un rendez-vous crucial où vous aurez à faire bonne impression et convaincre le vendeur à votre propos par votre personnalité. Il est préférable de fixer ce moment à la convenance du vendeur et d’y aller seul, avec une fiche de présentation de votre projet. C’est durant cette rencontre que vous devrez tout connaître sur l’affaire qui vous intéresse : identifiez les motivations du vendeur, est-il décideur ou non, qu’est-ce qu’il vend (le fonds de commerce, les actifs, etc.), a-t-il des associés, les salariés sont-ils au courant du processus, demandez un bref historique de l’entreprise et faites le point sur la clientèle et la concurrence. N’hésitez pas à demander de visiter l’entreprise bien sûr pour tout évaluer (locaux, salariés…)

4. Diagnostiquer l’entreprise

Si la rencontre avec le vendeur et la visite des lieux vous ont été favorables, lancez-vous dans le diagnostic de la société à reprendre. Commencez par recouper les informations recueillies auprès du vendeur avec celles que vous trouverez sur Internet, dans les centres de documentation, ou dans un dossier de présentation de l’entreprise, que vous pourrez demander au vendeur. Faites notamment le point sur les produits, la concurrence, la clientèle, la comptabilité, les ressources humaines, le côté juridique et l’aspect sécurité et environnement. Si rien ne vous freine à la suite de ce recoupement, vous pourrez alors mandater un cabinet d’audit pour effectuer un audit d’acquisition. Profitez-en également pour faire évaluer l’entreprise en termes de valeur, c’est-à-dire à la fois le coût de l’achat mais aussi sa valeur future après acquisition.

5. Trouver un financement

Si vous vous mettez d’accord avec le vendeur et que vous signez un protocole d’accord, c’est qu’il est temps de trouver un financement à votre projet. Vous devez apporter 20 à 30% de fonds propre dans votre reprise, ce qui sera une preuve de détermination pour vos bailleurs. Quoiqu’il en soit, il n’est guère conseillé d’investir 100% de son patrimoine dans un rachat d’entreprise afin de minimiser les risques. Pour le reste, vous pouvez ensuite recourir à des prêts familiaux, faire un appel à investisseurs, ou demander un crédit à la banque. Une fois la vente effectuée, vous serez donc propriétaire et bénéficierez du statut de chef d’entreprise. Il est préférable de laisser s’instaurer une période de transition où acquéreur et vendeur collaboreront pour un changement en douceur, notamment et surtout pour les salariés.

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