Vive la ou le dirigeant(e) normal(e), humain(e)

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Une ou un dirigeant devrait être des modèles de sagesse, de maîtrise totale de soi, d’empathie c’est-à-dire des robots aseptisés qui font toujours ce qu’il faut quand il faut, qui s’expriment avec les mots justes et qui rallient tout le monde… et n’attrape pas le coronavirus… Halte aux idées reçues sur les dirigeants : vous avez le droit comme tout le monde d’être de mauvais poil !

L’entrepreneur est souvent considéré à tort comme un « surhomme » capable d’encaisser sans sourciller les difficultés, les échecs et les problèmes dans l’entreprise aussi bien que ses soucis personnels. Mais le créateur d’entreprise reste un être humain avant tout. Il lui arrive de ne pas être au top de sa forme, d’être de mauvaise humeur, de ne plus réussir à contenir son stress, de prendre peur face à une difficulté qui se profile dans son entreprise ou tout simplement de perdre la motivation pour son projet. L’entrepreneur est un être humain normal.
Mais un être humain passionné, qui se réveille avec l’envie féroce de développer son projet et qui puise en lui-même chaque jour l’énergie nécessaire pour ne pas flancher face aux difficultés.

Faut-il avoir un moral d’acier pour
entreprendre ?

Beaucoup pensent que, pour créer son entreprise, il faut être doté d’une personnalité particulière : être quelqu’un de nature hyper optimiste, toujours positif, joyeux, plein d’énergie, confiant en lui, enthousiaste et à la motivation communicative. Ce n’est pas complètement faux. Créer sa boîte demande beaucoup d’énergie et de courage au quotidien. être une personnalité qui, par nature, est d’humeur joyeuse et positive représente un vrai plus. Mais néanmoins ce n’est pas parce qu’on ne se considère pas comme un joyeux luron à l’optimisme à toute épreuve qu’on ne peut pas devenir un excellent entrepreneur. Il existe bien des dirigeants plus atypiques que le modèle type de l’entrepreneur à succès. Inutile de posséder de super-pouvoirs pour entreprendre. La seule qualité qu’il faut nécessairement avoir en soi et cultiver est le courage. Car, il en faut pour dépasser les problèmes qui assaillent l’entreprise les uns
après les autres…

Avoir le moral, c’est crucial !

Si l’optimisme est un trait de caractère fort appréciable chez un salarié, c’est une qualité indispensable pour un dirigeant. Qu’un chef d’entreprise perde le moral et c’est toute son équipe qui s’en trouve affectée… La bonne humeur et l’enthousiasme à toute épreuve du dirigeant est ce qui va enflammer l’envie de toute l’équipe de s’engager pour le projet. Le moral de l’entrepreneur est donc en quelque sorte sa plus grande force, le moteur qui va lui permettre de porter son entreprise vers le succès et son équipe vers l’épanouissement.

Prendre au sérieux cette question du mental n’est donc pas un élément accessoire pour le dirigeant. Faire prospérer son business passe, certes, par le développement de l’aspect commercial de sa société, mais aussi par le fait de cultiver en soi au quotidien un état d’esprit positif. Prendre des moments pour s’aérer, pour rire avec ses salariés, pour se ressourcer en famille, pour faire du sport… tout cela n’est pas du temps perdu, bien au contraire.

Halte au personnage du manager winner !

Qui a dit qu’un dirigeant devait constamment avoir l’air de rentrer de Disneyland ? On s’imagine à tort qu’un entrepreneur est une personne qui se doit d’être hors norme, ultra pêchu, toujours au top. Mais cette image illusoire du patron super winner est révolue… Inutile de se mettre une pression supplémentaire en essayant de vous créer un personnage. Avoir envie d’exploser de colère lorsque vous apprenez qu’un très beau contrat vient de vous passer sous le nez ou vouloir rester sous la couette les jours où vous savez que vous allez devoir gérer un conflit avec un associé est tout à fait normal.

Vous pouvez être de mauvaise humeur parce que le temps est gris depuis un mois et que le soleil vous manque, être irritable parce que vous vous êtes engueulé avec votre conjoint(e) juste avant de partir au travail, ou tout simplement être totalement HS. Ressentir ces émotions « négatives » est tout à fait normal. Inutile d’essayer de jouer le super patron qui a toujours la super patate !

Le montrer aux salariés ou pas ?

Vos salariés peuvent très bien comprendre que vous avez, vous aussi, vos jours « sans », ces jours où vous n’êtes pas au top de votre forme. N’oubliez pas que vous passez plus de temps avec vos salariés qu’avec votre conjoint(e) ! à force, ceux-ci finissent donc par très bien vous connaître et à décrypter vos humeurs avec finesse. Vous ne pourrez pas leur cacher vos états d’âme bien longtemps. Mais ne vous inquiétez pas, faire preuve de sincérité envers eux, avouer vos moments de faiblesse… tout cela ne vous décrédibilisera pas à leurs yeux. Attention tout de même à rester dans la retenue : vos salariés ne sont pas vos « meilleurs potes » et ils n’ont pas à connaître les détails de votre vie privée ou vos doutes concernant l’avenir de l’entreprise (ce qui pourrait fortement nuire à leur enthousiasme).

Autre point important : en tant que manager de votre équipe, vous avez la responsabilité de ne pas vous laisser complètement aller à vos sautes d’humeur, ce qui aurait pour effet néfaste de déstabiliser vos salariés et couper le lien de confiance nécessaire au travail d’équipe. Si vous avez une grosse pulsion de colère à cause d’un événement familial ou professionnel, ne passez pas vos nerfs sur vos collaborateurs ! Allez plutôt vous défouler à la salle de sport ! Et si vous avez craqué et que vous avez explosé sur un pauvre petit assistant, n’hésitez pas à vous en excuser par la suite en lui expliquant que vous vous êtes un peu trop emporté.

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