Les nouvelles solutions de financement : le crowdfunding et le PGE

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En France, le financement participatif est en développement constant. En 2019, il réalise une année record : + 56 % de fonds collectés  et atteint 629 millions d’euros. Les plateformes de financement alternatif. 1,4 milliard d’euros de fonds ont été collectés en 2019 toutes catégories confondues ( le crowdfunding, PGE, fonds de prêt aux entreprises, cagnotte en ligne et solidarité embarquée).

Réalité pour certains, le crowdfunding est encore un concept, voire une utopie pour beaucoup. Le financement participatif désigne l’application d’une méthode de financement d’un projet par la mise en commun d’une multitude d’apports individuels.

Avec le développement d’Internet et de l’économie collaborative, nous assistons aujourd’hui à l’émergence de nouvelles alternatives comme le crowdfunding (« financement par la foule »). Appelé aussi financement participatif en français, il désigne un mode d’investissement destiné tout particulièrement à la création d’entreprises. Devenu un phénomène largement développé ces dernières années, il s’agit d’une récolte de fonds. Elle provient généralement d’un plus ou moins grand nombre de personnes investissant de l’argent.

Si vous n’êtes pas encore connecté, sachez que le crowdfunding fonctionne avec un seul et unique canal : Internet. Grâce à cet outil, les contributeurs ont la possibilité de choisir les projets qu’ils veulent soutenir d’où, nous le verrons, l’importance de la présentation de votre idée. Si le financement participatif est en réalité une pratique ancienne, elle fait actuellement l’objet d’un vif engouement en raison de la simplicité de son fonctionnement. Elle représente une solution alternative au regard des difficultés rencontrées par certains créateurs d’entreprises pour trouver des investissements. Ainsi, les fonds récoltés par le financement participatif  peuvent être alloués sous différentes formes. Notamment, le prêt, l’investissement en capital ou equity et le don contre don ou récompense.

Le don

Forme la plus simple du crowdfunding, elle est celle qui récolte les sommes les moins élevées. Une personne physique ou morale donne sans rien attendre en retour. En effet, la collecte peut se réaliser seulement si elle est amorcée par une communauté. La collecte de fonds se fait sur une durée relativement brève (moins de 60 jours) et pour un montant minimum déterminé. Si au moment de l’échéance la somme demandée a été réunie, l’intermédiaire effectue le virement des fonds collectés sur le compte de l’association, moyennant prélèvement d’une commission. Et il faut le savoir, il n’y a aucune limite à la somme maximale qui peut être récoltée !
Même si la récolte de fonds est bonne, seuls les projets qui atteignent leur objectif sont financés. Mais rassurez vous, selon les statistiques des opérateurs, plus de la moitié des projets réunissent les fonds demandés. Initialement pensé pour les projets artistiques, le don a été étendu aux innovations sociales par Babeldoor et Arizuka.

Don contre don

Ce type de crowdfunding est aujourd’hui le plus médiatisé. Il surprend et séduit souvent par les récompenses reçues par les internautes en échange de leur don. D’un montant minimum de 1 €, la contribution moyenne est de 45 €. Les montants demandés pour chaque projet varient souvent entre 1 000 et 10 000 €. La somme en devient conséquente. Elle correspond quasiment à une levée de fonds, même si l’expression « levée de fonds » n’est pas correcte. En effet, cet argent représente un vrai chiffre d’affaires supplémentaire.
En effet, on peut souvent considérer ce mode de crowdfunding comme de la prévente. De nombreux porteurs de projet mettent en contrepartie leur futur produit. Les montants récoltés permettent d’ailleurs souvent de réaliser la première industrialisation. Entre Ulule, KissKissBank, Mymajorcompany ou bien carrément Kickstarter ou Indiegogo, etc., l’entrepreneur doit sélectionner la plateforme spécialisée dans le don contre don qui correspond à son activité. De nombreux conseils existent déjà en la matière en particulier sur le Blog Good Morning Crowdfunding dont nous vous invitons à lire les conseils. La réflexion est essentielle à cette étape qui est cruciale.

L’Equity : l’investissement au capital des entreprises

Une personne physique ou morale (une entreprise) accepte d’investir dans un projet à condition d’acquérir des parts dans l’entreprise financée directement ou indirectement.
Le montant des fonds recherchés est très variable, il dépend de l’envergure du projet mais également de son stade de développement. Les levées peuvent s’étendre de 10 000 € à 2 millions d’euros. Cette technique de financement est très proche de celle utilisée par les Business Angels. Il vous faudra valoriser votre société afin de ne pas trop vous diluer.

Le Prêt Garanti par l’Etat  peut être octroyé par les plateformes de financement participatif

Pour permettre aux entreprises de surmonter les perturbations particulières dans le contexte de la crise liée au COVID, le gouvernement a mis en place un dispositif pour garantir jusqu’à 300 milliards d’euros de prêt. Le 22 avril, le Sénat a adopté l’amendement n°341 pour inscrire les plateformes de prêt ayant le statut d’intermédiaire en financement participatif (IFP) dans le dispositif d’octroi des Prêts Garantis par l’Etat (PGE).

Comme le secteur bancaire, le secteur du financement participatif – par le biais des associations professionnelles Financement Participatif France et France Fintech – ont fait une proposition d’engagement concernant les frais et taux d’intérêts des PGE octroyés par les IFP.

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