La confiance des employés joue un rôle primordial pour les entreprises. De nombreuses études montrent qu’en absence de confiance, ils peuvent être moins motivés, moins engagés et moins productifs. Surtout, elle reste importante dans la prise de décision. Si les membres de l’équipe ne font pas confiance aux informations ou aux recommandations, ils peuvent prendre des décisions peu optimales pour l’entreprise. Mais où en est la confiance aujourd’hui en entreprise ?
Le manque de confiance comme facteur majeur de démission
Selon, ResumeLab qui a interrogé plus de 1000 employés sur le niveau de confiance sur leur lieu de travail, la confiance au travail aurait un impact significatif sur leur désir ou non de rester dans l’entreprise. 56 % des interrogés « ont quitté un emploi parce qu’ils avaient l’impression qu’on ne leur faisait pas confiance » . De plus 63 % ont déclaré qu’un manque de confiance au travail avait affecté leur santé mentale. Cette confiance n’est pas si facile à gagner puisque 54 % des interrogés ont déclaré qu’un « nouveau manager doit gagner la confiance des employés » alors que 46 % qui lui font confiance dès le premier jour.
Une confiance globalement présente
Cette confiance semble cependant être globalement au rendez-vous. Ainsi, 91 % des interrogés font confiance à leur manager. 85 % font confiance à leurs collègues au même échelon. 81 % font confiance aux cadres supérieurs et aux dirigeants. A noter que la pandémie a finalement contribué à ce regain de confiance. En effet, 65 % des personnes interrogées ont déclaré avoir le sentiment que la confiance sur leur lieu de travail avait augmenté depuis. Cette donnée est confirmée par une étude de PricewaterhouseCoopers qui nous indique que « 80 % des employés font autant ou plus confiance à leur entreprise qu’avant la pandémie. »
Le matériel informatique comme moyen de surveillance
Depuis les confinements et le télétravail généralisé à cette période, la plupart des salariés ont conscience de la présence d’outils de surveillance. 73 % ont ainsi déclaré que leur lieu de travail utilisait un logiciel de surveillance informatique. Cette surveillance ne semble pas être aussi mal appréciée qu’on aurait pu le penser. En effet, seuls 52 % de nos répondants ont exprimé un certain niveau d’inquiétude à l’idée de la surveillance au travail. Cependant, ils n’ont tout de même pas envie qu’on fouille dans leurs affaires. 60 % déclarent avoir supprimé un message instantané par crainte qu’il soit lu. Il semble que la surveillance informatique à distance soit donc globalement plus acceptée.
Comme l’indique le document Contrôle et surveillance électroniques sur le lieu de travail : « La surveillance est donc un élément de la vie professionnelle qui va de soi. Les employés s’attendent à ce que leurs performances soient évaluées, à ce que des objectifs soient fixés et à ce que des informations soient recueillies sur leurs activités – en fait, cela est considéré comme une bonne pratique de gestion. Les employeurs ont le droit de surveiller leurs employés pour s’assurer que les ressources sont utilisées efficacement, pour protéger la confidentialité commerciale et les risques de gestion, et pour s’assurer que les lois sont respectées et qu’aucun crime n’est commis par leurs employés. »
Des employeurs qui surveillent plus depuis la pandémie
Côté employeur, les études montrent que les entreprises ont bien augmenté le nombre d’ordinateurs surveillés depuis le début de la pandémie. Ceux-ci surveillent notamment certes les écrans et l’imprimante. La grande pratique redoutée reste souvent la surveillance des données. Celle-ci permet de suivre le contenu des fichiers stockés sur le disque dur local ou du temps d’inactivité. Certaines pratiques comme la surveillance vidéo/audio sont très encadrées. Notamment dans le cas où il existe un enregistrement de la webcam. A noter que le blocage des sites de réseaux sociaux est devenu fréquent. 70 % des personnes interrogées ont déclaré que leur employeur bloquait l’accès aux réseaux sociaux tels Facebook, Twitter et Instagram.
Plus l’entreprise est grande, moins l’inquiétude est l’est
Dans les grandes entreprises, il semble que les salariés soient moins inquiets de la surveillance. Selon l’étude la suppression de messages instantanés est plus importante dans les petites structures que les grandes. Ainsi, 80% déclarent l’avoir fait dans les entreprises de 1 à 2 employés.
Pourcentage qui se réduit à 73 % pour les structures de 3 à 5 employés, 66 % dans les 6-10 employés, 46% pour les 11 à 20 employés sur le lieu de travail. Néanmoins, il ne représente plus 26 % dans le cas de entreprises de plus de 20 salariés. Il est intéressant de noter l’idée que dans les grandes entreprises les messages ne sont pas lus en raison du nombre d’interactions présentes. Dans les faits, une grande entreprise a pourtant les moyens de se doter d’outils pour contrôler le travail et le rythme du salarié. A contrario pour les petites entreprises, leurs moyens ne leur permettent pas.