La semaine de 4 jours marche-t-elle vraiment ?

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La pratique de la semaine de 4 jours est de plus en plus populaire car elle offre une meilleure qualité de vie aux travailleurs, diminue les coûts de transport et d’énergie pour les entreprises et peut améliorer la productivité. Si elle connaît un réel succès, notamment au Royaume-Uni, il reste à la mettre en place pour les adeptes. Il existe également des solutions alternatives jugées parfois plus efficaces.

La semaine de 4 jours : le principe

La semaine de 4 jours est une alternative au travail traditionnel de 5 jours par semaine. Elle consiste à travailler 4 jours par semaine avec des journées de travail plus longues pour compenser la journée de repos supplémentaire. Il est important de noter que l’organisation d’une semaine de travail de 4 jours peut avoir des conséquences sur la rémunération des travailleurs, le temps de travail effectif et l’organisation du travail. Il est donc important de bien réfléchir à tous les aspects avant d’organiser un tel changement dans une entreprise.

Les avantages de la semaine de 4 jours

La semaine de travail de 4 jours peut présenter de nombreux avantages pour les travailleurs, les employeurs et la société en général, notamment le fait d’avoir une meilleure qualité de vie. Avec un jour de repos supplémentaire par semaine, ils peuvent ainsi mieux équilibrer leur vie professionnelle et personnelle et passer plus de temps avec leur famille, poursuivre des intérêts personnels ou se reposer. 

Celle-ci implique moins de temps de déplacement pour les travailleurs et peut contribuer à réduire les émissions de gaz à effet de serre, tout en limitant également la congestion routière et la pollution sonore. Les avantages sociaux et environnementaux à une semaine de travail de 4 jours ne sont pas à négliger car la réduction des émissions de gaz à effet de serre génère une plus grande satisfaction au travail. La réduction des coûts de transport et d’énergie peut également inciter à y faire appel : les employés peuvent économiser sur les frais de transport, de restauration et d’énergie liés au travail, tandis que les entreprises peuvent économiser sur les coûts de chauffage, de climatisation et d’éclairage. Autres avantages souvent cités : la productivité accrue, le stress et l’épuisement professionnel réduits et la santé mentale et physique globalement améliorées

Mettre en place une semaine de 4 jours

La mise en œuvre peut varier en fonction de l’entreprise et de son secteur d’activité. Vous pouvez commencer par analyser les avantages et les inconvénients qui prennent en compte les coûts, les avantages pour la productivité, les conséquences sur le personnel et sur la qualité du travail. Une fois le pour et le contre pesé, vous pouvez alors élaborer un plan. Celui-ci détaillera la manière de l’instaurer et peut inclure l’identification des équipes qui travailleront, à quel moment et comment les tâches seront réparties.

Il s’agit ensuite de communiquer avec vos employés en amont afin de leur expliquer les raisons du changement et les avantages qu’il peut apporter.  Les employés peuvent également avoir des questions et des préoccupations, il est donc important de leur donner l’occasion de poser des questions et de clarifier les choses. N’hésitez pas à former vos salariés pour qu’ils s’adaptent et à évaluer régulièrement cette organisation afin de vous assurer que cela fonctionne bien pour les employés et pour l’entreprise. 

Des alternatives plus efficaces à la semaine de 4 jours

Si la semaine de 4 jours peut séduire, certaines autres solutions représentent des alternatives crédibles et offrent davantage de flexibilité que la semaine à quatre jours. Ainsi, selon Marguerite Monrose, spécialiste en matière de travail chez Remote, il ne s’agit que « d’un pas dans la bonne direction ». Le travail asynchrone en tant que mode idéal d’organisation du travail aurait un impact bien plus positif.

Comme elle le souligne : « La semaine de 4 jours, qui fait des émules chez nos voisins britanniques, fausse bonne-idée ? Si ce modèle fonctionne bien pour certains employés, il peut s’avérer un piège pour d’autres. En effet, ce rythme n’est pas forcément synonyme d’une diminution de la durée du travail, mais dans certains cas oblige les collaborateurs à travailler quatre longues journées au lieu de cinq. Pire, certains sacrifient leurs dimanches, ou leurs journées de repos, afin de faire face à une charge de travail inadaptée. Si elles ne sont pas bien préparées, les entreprises qui souhaitent améliorer le bien-être au travail, en adoptant cette solution, risquent d’altérer les conditions de certains de leurs salariés, en particulier les parents isolés ou les étudiants-travailleurs. »
Le télétravail et le travail asynchrone seraient ainsi des solutions encore meilleures. Selon ce courant de pensée, le télétravail aurait l’avantage de permettre de faire travailler les équipes d’où elles veulent alors que l’organisation asynchrone permettrait de travailler avec l’organisation qu’elles souhaitent. Elle ajoute. « Cette solution rompt avec les journées traditionnelles de 9h à 17h et permet aux employés de travailler au moment où ils sont le plus productifs, tout en leur permettant de mieux concilier vie professionnelle et personnelle. Le travail asynchrone permet aussi d’en finir avec la culture du présentéisme, encore bien trop souvent ancrée, et d’encourager une approche basée sur les performances et les résultats de chacun. ». Et vous, qu’en pensez-vous ?

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