Un recours accru au crowdfunding pour les start-ups et PME européennes

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Les sources de financement des entrepreneurs se diversifient grâce au développement de la finance alternative, complémentaire au système financier traditionnel.

Un secteur européen en ébullition

Le marché européen de la finance alternative en ligne a augmenté de 144% l’an dernier, et s’évalue à près de 3 milliards d’euros aujourd’hui. Il pourrait même dépasser les 7 milliards d’euros en 2015, dans la mesure où les fondamentaux du marché demeurent solides, selon les estimations de l’étude « Moving Mainstream » réalisée par le Centre for Alternative Finance de la University of Cambridge Judge Business School et le cabinet EY.

À lui seul, le Royaume-Uni représenterait l’essentiel du marché européen avec 2,3 milliards d’euros (1,6 milliard de livres). La France (seconde en Europe avec 154 millions d’euros), l’Allemagne, les pays scandinaves, les Pays-Bas et l’Espagne, autres principaux marchés en Europe, enregistreraient également une nette progression de l’activité.

Sans prendre en compte le cas spécifique du Royaume-Uni, le prêt à la consommation (Peer-to-Peer lending) est le plus important segment de marché utilisé en Europe, devant les dons ou souscription avec contreparties en nature ou financières dites « rewards » ou « production », et les apports en fonds propres avec prises de participation dans le capital d’une entreprise (crowdinvesting). À noter toutefois la forte croissance qu’enregistre le segment du prêt rémunéré à destination des PME.

En France, deux principaux acteurs sont parvenus à construire leur marché, Prêt d’Union pour le prêt à la consommation et Unilend pour les prêts aux PME. De nombreuses autres plateformes sont également en phase de lancement dans un secteur émergent qui n’a pas fini de faire parler de lui.

Une source de financement des PME et start-ups

Dans son ensemble, selon cette étude, la finance participative aurait contribué à lever 385 millions d’euros de financement en early-stage, croissance et fonds de roulement au cours des trois dernières années pour près de 10 000 start-ups et PME d’Europe continentale sans le Royaume-Uni.

Le rythme s’accélérant, plus de 200 millions aurait d’ailleurs été enregistré pour la seule année 2014, engendrant de fait un intérêt croissant des investisseurs institutionnels. Le recours accru au crowdfunding pour les start-ups et PME européennes devrait favoriser l’innovation, la création d’emplois et le financement de causes sociales.

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