Je participais vendredi 6 mars 2015 à l’événement « Normandes en tête » à Deauville organisé pour les femmes. En arrivant, je me présente à de nouvelles personnes en tant que créatrice d’entreprise et rapidement, voici la question qui m’a été posée : « mais au fait, dit-on entrepreneure ou entrepreneuse ? ».
La journée internationale des droits de la femme du 8 mars a laissé la place à la semaine de sensibilisation des jeunes à l’entrepreneuriat féminin du 9 au 15 mars. Il s’agit déjà de la troisième édition à l’occasion de laquelle des femmes d’entrepreneurs viennent témoigner dans les collèges, lycées et établissements de l’enseignement supérieur. De nombreux réseaux s’impliquent dans cette sensibilisation.
Femmes de réseau
Le réseau reste très important pour les femmes qui veulent entreprendre. Ces réseaux ne sont d’ailleurs pas uniquement féminins. La mixité demeure pertinente pour le développement de son entreprise. Il ne faut pas vouloir scinder le monde en deux. L’important reste de s’entourer au maximum. Avoir le soutien des réseaux, pouvoir échanger avec des pairs et parler de nos succès ou de nos doutes constituent des piliers importants pour tout entrepreneur. Au contraire, l’isolement est un des principaux risques.
Femmes d’ambition
Témoigner devant des jeunes, c’est aussi leur transmettre le message qu’il faut oser entreprendre quel que soit son sexe ou son âge ! Nous imaginons beaucoup de choses sur l’entrepreneuriat… Il s’agit donc de démystifier et de changer les mentalités. Certes, cela n’est pas facile car les entrepreneurs prennent beaucoup de risques, mais c’est une expérience très enrichissante sur le plan personnel !
Pour rester elles-mêmes et s’épanouir au maximum, les femmes n’ont pas à vouloir être identiques aux hommes et ne le doivent pas. Être une femme peut aussi constituer un avantage. Puisqu’il y a moins de femmes entrepreneures, elles sont plus remarquées et les collaborateurs s’intéressent d’avantage à leur parcours. Les femmes qui entreprennent restent souvent plus prudentes et ont donc plus de chances de tenir sur la durée : il y a peut-être moins d’entrepreneures mais elles sont plus solides… Les femmes créeraient plutôt de petites entreprises ? Rien de choquant, il ne s’agit pas de les forcer à créer de plus grosses entreprises, l’important étant qu’elles s’épanouissent et concilient vie personnelle et professionnelle.
Femmes conciliant leurs vies professionnelles et personnelles
Les femmes n’ont pas la même façon d’entreprendre que les hommes. Elles ont notamment plus conscience du besoin de concilier leur vie de famille avec leur vie de chef d’entreprise. On admet généralement que cela exige des sacrifices et que l’un se fait nécessairement au détriment de l’autre. Or, il est tout à fait possible de faire grandir les deux en même temps, de manière simultanée et complémentaire. Que ce soit dans notre vie privée ou professionnelle, nous développons des qualités et des compétences. Les capacités d’organisation, de délégation, d’empathie ou d’écoute constituent quelques exemples. Tant de qualités bien utiles aux entrepreneures ou entrepreneuses !
Alors à la question « Dit-on entrepreneure ou entrepreneuse ? », je réponds souvent que j’utilise l’un ou l’autre mais que le plus important reste d’entreprendre !