Le casque qui a plus d’un tour dans le sac

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C’est une nouvelle aventure pour moi ! Ma vie a changé du tout au tout avec ce projet qui devient réalité. » explique Najette Derni, médaille d’argent du concours Lépine 2014. 

Depuis un an, elle travaille sur la conception d’un casque adaptable en fonction de sa tenue vestimentaire grâce à la partie supérieure amovible, qu’elle appelle skin. L’autre particularité est qu’en quelques gestes, le casque se transforme en un accessoire de mode, un sac à main de type bandoulière ou sac-à-dos. Le prototype est en passe d’être commercialisé ce mois-ci sous le nom de « Yin Yang ». Najette a également élaboré deux autres modèles de casques non adaptables « Melomania » et « Troye » qui misent sur l’esprit vintage et l’édition limitée.

Najette n’a pas le profil d’entrepreneur type. Le nom de sa marque, Caméléon et moi, définit bien le parcours éclectique de la jeune femme. Après des études littéraires spécialisées dans l’art primitif, elle intègre une galerie d’art parisienne. Elle cumule également des expériences dans le merchandising. Elle reprend par la suite des études au sein d’une école d’infographie en multimédia et webdesign et se lance en freelance en tant que graphiste.

Sensible à l’esthétisme, elle admet, dans un éclat de rire, avoir un péché mignon : la collection des sacs de la marque Longchamp. « J’en ai une quantité… Je n’ose même pas vous dire le nombre ! ». Anecdotique ? Pas sûr car l’ensemble de ces expériences fournit le terreau de l’invention de ce nouveau modèle de casque caméléon. « Curieux de voir que dans ma vie, toutes mes actions s’emboitent les unes aux autres et m’ont donné les outils pour réaliser ce casque-sac. » admet Najette.

C’est lors d’un trajet chaotique en scooter en Inde qu’elle a l’idée de cet objet hybride. Pour mettre sur pied son projet, Najette rend visite à plusieurs usines et manufactures, compare les savoir-faire, les tarifs et le degré d’implication des boîtes. La distinction d’une médaille d’argent reçue au concours Lépine en mai dernier à l’occasion de la Foire internationale de Paris, insuffle un nouveau souffle au projet. Surtout que son prix est médiatisé par la presse nationale : Radio France, M6, Le Parisien… L’entrepreneure s’entoure de professionnels en Inde pour développer à la fois le côté technique et le côté design, en étroite collaboration avec un atelier de maroquinier. « J’ai énormément appris grâce à leurs différentes expériences, dans des domaines de compétences complémentaires. Ces deux sociétés croient très fort en mon projet. ». Un accompagnement d’autant plus utile que la jeune femme se finance grâce à de la « love money » et des fonds propres. Après l’étape de l’homologation des casques, la production est lancée début juillet. Bonne route !

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