Les entreprises sont régies en majorité par des hommes, mais de plus en plus de femmes tentent l’aventure. Elles prennent leurs marques dans le monde de la gestion où près d’une entreprise sur trois est créée par une femme. Et même si l’entrepreneuriat évolue grâce aux mesures gouvernementales avec notamment « Entreprendre au féminin », on constate que ce n’est pas gagné pour autant dans tous les secteurs d’activité.
Des secteurs d’activité ayant encore de fortes disparités
Selon une étude réalisée par Dares Analyses en 2013, les métiers dits masculins sont très nombreux et concernent en tout 44 métiers spécifiques en 2011. La part des hommes reste plus importante dans la gastronomie, la réparation automobile, la technologie, l’informatique et l’agriculture. Même si le monde agricole tend vers une féminisation progressive (on comptait 8 % de femmes en 1970 contre 27 % en 2010), elles restent encore minoritaires dans cette branche professionnelle. Quant aux métiers dits « purement » féminins, ils demeurent deux fois moins nombreux puisqu’on en dénombre 23 en 2011.
En ce qui concerne l’univers entrepreneurial, les hommes sont très présents dans l’activité des transports et dans l’activité financière. 87 % des hommes évoluent dans les métiers liés à la construction et à l’industrie. Dans le monde du bâtiment, un secteur encore majoritairement masculin, la part des femmes toutes catégories professionnelles confondues est évaluée à 11,1 % et elles ne sont que 6% à être chefs d’entreprise dans ce secteur.
Les entrepreneures sont davantage présentes dans les secteurs tels que le service aux particuliers, l’éducation, la santé et dans le secteur des actions sociales. Les entreprises dites masculines sont majoritairement des PME, allant de 10 à 250 salariés. De manière générale, les femmes entrepreneures sont à la tête de TPE (Très Petite Entreprise), allant de 1 à 10 salariés.
À la recherche de la mixité
Selon cette même étude, on comptabilise 19 métiers « mixtes » en 2011 dont la moitié concerne des métiers de cadres professionnels du droit, des arts et du spectacle, de la communication et de l’information.
Peu à peu, certains secteurs se « féminisent », non pour des raisons d’égalité entre hommes et femmes, mais simplement parce que les sociétés manquent de main d’œuvre. C’est le cas pour les secteurs de l’industrie et du bâtiment où les femmes représentent 10 % des salariés. On remarque que 18 femmes sur 100 salariés sont engagées dans le domaine des transports et 35 % des femmes s’imposent dans le monde industriel. Le commerce aussi est à la portée des femmes, qui sont aujourd’hui 31 % dans ce secteur.