De nombreuses sociétés utilisent des robots, principalement dans l’industrie, et pour des usages très variés. Apparus progressivement depuis le début des années soixante, les robots se sont rendus incontournables, mais quelle place occupent-ils réellement dans le paysage industriel ?
Dans l’automobile, des bras par milliers
En France, le principal utilisateur de robots industriels reste le secteur automobile. Des cohortes de bras articulés et re-programmables, quasiment à l’infini, assemblent chaque jour des dizaines de milliers de véhicules. L’ancienne régie nationale des usines Renault fut d’ailleurs parmi les pionnières en créant une division robotique en son sein (ACMA, aujourd’hui absorbée par un des leaders mondiaux : ABB).
Paradoxalement, ces robots, capables de manipuler des charges dépassant la tonne, d’enchaîner les points de soudure sans relâche, de peindre et d’être insensibles à la répétitivité des tâches qu’on leur assigne, ont contribué à préserver l’emploi dans le secteur automobile en augmentant la productivité globale des usines (et donc leur rentabilité). Sans robot, on peut supposer qu’on ne fabriquerait plus de voiture en France en raison du faible coût de la main d’œuvre en Corée par exemple.
Des technologies high tech pour préserver les traditions
D’autres secteurs bénéficient eux aussi d’un apport important de la robotique : l’industrie horlogère en Suisse, pays réputé pour la cherté de sa main d’œuvre. Patrick Fleury, PDG de la société CLA à Delémont (spécialisée dans l’automatisation pour l’horlogerie et dans la micro-technique) l’affirme : il n’aurait pas été possible à l’industrie horlogère helvète de prospérer et de développer l’emploi local sans l’apport des solutions robotiques.
Une autre entreprise suisse, Crevoisier Sa aux Genevez, a même développé un robot polisseur programmé par vidéo : un opérateur humain exécute le polissage parfait d’une pièce sous les caméras, puis le robot est capable de reproduire le geste à l’infini. Face à la pénibilité du métier de polisseur et à la difficulté de trouver du personnel pour ces tâches, le robot apporte une solution idéale. Ainsi, l’horlogerie, activité de tradition en Suisse romande, perdure et prospère dans un contexte mondial pourtant difficile.
Les robots : de précieux auxiliaires
Dans la logistique, les activités de conditionnement pénibles et fastidieuses conduisent à de nombreux troubles musculo-squelettiques (première cause d’arrêt de travail). La robotisation de ces activités permet de résoudre ce problème tout en permettant d’augmenter les cadences de travail.
Les robots humanoïdes dans notre quotidien
La société française Aldebaran, passée sous contrôle japonais, a conçu Nao : un petit humanoïde de moins de soixante centimètres de haut et capable d’interagir verbalement avec les humains. Nao n’est pas le seul robot humanoïde, puisqu’en 2009, est créé son grand frère Roméo nettement plus grand, capable de venir en aide aux personnes âgées et en 2014 c’est le robot Pepper, capable de reconnaître les émotions.
Ces machines donnent naissance à une nouvelle ère en quittant le monde de l’industrie et de la logistique pour entrer dans celui des services. Dans nos pays occidentaux vieillissants, les robots seront amenés à prendre en charge toujours plus de choses. Dès cet été, l’hôtel Henn-na au Japon, accueillera ses clients avec des humanoïdes !
Doit-on percevoir ces humanoïdes comme une menace pour les humains ? Peuvent-ils les remplacer ? Si on considère les aspirations toujours plus grandes à une société du bien-être et des loisirs, la réponse est non. Laisser les machines travailler aux taches peu gratifiantes, n’est-ce pas l’idéal ?