La Fing et le projet MesInfos

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On parle beaucoup du concept de VRM mais la mise en place concrète d’un tel outil pour les individus reste compliquée.

Pour rappel (voir les fondements du VRM ici), l’idée première d’un outil VRM est de rendre le contrôle aux individus, et notamment le contrôle sur leurs données. Les individus doivent pouvoir récupérer et exploiter leurs données personnelles ainsi que les données qu’ils ont générées auprès d’organisations (marques, administrations…). Un outil VRM ne doit pas être exclusif et doit permettre la création de nouvelles applications sur ces données, au service de l’individu.

Les projets VRM à l’étranger

Dans plusieurs pays, des initiatives VRM émergent, souvent soutenues par les gouvernements : le projet Midata au Royaume-Uni, et l’initiative « Smart Disclosure » aux Etats-Unis.

Le projet Midata, appuyé par le gouvernement britannique (Department for Business, Innovation and Skills) a été mis en place en partenariat avec 20 grandes entreprises (du secteur bancaire, télécom, énergie…). Les entreprises participantes s’engagent à rendre aux individus les données personnelles et transactionnelles les concernant, dans un format lisible. Le projet Midata encourage aussi les entreprises à développer des services et des applications innovantes au service des consommateurs pour interpréter leurs données, leur permettant de faire de meilleurs choix de consommation.

L’initiative Smart Disclosure aux Etats-Unis a donné naissance aux Green button, Blue button et Purple button. En un clic, les individus peuvent ainsi de télécharger leurs données dans les secteurs de l’énergie, de la santé ou de la formation. De là, un nouvel écosystème d’applications pour exploiter ces données va émerger.

Et en France ?

C’est la Fing (Fondation Internet Nouvelle Génération) qui joue le rôle de fédérateur sur le sujet du VRM au travers du projet MesInfos. Un an de travaux et de réflexion (voir Le cahier d’exploration) ont abouti sur la mise en place d’une expérimentation grandeur nature. Une quinzaine de partenaires (AXA, Google, Orange, les Mousquetaires, la Société Générale…) vont rendre à un panel de 300 utilisateurs leurs données personnelles. Le tout sera coordonné grâce à CozyCloud, une plateforme personnelle de données sécurisée. Une communauté de développeurs est mobilisée pour créer des applications sur ces données.

L’expérimentation commencera en septembre 2013 pour une durée de 6 mois. L’objectif étant de valider des hypothèses et de mieux apprécier le potentiel et les risques d’un tel outil.

On attend avec impatience les résultats de cette expérimentation. Néanmoins, l’engagement des partenaires, start-up et innovateurs dans une telle initiative démontre une profonde volonté de changer les choses et de mettre un terme à la crise de confiance que nous vivons aujourd’hui.

Le mouvement est en marche, vers une nouvelle relation client, vers une utilisation des données « fair » qui profite à tous.

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