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Start-Up

Zeffcom : le vent en poupe, interview Joël Gréa

La start-up met à disposition des particuliers et des professionnels, des vélos à voiles comme supports de communication. Joël Gréa, son fondateur, cherche à conquérir de nouveaux terrains avec en ligne de mire, la Belgique.

« Il y a quelques années, je traversais en vélo la frontière Genevoise quatre fois par jours pour le travail. Mais le midi, il me manquait un peu de temps. J’ai voulu passer à un vélo couché, plus rapide que ma classique bicyclette. Il m’en fallait un particulièrement visible, pour ne pas prendre de risque avec les nombreux camions qui croisaient ma route » explique Joël Gréa. « Alors j’ai fouillé le net. Quand je suis tombé sur un vélo avec une voile de 2m50, je me suis dit qu’il serait dommage d’utilisé une telle visibilité juste pour aller au boulot. C’est là que l’idée de faire de la pub avec, a émergé. »

Son « Master of Science in advanced electronics » ne prédispose pas Joël Gréa à lancer une entreprise de communication. Mais fort de sa trouvaille, il se lance en 2011 avec Zeffcom à la conquête d’un support publicitaire dynamique, écologique et inattendu.

Des vélos à voile publicitaire

Zeffcom effectue pour ses clients des opérations de streetmarketing, permettant une communication ciblée et dès lors plus efficace. Elle met à disposition des vélos à voile personnalisée pour les particuliers, les professionnels et les associations. « Les voiles publicitaires sont souvent utilisées lors des courses de bateaux, mais en pleine mer, il n’y a pas beaucoup de public. Nos vélos à voile vont là où les clients de nos clients se trouvent, que ce soit en pleine rue ou sur le parvis d’un salon » explique Joël Gréa, le créateur. « Et avec des voiles de 2.50 mètres de haut, on est certain d’attirer l’attention et la sympathie ! »

Il crée la société avec des associés, qui sont des amis d’enfance et un mentor plus expérimenté, mais travaille seul sur le projet. Pour lancer son entreprise, il se renseigne sur Internet sur les procédures à réaliser et aborde les étapes les unes après les autres. Une affaire d’une demi-journée à courir les administrations en plus de la préparation et des nombreuses signatures. « C’est beaucoup moins compliqué que ce que la plupart des personnes pensent… » souligne Joël Gréa. Surtout qu’il ne recherche pas de trésorerie. Le créateur de Zeffcom aborde son projet grâce à des fonds propres et de la « love money ».

Une démarche prudente

Pour s’adresser aux clients, Joël Gréa se rapproche de partenaires qui ont déjà dans leurs portefeuilles des clients finaux, le plus souvent des entreprises de communication ou d’événementiel. Petit à petit, il fait grandir son entreprise et le nombre de vélos à disposition, ce qui rassure les clients. « Zeffcom est un produit innovant, qui peut être craint par ceux qui n’aiment pas sortir de leur routine » atteste Joël.

Aujourd’hui, son regret, s’il doit en avoir un, est d’avoir commencé « petit ». « J’ai créé une entreprise que je souhaitais insubmersible. Elle n’a certes aucune chance de mourir mais la probabilité de se développer se trouve beaucoup plus faible » raconte le fondateur de Zeffcom. « Parfois, il faut prendre des risques. Sur ce coup là, j’ai joué trop prudemment ».

La Belgique dans le viseur

Joël Gréa qualifie sa société d’ « ovni ». Actuellement, il n’emploie aucun salarié mais fait appel à des personnes externes lors des opérations avec les clients. Il réfléchit à la possibilité d’avoir à ses côtés un associé opérationnel. Dans les mois à venir, Joël Gréa envisage fortement de lancer ses vélos au plat pays. « J’ai un outil parfait pour faire du lobbying ! Et, la place, devant le parlement de Bruxelles, est le lieu idéal pour utiliser nos vélos » glisse t-il dans un sourire. Il se laisse encore un peu de temps pour peaufiner sa stratégie. Dans l’espoir qu’il est le vent en poupe.

3 questions à Joël Gréa, fondateur de Zeffcom

Vos études d’ingénieur ne vous prédestinaient pas à l’entrepreneuriat. Pourquoi vous être lancé ? 

Je considère que si l’on veut créer une entreprise c’est avant tout une question de volonté. Cela n’a pas de rapport avec la formation ou le milieu dont nous sommes issus.

D’où vient le nom de votre entreprise ?

A l’origine, le nom que je donne à l’entreprise est basé sur la mythologie grecque. Le Zéphyr est en effet le vent du printemps apportant croissance et prospérité. Un peu snob, peut-être. Lors de la distribution de flyers pour mon premier client, un passant me lance « Il n’y a pas de zeff cousin ! »  En réalisant que le « zeff » en argot signifie  » vent », je sais que je choisis le bon nom !

Quel conseil donneriez-vous à de jeunes entrepreneurs prêts à se lancer ? 

Il faut oser. Oser se lancer, oser contacter la personne qui vous sera utile, oser viser l’international, oser suivre ses rêves. La chance, ça se provoque !

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