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Suivre le capital-santé des énergies vertes

La transition énergétique est un débat politique qui touche éminemment les entrepreneurs. Les questions abordent autant l’économie actuelle et future, que l’écologie et le développement durable. Elle pose aussi les questions de la dépendance à l’état, de l’innovation et de la part de la recherche et du développement.

Ce sera l’une des discussions politiques du mois d’octobre. Cet été, le Conseil des ministres adoptait le projet de loi de Ségolène Royal, ministre de l’écologie sur la « transition énergétique pour la croissance verte ». à l’Assemblée Nationale, les débats promettent d’être agités car les intérêts divergent sur le projet de la transition énergétique, thématique phare du quinquennat du Président Hollande. Entre objectifs de consommation d’énergie, secteur des transports, dépenses des ménages et valorisation des déchets, les énergies renouvelables touchent autant à l’emploi qu’aux porte-monnaie des particuliers et des entreprises. Qui plus est, les questions écologiques attisent toujours les échanges entre les « pro » et les « anti » du nucléaire. Zoom sur un secteur qui n’a pas fini de faire parler de lui.

Qu’entend-t-on par énergies nouvelles ? 

Le développement global des énergies renouvelables a de particulier qu’il touche à l’économie des générations futures. L’exploitation a pris de l’ampleur depuis un peu plus de 20 ans, quand a commencé à naître une conscience collective concernant l’utilisation des ressources de la planète. Les dates clefs comme celui du « jour de dépassement », journée à partir de laquelle, les habitants de la Terre vivent au-delà des capacités énergétiques (fixée, cette année, au mardi 19 août), sont des petits électrochocs. L’écologie, le dérèglement climatique, l’équilibre de la planète sous-tendent forcément la réflexion à propos des énergies nouvelles. Par ailleurs, le marché des énergies nouvelles s’ancre dans des visions et des stratégies à long terme que ce soit pour un état, une entreprise ou des particuliers. Tous investissent dans des projets qui leur rapporteront… plus tard. Le terme « énergies nouvelles » regroupe diverses réalités : énergies éolienne, hydraulique, biomasse et biocarburant, énergies marines, géothermie… Elles se définissent comme des énergies inépuisables parce que fondées sur des forces naturelles : les marées, le vent, le soleil, les biocarburants (contrairement aux énergies fossiles, aux hydrocarbures et à l’énergie nucléaire dont l’exploitation ne peut se faire qu’au détriment des réserves de la planète).

Quelles potentialités dans le secteur ?

Les décisions gouvernementales et européennes ne font pas toujours des heureux – surtout quand fleurissent pour les entreprises de nouvelles réglementations. Toutefois, elles impulsent un cap et influent sur les stratégies. Les habitudes des Français en matière d’énergie ont quelque peu changé, ces dernières années, puisqu’ils utilisent davantage les énergies renouvelables. Mais c’est essentiellement sur l’avenir que doivent miser les entreprises du secteur pour assurer leur développement. La France a défini comme horizon, l’année 2030 pour porter la part des énergies renouvelables à 32 % dans la consommation énergétique, réduire les émissions de CO2 dans l’environnement de 40 % et diminuer la consommation des énergies fossiles. Des choix qui vont conforter la montée en puissance des énergies nouvelles dans la part de l’économie nationale et impulser la mutation d’une nouvelle industrie. Une industrie « propre » basée sur l’innovation et les nouvelles révolutions. Les domaines principalement visés par les prochains objectifs sont les logements et les transports avec la rénovation thermique des bâtiments ou la part belle accordée aux véhicules électriques. Ces potentialités sont corrélées au fait que la recherche et qu’une politique industrielle forte soient encouragées. Les plus optimistes misent sur une part de 13 à 15 % des énergies renouvelables dans l’économie du secteur à moyen terme contre 3 % actuellement.

Zoom sur l’énergie solaire

2007 a signé l’année du décollage pour le secteur de l’énergie solaire et pour les parcs français au sol, avec une hausse du nombre de sociétés travaillant dans la production, la distribution ou l’installation de systèmes photovoltaïques. Suivant la carte française de l’ensoleillement, de nombreux particuliers se sont équipés de panneaux solaires. Pourtant après de belles années, le marché de la production a stagné, la faute à une crise mondiale du photovoltaïque et à une guerre des prix féroce. Aujourd’hui, la filière semble avoir les capacités de rebondir et d’être compétitive avec un retour à la hausse des raccordements électriques sur les deux derniers semestres de 2014. C’est avec l’éolien, la source d’énergie qui se développe le plus vite en Europe. Le solaire occupe une place minime dans les énergies en France mais c’est pourtant une des solutions vertes les plus connues grâce à l’état qui a encouragé le développement des énergies renouvelables auprès des particuliers. Les perspectives et les innovations pour le secteur sont liées essentiellement à la fabrication de type de cellules, capables de produire davantage d’énergie. Elles concernent également des matériaux semi-transparents qui permettraient, à terme, de remplacer les fenêtres des bâtiments. Des chercheurs de l’Université d’état du Michigan ont récemment exposé les premiers concentrateurs solaires transparents et rigides. Si la technologie était davantage poussée, pourrait-on imaginer des voitures dont les vitres créent de l’énergie ou des tablettes dont la surface permet leur propre rechargement ?

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