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Quelles solutions après l’arrêt d’Autolib’ ?

Le 31 juillet, Autolib’, le service de partage de voitures électriques s’arrêtera dans la capitale. Le nombre de voitures et de stations diminuera à partir du 2 juillet. L’entreprise appartenant au groupe Bolloré, déficitaire et endetté de 293,6 millions d’euros, a rompu son contrat avec la mairie de Paris, le 21 juin 2018. Mais quel système lui succédera entre les solutions de « free floating » et les autres services d’autopartage.

L’enjeu de la mobilité dans la capitale

Face aux difficultés financières et au manque d’intérêt de la part des utilisateurs, le service s’arrête progressivement. Le syndicat mixte « Autolib’ Vélib’ » a annoncé faire ce choix dans « l’intérêt des abonnés et des salariés ». L’entreprise, présente depuis 2011 dans la capitale, dispose de plusieurs stations au sein de Paris. Les voitures et les stations seront alors retirées de la circulation. Du côté de l’entreprise Smovengo, 5 000 velibs’ sont actuellement dans les rues et près de 19 000 courses sont réalisées chaque jour, selon le syndicat Autolib’ Vélib’ Métropole.

En attendant, la ville de Paris se retrouve avec un problème en matière de mobilité. La Mairie n’a pour le moment pas annoncé de repreneurs sur le secteur, mais le 11 juin, Anne Hidalgo s’est entretenue avec différents acteurs afin de trouver une solution au départ d’Autolib’. Quelques solutions s’offrent à la Mairie de Paris et plusieurs acteurs sont en lice pour obtenir ce marché.

Des entreprises au concept différent d’Autolib’

Des concurrents d’Autolib’ déjà présents sur la capitale se sont proposés. Les entreprises comme Ubeeqo, Communauto, Zipcar, Renault Mobility ou encore Zen’Cars offrent la possibilité de louer des véhicules en libre-service avec des places de parking prédéfinies ou des stations. Ubeeqo par exemple, détenue par le groupe Europcar, propose plus de 300 voitures dans Paris et ses alentours. Mais contrairement à Autolib’ le service demande à l’utilisateur de déposer le véhicule à son emplacement initial et les voitures ne sont pas électriques. En ce qui concerne ce dernier critère, il est une priorité pour Anne Hidalgo qui souhaite faire de Paris une ville moins polluée. Quant au service Zipcar’, les conditions de locations sont les mêmes. Pour les Parisiens, remettre le véhicule à sa place d’origine représente un problème. Avec Autolib’, ils avaient le choix de pouvoir déposer la voiture dans n’importe quelle station. Mais le point essentiel que souhaite conserver la Mairie de Paris reste l’accès à des véhicules non-polluants. Il s’agit d’une préoccupation majeure mais d’autres entreprises ont proposé de fournir des voitures électriques, dont deux géants de l’automobile.

PSA et Renault sur le qui-vive

Les deux entreprises françaises reconnues mondialement pour leurs véhicules ont-elles aussi fait partie du rassemblement du 11 juin à la mairie de Paris pour proposer leur solution après l’arrêt d’Autolib’. Elles souhaitent offrir un service en « free-floating », déjà bien connu dans la capitale. Les vélos des entreprises Mobike ou encore Ofo surfent sur ce concept des vélos en libre-service géolocalisables grâce à une application. Pour les deux entreprises françaises, il s’agirait de proposer une solution similaire à Autolib’ avec leurs modèles électriques. Elles ne débutent pas sur le secteur, elles offrent déjà ce service à Madrid. PSA pour ce service a développé une filiale (Free2move) avec l’entreprise espagnole Esya. Au cœur de la capitale espagnole, 500 Citroën C-Zéro 100 % électriques sont mis à disposition des utilisateurs. Ils seraient 180 000 abonnés selon l’entreprise. En ce qui concerne Renault, elle s’est associée à un pionnier du secteur des transports, Ferrovial, une entreprise espagnole. Ensemble, elles ont fondé Zity, un service de partage de véhicules 100 % électriques en « free floating » au sein de Madrid. Le nom provient de la combinaison de l’automobile électriquede Renault, Zoé et du mot « city ». Avec des qualités similaires à Autolib’, les deux entreprises françaises pourraient obtenir un contrat avec la Mairie de Paris.

Des grandes entreprises à l’assaut de Paris ?

En matière de « free floating », Daimler (détentrice de Mercedes) et BMW ont elles aussi fait leur proposition auprès d’Anne Hidalgo. Elles ont annoncé dernièrement avoir fusionné leur service d’autopartage, Car2go et DriveNow. Comme pour Renault et PSA, elles offrent la possibilité aux utilisateurs la géolocalisation des véhicules grâce à une application. Similaire aux deux entreprises françaises, le service ne promet pas la mise à disposition de véhicules électriques. Les deux constructeurs disposent tout de même de modèles de véhicules non-polluants. Elles envisageront peut-être de proposer ces voitures pour la capitale française.

Les concurrents d’Autolib’ sont nombreux sur le secteur de l’autopartage, mais ils possèdent tous leurs avantages et leurs inconvénients face à l’entreprise sur le départ. Pour le moment, la Mairie de Paris n’a pas annoncé une possible signature d’un contrat avec une des entreprises présentes le 11 juin.

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