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Kit de survie des femmes entrepreneuses

Propos repris à Claire Léost, auteur de « Le Rêve brisé des working girls, comment éviter les pièges »

1 / L’association

  • Négocier fermement votre part dans le capital 

Les start-up sont souvent des « jungles » sociales, car il n’y a pas de DRH, pas de syndicats, pas de cadre social. Donc il faut être très vigilant sur ses droits. Même si vous avez 20 ans, que votre entreprise ne fait pas encore de chiffre d’affaires, et que votre associé est votre meilleur ami. 

  • Veiller à garder une certaine distance dans le travail

Si vous travaillez avec des amis, il faut veiller à ne pas mélanger l’amitié et le professionnel à charge que cela ne se retourne contre vous. 

2 / La levée de fond, les premiers contrats

  • Refuser l’alibi de la crise économique

La crise est souvent un alibi pour ne pas tenter sa chance. Il ne faut pas raisonner comme ça, cela ne sera jamais le bon moment ! Aujourd’hui, il y a moins d’hystérie, les apprentis entrepreneurs et les investisseurs sont beaucoup plus rationnels, ce qui est très bien pour tout le monde.

  • Revoir son rapport à l’argent

Au moment de négocier avec des banques ou des investisseurs, les femmes hésitent avant de demander beaucoup d’argent, elles vont avoir tendance à se dévaloriser, à ne pas « se vendre » suffisamment, à demander « juste le minimum ». Elles ont été élevées selon un système méritocratique qui leur a permis de réussir leurs études. Mais la méritocratie ne fonctionne pas dans le business.

Mon conseil : Demandez, demandez toujours plus que ce que vous avez besoin, mettez-vous en avant, ne vous dévalorisez jamais, parlez de vos succès, pas de vos échecs. Il faut se faire violence car ce n’est pas du tout naturel, mais ça marche !

3 / Gagner en efficacité

Les femmes ont un atout: elles gèrent plusieurs vies en parallèle (leur carrière, leurs enfants, leur maison). C’est plus dur au quotidien mais lorsqu’il y a des bouleversements professionnels (une crise économique, un nouveau concurrent, une nouvelle technologie), elles s’adaptent mieux car elles ont l’habitude d’anticiper, de s’adapter, de bricoler des solutions…
Néanmoins, gare à éliminer toutes pertes de temps !

  • Réseauter

Les femmes ont trop tendance à se recroqueviller sur elles-mêmes alors que certains réseaux peuvent leur faire gagner beaucoup de temps.

Mon conseil : tester différents réseaux et choisir celui qui nous correspond, dans lequel on se sent bien, et qui va correspondre à notre objectif

  • Savoir allier vie professionnelle et personnelle

Le rôle du conjoint est fondamental dans la réussite des femmes : il faut choisir un conjoint qui considère que votre carrière est aussi importante que la sienne et que les tâches du quotidien sont autant son problème que le vôtre.

Un conseil : avant de choisir votre conjoint, regardez bien son père. Statistiquement, les garçons qui ont eu des pères impliqués dans les tâches du quotidien et dont la femme travaille, vont avoir une vision plus égalitaire de la répartition des tâches.

  • Vivre sa grossesse

Le plus dangereux au moment du congé maternité est de s’isoler complètement, cela réduit la confiance en soi des femmes et cela rend le retour plus difficile.

La grossesse n’est pas une maladie, elle ne réduit pas les capacités. Si on se met en retrait, il faut veiller à rester en contact avec son réseau, et continuer à se former.

Je remercie Claire Leost pour son témoignage et ne saurait que recommander vivement la lecture de son ouvrage à toutes les entrepreneuses et working girls.
http://www.amazon.fr/Le-R%C3%AAve-bris%C3%A9-working-girls/dp/2213672180

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