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Start-Up

Le jeune fonceur qui mise sur le réseau

Le chemin qui mène à l’entrepreneuriat, Elie Wague l’a emprunté très tôt. Après le collège, il s’oriente au lycée professionnel par choix, puis se lance dans des études variées : psychologie, sociologie, japonais, arabe et enfin une licence en communication à Paris 8 qu’il interrompt au bout de deux ans. « Je m’étais dirigé vers cette filière par instinct, mais au bout de ces deux années, j’estimais avoir atteint mes objectifs. Je ne souhaitais pas obtenir le diplôme et rentrer dans la case « communiquant ». C’est pour cela que j’ai quitté la formation. » explique-t-il. 

En 2008, alors qu’il travaille comme assistant d’éducation, Elie lance sa première start-up, Avogoo, en association avec son meilleur ami. Ce réseau social met en relation les restaurateurs et consommateurs, qui peuvent y noter les enseignes, donner leur avis et le partager avec leur communauté. En retour, les restaurateurs peuvent en profiter pour lancer des campagnes promotionnelles auprès des utilisateurs. Le projet semble bon, mais la mayonnaise ne prend pas. « Cela a été un échec. Nous étions novices dans le domaine de l’économie numérique et l’association avec mon meilleur ami n’a pas fonctionné.
Je m’investissais beaucoup alors que lui restait un peu timoré. Le projet traînait en longueur, nous avons fini par abandonner. »
 précise Elie. 

L’entrepreneur poursuit son métier d’assistant d’éducation jusqu’en mai 2012, date à laquelle il se lance dans une seconde aventure entrepreneuriale.
Il crée Dream2web, une agence de création de sites web. Mais le dirigeant n’est pas réellement satisfait de cette idée. Le 7 décembre de cette même année, une amie entrepreneure lui précise que son entreprise manque de visibilité mais qu’elle ne peut pas se permettre financièrement de se lancer dans une stratégie digitale globale. C’est le déclic. 

Le lendemain matin, il crée Beuzy, réseau social de mise en relation de professionnels. Unique en son genre, cette plateforme répond à une problématique différente des réseaux traditionnels. Au lieu de permettre à l’entrepreneur de se mettre en avant, Beuzy propose à l’entreprise de gagner en visibilité et de faire connaître son produit, sa spécialité, ses partenaires.

Son échec précédent l’ayant forgé, Elie entend bien ne pas répéter deux fois les mêmes erreurs. Seul cette fois, il fait le nécessaire pour être encadré, il se forme, lit avec intensité sur le sujet et développe son outil pendant deux ans. En mai 2014, après avoir longtemps étudié les différentes fonctionnalités et posé les bases d’un modèle économique viable, il met sa solution en ligne. Quelques mois après, la plateforme affiche plus d’une centaine de membres inscrits et l’entrepreneur peut commencer à viser plus loin. Il se focalise aujourd’hui sur sa campagne de communication et entend séduire les investisseurs dans le but de lever au minimum 15 millions d’euros dans les prochains mois.

Impulsif, passionné, Elie voit aujourd’hui l’entrepreneuriat comme le seul et unique moyen d’être libre. Celui qui ne supporte pas de suivre les règles à part celles qu’il a construites lui-même affiche des objectifs ambitieux pour sa start-up. Et fonceur comme il est, il y a fort à parier qu’il parviendra à ses fins.

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