13649

DévelopperLe plan d'action commercialVente

Jeune Entreprise : Lancer un nouveau produit/service

Si vous êtes une jeune entreprise, comme moi, vous avez sans doute déjà traversé pour la 1ère fois cette période-là : que faire de nouveau maintenant ? Comment réussir le lancement d’un nouveau produit/service ?

Les raisons :

Soit parce que vous avez une idée qui vous taraude depuis le début et que vous êtes impatient(e) de la mettre en action.
Soit parce que vous avez un peu de temps à consacrer à un nouveau projet maintenant que vous êtes mieux organisé(e).
Soit parce que votre entreprise a besoin de mieux / plus communiquer.
Soit parce que votre réseau grandissant vous donne de nouvelles idées : c’est ce qui m’est arrivé.

J’ai créé une école de langues il y a un an, et j’ai lancé un club de conversation bilingue il y a 1 mois après une discussion avec une galeriste américaine qui se trouve être mon modèle de réussite.

Commencent alors les questions, vous allez vous y coller avec enthousiasme parce que vous êtes une jeune entreprise.
Et il y en a des questions à se poser pour lancer un nouveau produit/service quand on est une jeune entreprise !

Quel est le nouveau produit/service ?

Il faut bien sûr le définir, le décrire, le scruter dans tous les sens, de tous les points de vue : quelles sont ses caractéristiques, en quoi est-il nouveau, quelle est sa cible, combien coûte-t-il, quel type de produit est-ce (produit d’appel…) ?

L’avantage : vous avez déjà été confronté(e) à ces questions lors de votre premier business plan. Vous savez donc qu’il faut tester toute idée avant de la rendre vivante.

Vous avez des difficultés à définir votre nouveauté ? Parlez-en autour de vous, à votre famille, vos amis, vos anciens collègues, votre réseau, demandez leur avis, et modifiez en conséquence.

Je voulais permettre à mon école d’avoir une vitrine. Et je voulais mettre l’accent sur les échanges culturels tout en ciblant une clientèle expatriée : J’ai donc créé un club de conversation bilingue avec des tarifs attractifs, et des dates fixes, qui a lieu dans une galerie d’art idéalement située à Bastille. Il se différencie des autres clubs de ce type car il est assumé comme étant un club culturel plutôt qu’un club de rencontres. Le plus ? Il est ouvert aussi aux adolescents.

A quel moment lancer le produit/service ?

Vous avez peut-être eu l’idée en janvier-février, période un peu creuse commercialement, propice donc à la réflexion.

Dans mon cas c’était le moment où j’avais beaucoup de formalités administratives à remplir, j’avais envie de faire respirer mon cerveau avec quelque chose de créatif et je ne pouvais pas trop avancer commercialement puisque j’étais dépendante de ces formalités.

La première question que vous vous posez alors est peut-être liée à l’envie de printemps. Vous vous dîtes : les gens sortiront plus aux beaux jours, ils seront plus à même de faire de nouveaux achats.
Seulement voilà, il ne fait pas beau, et il faut être prêt(e) avant ce moment-là. Il faut donc tester votre produit, quitte à prendre quelques risques financiers, prévoir ces risques, les mesurer, et vérifier qu’ils ne nuisent pas à la fameuse pyramide du bonheur : rentable, faisable, bon pour mon image.

Nous, jeunes entreprises, devons aussi prévoir que nous allons nous tromper, et devoir opérer des réajustements.

En ce qui me concerne il fallait que je freine mon enthousiasme, que je descende de mon nuage créatif, et j’ai voulu accélérer le lancement par optimisme, sachant que c’est par l’expérience qu’on avance.

Nous devons nous confronter à la réalité en testant notre nouveauté et en acceptant de la modifier après avoir constaté ses limites.

J’ai testé mon club et organisé une première séance. Le public était tout petit, mais il m’a permis de vérifier le fonctionnement du club, de voir qu’il serait le même avec peu ou beaucoup de clients. Cela m’a aussi donné l’occasion de faire de nouvelles rencontres, et d’avoir de nouvelles idées (et hop on revient aux premières questions !)

Comment communiquer sur le lancement et le produit/service en lui-même?

C’est la suite logique : je sais ce que je vends de nouveau, je sais quand je le vends, je peux maintenant penser à comment le vendre.

Quelle place vais-je lui accorder dans mon catalogue ? Est-ce que je dois changer mon catalogue pour ce nouveau produit / service ? Est-ce qu’il sera mis en valeur si il est « marketé » à part ?
Qui va être mon prescripteur pour le vendre ? A qui dois-je communiquer ?
Quel est le meilleur média pour communiquer ?
Comment cette nouveauté va-t-elle améliorer mon image tout en la respectant ?

Avec ces questions, on en revient à celle du début : qu’est-ce que je vends ?
Je dois redéfinir, et « pitcher » ma nouveauté parce que mes prescripteurs doivent la comprendre en une minute. L’occasion de participer à des évènements, de devenir membre de nouveaux réseaux. Mais aussi l’occasion de : retravailler ses outils de communication, de mettre à jour ses outils internet (site, facebook, divers liens).

Le danger : perdre du temps et trop communiquer.

Je suis un peu tombée dans ce piège. J’ai communiqué trop et avec un seul moyen : internet. Je me suis entêtée à démarrer ma nouveauté coûte que coûte à la date fixée, sachant qu’il n’y aurait pas beaucoup de monde.

Cependant, comme j’en parlais beaucoup, j’ai tissé de nouveaux liens dans mon réseau, et maintenant, outre la plus grande visibilité de cette nouveauté, j’en lance une autre, prête à naître selon toujours la même marche à suivre.
Gardons à l’esprit que la nouveauté est là pour enrichir ce qui existe déjà, et qu’elle donne plus d’occasions de communiquer.
Gardons aussi en tête que les avis des autres sont ce que nous recherchons : tester revient à sonder indirectement votre public.

Pour trouver des solutions j’ai aussi lu, regardé, écouté l’actualité. J’ai feuilleté l’ouvrage de Jeff Jarvis : « La méthode Google », et j’ai aussi suivi les conseils de pros, notamment l’article de Lakdar Khelfallah, Directeurs grands comptes chez Vocable : « Vendre une méthode de formation ! Ce qu’il faut savoir avant de se lancer ». J’ai également échangé 2 mots avec la fondatrice de My little Paris et récolté un conseil : « Le talent c’est d’en trouver aux autres. »

Innover quand on est une jeune entreprise apporte des changements dans sa manière de travailler. C’est un moyen et un but à la fois : rencontrer de nouveaux talents, les écouter, se questionner sans cesse sur ce qui satisfera nos clients adorés. Mais aussi repenser sa vie d’entrepreneur(e) en répartissant mieux le professionnel et le personnel.

Qui sait, c’est peut-être cette idée-là (ou celle d’après) qui vous différenciera et fera votre succès. Dans tous les cas, c’est toujours un moyen de vous faire mieux / plus connaître, et ça, nous le souhaitons toujours.

Afficher plus

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page